Orphelia Arilala : « Ma plus grande influence vient de l'art-thérapie »
3 novembre 2022 // Arts Plastiques // 1068 vues // Nc : 154

« Je me considère en construction identitaire », reconnaît-elle volontiers. Avec l’encre de Chine, Ophélia Ariala exprime ses émotions. Au fil de ses pensées, des formes se créent et ses dessins peu à peu prennent vie. Un Rorschach intime où tout son être est en éveil.

Dessiner à l’instinct ?
J’ai vécu dans une maison en bois et avec mon regard d’enfant, je m’amusais à deviner les formes un peu abstraites sur le bois pour en faire des dessins. Mes cahiers d’écolier en étaient remplis et l’encre noire est restée le médium avec lequel je suis le plus à l’aise. Je dessine des figures aléatoires qui peu à peu prennent forme, finissent par dire quelque-chose, un peu comme en thérapie. Je n’ai jamais vraiment appris le dessin réaliste, au début par manque de volonté mais aussi pour le mal que j’ai à m’exprimer quand c’est trop carré. Mes dessins traduisent des émotions, des états d’âme, des choses non palpables que j’essaie de faire fusionner avec la réalité.

Peut-on parler d’art brut ?
Je ne me vois pas un style en particulier. Certains disent qu’il y a du Schiele ou du Matta dans mes dessins, c’est flatter mais ma plus grande influence a été un patient rencontré lors d’un stage en art-thérapie.

Après le bac, je me suis orientée vers des études en psychologie pendant trois ans, en m’intéressant beaucoup aux enfants, comme accompagnant d’élèves en situation de handicap (AESH) ou en animant des ateliers d’art dans le primaire. Je leur dois à tous un regard nouveau sur la vie.

Pouvez-vous nous parler de l’exposition collective « Fahafahana Maneho » ?
Fahafahana Maneho (Expression libre) est né d’une visite nocturne au domicile de Donné Vonjy à Alasora. Ayant ressenti une connexion particulière avec ce lieu, nous avons décidé d’y faire quelque chose ensemble. Le matériel recueilli nous a incité à en faire une exposition, avec le concours d’autres artistes et designers comme Jo Aina, Olivia Bourgois, Chloé Bourhis, Tsiriniana Irimboangy, Marie Malvasio, Andy Rasoloharivony, Fitiavana Ratovo... Comme son nom l’indique, Fahafahana Maneho vise à l’expression libre ; on s’est donné carte blanche en fonction de nos différentes identités, tout en s’imprégnant du lieu. Le résultat, huit approches différentes et pourtant en harmonie.

Les projets ?
En ce moment, j’essaie d’autres supports comme le bois, le fil de fer, voire les mots. J’ai besoin de sortir de ma zone de confort, j’estime être une artiste en construction identitaire. Nous avons aussi fondé un collectif d’artistes Les Recycl’arts où l’art est abordé vu comme un partage. Nos premières actions ont été centrées sur les femmes, notamment à mobilité réduite, au travers d’ateliers dans les EPP (écoles publiques).
Nous avons aussi fondé un collectif d’artistes Les Recycl’arts où l’art est abordé vu comme un partage. Je dirais qu’on va retravailler les rues d’aujourd’hui pour en faire les chemins de demain.


Propos receuillis par Aina Zo Raberanto

Invariable
Encre noire sur papier.
14,8 x 21 cm
Crampon de pensées
Encre de Chine sur papier.
14,8 x 21 cm
Un pas de sens
Encre de Chine sur papier.
29,7 x 42 cm
Extrait d'un labyrinthe
Encre de Chine sur papier.
42 x 29,7 cm





Obtenez une réponse plus intelligente de GPT-4o




































































Laisser un commentaire
no comment
no comment - RANDRIANOTAHIANA Volaharisoa a reçu le prix national du concours international BIC ART MASTER

Lire

6 novembre 2024

RANDRIANOTAHIANA Volaharisoa a reçu le prix national du concours international BIC ART MASTER

La marque BIC© représentée par la SOMADIS son distributeur à Madagascar a organisé à la Cité des Cultures à Antaninarenina, le jeudi 31 octobre, la cé...

Edito
no comment - Nouvelle année, nouveau chapitre

Lire le magazine

Nouvelle année, nouveau chapitre

Alors que les pages de l’ancienne année se tournent, une nouvelle année s’ouvre devant nous, chargée de résolutions et de découvertes. Pour no comment® magazine, c’est l’occasion de réaffirmer notre engagement à être un acteur incontournable de la scène culturelle, économique et sociale à Madagascar.
Chaque mois, notre équipe se donne pour mission de découvrir les talents émergents, de revisiter les classiques sous un nouveau jour et de mettre en lumière des initiatives culturelles, économiques et sociales pour faire bouger les lignes. Alors que vous feuilletez ce premier numéro de l’année, nous espérons que vous y trouverez des sources d’inspiration et des perspectives inattendues. 
Faisons ensemble de cette année un voyage d’exploration culturelle. Parce qu’après tout, chaque nouvelle année est une invitation à réécrire notre propre histoire.
Bonne année à toutes et à tous !

no comment - mag no media 08 - Décembre 2024

Lire le magazine no media

No comment Tv

Making of Shooting mode – Tanossi, Haya Madagascar, Via Milano – Août 2024 – NC 175

Retrouvez le making of shooting mode du no comment® magazine édition Août 2024 – NC 175

Modèles: Mitia, Santien, Mampionona, Hasina, Larsa
Photographe: Parany
Equipe de tournage: Vonjy
Prises de vue : Grand Café de la Gare, Soarano
Réalisation: no comment® studio
Collaborations: Tanossi – Via Milano – Haya Madagascar

Focus

Grand Salon du Numérique de Madagascar

Grand Salon du Numérique de Madagascar organisé par ELITE Communication du 21 au 24 novembre à l'esplanade de la mairie Toamasina.

no comment - Grand Salon du Numérique de Madagascar

Voir