Rencontres du film court : une sélection élargie
4 décembre 2021 // Cinéma // 4628 vues // Nc : 143

Les Rencontres du film court (RFC) arrivent à leur 16e édition. Sa programmation promet d’ores et déjà de nous ouvrir au monde. Un tour dans les coulisses de la sélection.

La course aux Zébus d’or est lancée. La sélection officielle de la 16ème édition des Rencontres du film court (RFC) a été dévoilée le 19 octobre dernier. Parmi les 253 courts métrages soumis, 33 ont été sélectionnés et répartis dans cinq catégories à savoir : la compétition « fiction panafricaine », la compétition « documentaire panafricain », la compétition « nationale » et la compétition « À chacun son cinéma » (une nouvelle catégorie dédiée à des œuvres expérimentales).

Parmi les 33 courts métrages sélectionnés, quatre proviennent des pays du Maghreb (notamment l’Égypte, Maroc, Tunisie), 16 proviennent des pays d’Afrique subsaharienne (Sénégal, Somalie, Ouganda, Afrique du Sud, Ghana...), trois des départements français d’outre-mer (La Réunion, Guadeloupe). Même si les RFC sont un festival panafricain de cinéma, la catégorie « À chacun son cinéma » est une compétition internationale qui ratisse plus large C’est ainsi qu’un court métrage haïtien, coproduit avec la Belgique, a été intégré dans cette catégorie : Twa Fèy (Trois feuilles, réalisé par Éléonore Coyette. De même que Celestino de Giuliana Fantoni, une coproduction italo-mauricienne.

Madagascar, pays hôte, est de son côté bien représenté avec huit courts métrages sélectionnés. Parmi les cinéastes porteurs de films, il y a des noms bien connus  comme Nantenaina Fifaliana (Le pain, Anay ny lalana, Fako io…) dont le court métrage documentaire Lovesolescence a été sélectionné en compétition nationale. C’est le cas également de Herménégilde Razafitsihadinoina (Du coq à l’âne dans la tabatière, Minday café, Sauver Agnalambahy) dont le court métrage documentaire intitulé Tia, le danseur a été sélectionné dans cette même catégorie. À côté de ces habitués, des nouveaux noms de la scène cinématographique malgache émergent. À la fois sélectionné dans la compétition animation panafricaine et la compétition nationale, Andriaminosoa Hary Joël Rakotovelo se démarque avec son court métrage  intitulé The unusual kinky quaint peculiar weird strange rum queer odd and bizarre day of a shagow man. Peut-être le film au titre le plus long de l’histoire du cinéma malgache.

Notons également la présence de Ilay voa (La graine) de Rado Andriamanisa, sélectionné en compétition nationale et dans la compétition fiction panafricaine. Ce film a été réalisé dans le cadre du programme d’Aide à la création d’art numérique de l’association La Teinturerie, financé par African Culture Fund (ACF). Une œuvre de sensibilisation à la protection de l’environnement sur le mode fantastique et dont la version « work in progress » a fait l’objet d’une restitution qui s’est tenue le 16 octobre 2020 à la Teinturerie Ampasanimalo.


Aina Randrianatoandro
Association des critiques cinématographiques de Madagascar (ACCM)

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Shows devant !

Décembre arrive et, comme chaque année, Madagascar se réveille culturellement.
Soudainement, les salles de spectacle se remplissent, les artistes sortent du bois, les concerts s’enchaînent. C’est la saison des festivités de Noël mêlant sacré et profane, et des expositions de dernière minute. Bref, tout le monde s’active comme si l’année culturelle se jouait en un seul mois. Et franchement, il y a de quoi se poser des questions. On ne va pas se mentir : les artistes malgaches ne sont pas là uniquement pour nous divertir entre deux repas de fête. Ils bossent, ils créent, et à leur niveau, ils font tourner l’économie. Le secteur culturel et créatif représentait environ dix pour cent du PIB national et ferait vivre plus de deux millions de personnes. Pas mal pour un domaine qu’on considère encore trop souvent comme un simple passe-temps sympathique, non ?
Alors oui, ce bouillonnement de décembre fait plaisir. On apprécie ces moments où la création explose, où les talents se révèlent, où la culture devient enfin visible. Mais justement, pourquoi faut-il attendre décembre pour que cela se produise ? Pourquoi cette concentration frénétique sur quelques semaines, alors que les artistes travaillent toute l’année ? Des mouvements sont actuellement en gestation pour revendiquer leur statut d’acteurs économiques essentiels et pour que l’on accorde à nos créateurs une place réelle dans la machine économique du pays. La culture malgache vaut bien mieux qu’un feu d’artifice annuel. Elle mérite qu’on lui accorde l’attention qu’elle réclame douze mois sur douze.

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Prise de vue : no comment® studio 
Collaborations : Tanossi – Via Milano mg – HAYA Madagascar - Akomba Garment MG 
Make up : Réalisé par Samchia 
Modèles : Lana, Judicaël, Catuchia, Faravavy, Tojo, Mitia, Santien, Mampionona 
Photos : Andriamparany Ranaivozanany

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