Hery Kabôsy : Une énergie particulière
2 novembre 2021 // Musique // 1167 vues // Nc : 142

« Il y a quelque chose de magique dans le kabôsy », affirme Hery Kabôsy qui en a fait son patronyme et son instrument de prédilection. Bien qu’il soit multi-instrumentiste, c’est cette guitare rustique typiquement malgache qui lui permet de mieux valoriser son identité.

Hery Kabôsy est le « sideman » (accompagnateur) de beaucoup d’artistes malgaches notamment Lego avec lequel il est parti un peu partout dans le monde, en Allemagne, en France, en Côte d’Ivoire au hasard des festivals et qu’il accompagne aussi sur ses albums. « Je suis également parti à La Réunion avec Bakomanga en 2016 pour la Fête de la musique. Toutes ces collaborations sont extrêmement enrichissantes mais il fallait que je propose aussi ma propre musique. » Depuis dix ans, il a son propre groupe composé de Hery Tuba à la guitare basse, Tiana, à la batterie, Ndaty aux percussions et second batteur, Tel à la trompette et Fenitra au trombone. « Une véritable osmose s’est installée entre nous, un esprit de famille, par exemple nous habitons tous la Haute-Ville.  Hery Kabôsy est comme un grand frère pour nous, il nous a transmis la passion de la musique », confie Hery Tuba.

Ensemble, ils proposent une musique éclectique mais toujours centrée sur le kabôsy comme instrument principal. Ils peuvent jouer du blues et du rock mais les rythmes traditionnels malgaches ne sont jamais loin comme le salegy, le tsapiky ou encore le vaky sôva, les chants polyphoniques des Hautes Terres, accompagnés de claquements de mains. « C’est à 13 ans que je suis monté sur scène pour la première fois, avec un kabôsy. Cet instrument dégage une énergie particulière. J’étais dans un orchestre qui s’appelait The Panthers, du côté d’Antohomadinika. À l’époque, nous ne faisions que des interprétations. À force de jouer, je suis tombé amoureux de cet instrument.  Quant au virus de la musique, il me vient sûrement de mon père qui était le chef de musique du gouvernement », raconte Hery Kabôsy.

Il privilégie le kabôsy chromatique qui lui permet d’obtenir un plus grand choix d’accords contrairement au kabôsy diatonique. « Le kabôsy se décline sous plusieurs formes et modèles, selon les régions. Cela m’oblige à faire beaucoup de recherches car il faut expérimenter toutes les façons d’en jouer. Sur le titre Rangitra, je joue comme si je griffais les cordes au lieu de les frapper comme le font plusieurs musiciens, ainsi le son est plus aigu. » Dans leurs chansons, les visées pédagogiques ne sont jamais absentes comme sur Mpisolovava qui veut sensibiliser les jeunes filles contre le tourisme sexuel. « On ne le répètera pas assez, le rôle d’un artiste c’est d’éduquer la population, surtout dans un pays comme le nôtre. »

L’un des secrets du groupe, c’est aussi sa polyvalence. Chaque membre est multi-instrumentiste et excelle surtout dans les instruments à vent. « Chacun d’entre nous peut jouer tous les instruments. C’est pour cela qu’on adore jouer en live. Il y a l’authenticité du son, le dynamisme et cette cohésion avec le public. Cela nous a manqué durant ces deux dernières années. » Pour leurs prochains concerts, la formation prépare une formule spéciale où tous les six jouerons uniquement du kabôsy…


Aina Zo Raberanto

Laisser un commentaire
no comment
no comment - RANDRIANOTAHIANA Volaharisoa a reçu le prix national du concours international BIC ART MASTER

Lire

6 novembre 2024

RANDRIANOTAHIANA Volaharisoa a reçu le prix national du concours international BIC ART MASTER

La marque BIC© représentée par la SOMADIS son distributeur à Madagascar a organisé à la Cité des Cultures à Antaninarenina, le jeudi 31 octobre, la cé...

Edito
no comment - Le géant de Madagascar

Lire le magazine

Le géant de Madagascar

Il peut mesurer plus de 25 mètres de haut, il est surtout présent sur la côte ouest de l’île, du nord au sud de Diego à Fort-Dauphin, et la revue Nature a publié une récente étude précisant que le baobab – africain et australien - est originaire de Madagascar. L’équipe de scientifiques du Jardin botanique de Wuhan (Chine) et de la Queen Mary University de Londres ont réalisé des analyses des gènes des différentes espèces d’Adansonia. La lignée de ces baobabs est apparue à Madagascar, il y a 41 millions d’années avant de se diversifier 20 millions d’années plus tard. Pour Onja Razanamaro, enseignante chercheuse à l’Université d’Antananarivo et spécialiste des baobabs au Centre de recherche du parc botanique de Tsimbazaza, ces résultats ne sont pas une surprise, mais plutôt une confirmation : parmi les huit espèces de baobabs, six sont endémiques de Madagascar. Par contre, chacun devrait être soucieux de sa protection, car certaines espèces sont vulnérables au changement climatique.

no comment - mag no media 07 - Novembre 2024

Lire le magazine no media

No comment Tv

Making of Shooting mode – Tanossi, Haya Madagascar, Via Milano – Août 2024 – NC 175

Retrouvez le making of shooting mode du no comment® magazine édition Août 2024 – NC 175

Modèles: Mitia, Santien, Mampionona, Hasina, Larsa
Photographe: Parany
Equipe de tournage: Vonjy
Prises de vue : Grand Café de la Gare, Soarano
Réalisation: no comment® studio
Collaborations: Tanossi – Via Milano – Haya Madagascar

Focus

Groupement des Concessionnaires Automobiles de Madagascar

La 14è édition du Salon de l’Auto organisée par Groupement des Concessionnaires Automobiles de Madagascar (GCAM), s’est déroulée au CCI Ivato du 10 au 13 octobre.

no comment - Groupement des Concessionnaires Automobiles de Madagascar

Voir