Gégé Rasamoely : Jeux de rôles
13 juillet 2023 // Cinéma // 717 vues // Nc : 162

Acteur emblématique du cinéma Malagasy, Gégé Rasamoely s’illustre pour ses rôles de méchant et d’antagoniste dans les films et séries. Que ce soit à la radio, sur petit et grand écran, il ne cesse de marquer les esprits. Un acteur aux multiples facettes.

Gégé Rasamoely a récemment reçu le trophée d’acteur méchant lors du Novegasy Awards 2023, un rôle qu’il joue à la perfection depuis des années, pas uniquement au cinéma, mais aussi dans le théâtre radiophonique. « Pour moi, c’est devenu une habitude d’interpréter ce rôle. Je ne fais pas de préparations spécifiques, je dirais que c’est naturel. » Amoureux de la scène, ce personnage emblématique du cinéma malagasy a pourtant débuté à la radio. En 1978, bien qu’il travaille à la poste de Sabotsy Namehana, il tente la comédie avec Zaka Rakotomaharo. Ce n’est que deux ans plus tard qu’il travaille au sein de la Radio Nationale Malagasy (RNM) en tant qu’animateur, journaliste et interprète de théâtre. Les planches l’accueillent encore une fois. « Il y avait quatre pièces que nous avons jouées partout à Madagascar notamment Milalao Vovoka, Jean Robert, Sekretera Mpitendry et Ralay Dolpic. Nous avons même réussi à faire environ 350 à 450 performances ! » En tout, il a joué dans plus de 1000 pièces de théâtres radiophoniques, il continue d’en faire aujourd’hui, mais moins qu’avant.

Actuellement, on le retrouve le plus souvent sur les écrans. Il joue pour la première fois dans le film An’iza aho  écrit par Lydiary, la femme Solofo José, en 1996. Un film qui parle d’un enfant élevé dans un centre pour enfants en difficultés. Il a été diffusé à Beijing durant la célébration de la journée des droits de la femme. Mais son parcours cinématographique ne commence réellement que vers les années 2000, où il joue dans « Vato Mandoro » toujours avec ses acolytes, Germain Andriamanantena et Henri Randrianierenana. Ce film marque le retour du cinéma à Madagascar, car les malagasy ont recommencé à fréquenter les salles de cinéma. « Depuis, j’ai continué de jouer dans une cinquantaine de films longs, courts, mais également dans les séries télévisées. J’ai également travaillé avec des réalisateurs étrangers comme Michel Boulanger sur des projets cinématographiques. Certains des films auxquels j’ai participé comme la fiction Imanitrala du jeune réalisateur Andry Ranarisoa ont été projetés dans les festivals internationaux notamment le Festival de Cannes au mois de mai dernier.»

Gégé regrette le manque de structure et de système du milieu du cinéma à Madagascar par rapport à l’étranger. « Madagascar ne possède pas d’office de cinéma pour gérer les productions de films mais également les acteurs. Un office du cinéma a été mise en place à Madagascar, mais il n’a pas tenu longtemps. Depuis, il n’y a pas réellement de système qui gère et encadre le milieu. Il n’y a pas non plus d’école de cinéma pour aider à la formation des acteurs. C’est pour cela que la plupart des acteurs, surtout actuellement, ne sont pas compétents. »

A part la passion pour le cinéma, Gégé est également un inconditionnel amoureux de musique. Vers l’âge de 10 ans, il a assisté à un spectacle de Fara, Fanja Andriamanantena, Lalao Rabeson et Salomon à Antsahamanitra. « Lalao Rabeson m’a toujours refusé un autographe. Elle m’a invité à venir à chaque concert pour que je puisse connaître les chansons par cœur. J’ai toujours assisté à ses spectacles et, un jour, elle a demandé à mes parents la permission de m’élever. A partir de 1970, nous avons vécu ensemble à La Réunion  jusqu’à ce que je sois grand. Elle m’a traité comme son propre fils. » Au fur et à mesure, Gégé se prend de passion pour la musique, il est à la tête de Production Horakoraka en 1988. « Cette maison de production produisant des artistes tels que Bodo, Njakatiana, Rebika ou encore Iraimbilanja. Je suis également le fondateur du groupe RABERANTO dans les années 80. A l’époque, le groupe cherchait un batteur et j’ai décidé de le faire, car je connaissais quelques bases. C’est pour cela que je me considère comme l’un des fondateurs du groupe. » Depuis quelques années, en déménageant à la campagne, il a trouvé une autre distraction, notamment l’agriculture et l’élevage.

Mais le cinéma n’est jamais loin,  il interprètera le rôle d’un homme d’église pour le couronnement de RADAMA II dans film du jeune réalisateur Kevin Deris. Il attend également la sortie de Nampoina (Andrianampoinimerina) pour ce mois-ci, toujours avec Germain Andriamanantena et Henri Randrianierenana.

Propos recueillis par Maminiaina Yannick

Laisser un commentaire
no comment
no comment - RANDRIANOTAHIANA Volaharisoa a reçu le prix national du concours international BIC ART MASTER

Lire

6 novembre 2024

RANDRIANOTAHIANA Volaharisoa a reçu le prix national du concours international BIC ART MASTER

La marque BIC© représentée par la SOMADIS son distributeur à Madagascar a organisé à la Cité des Cultures à Antaninarenina, le jeudi 31 octobre, la cé...

Edito
no comment - Le géant de Madagascar

Lire le magazine

Le géant de Madagascar

Il peut mesurer plus de 25 mètres de haut, il est surtout présent sur la côte ouest de l’île, du nord au sud de Diego à Fort-Dauphin, et la revue Nature a publié une récente étude précisant que le baobab – africain et australien - est originaire de Madagascar. L’équipe de scientifiques du Jardin botanique de Wuhan (Chine) et de la Queen Mary University de Londres ont réalisé des analyses des gènes des différentes espèces d’Adansonia. La lignée de ces baobabs est apparue à Madagascar, il y a 41 millions d’années avant de se diversifier 20 millions d’années plus tard. Pour Onja Razanamaro, enseignante chercheuse à l’Université d’Antananarivo et spécialiste des baobabs au Centre de recherche du parc botanique de Tsimbazaza, ces résultats ne sont pas une surprise, mais plutôt une confirmation : parmi les huit espèces de baobabs, six sont endémiques de Madagascar. Par contre, chacun devrait être soucieux de sa protection, car certaines espèces sont vulnérables au changement climatique.

no comment - mag no media 07 - Novembre 2024

Lire le magazine no media

No comment Tv

Making of Shooting mode – Tanossi, Haya Madagascar, Via Milano – Août 2024 – NC 175

Retrouvez le making of shooting mode du no comment® magazine édition Août 2024 – NC 175

Modèles: Mitia, Santien, Mampionona, Hasina, Larsa
Photographe: Parany
Equipe de tournage: Vonjy
Prises de vue : Grand Café de la Gare, Soarano
Réalisation: no comment® studio
Collaborations: Tanossi – Via Milano – Haya Madagascar

Focus

Groupement des Concessionnaires Automobiles de Madagascar

La 14è édition du Salon de l’Auto organisée par Groupement des Concessionnaires Automobiles de Madagascar (GCAM), s’est déroulée au CCI Ivato du 10 au 13 octobre.

no comment - Groupement des Concessionnaires Automobiles de Madagascar

Voir