Finoana Ratovo : « Tout part d’une réflexion et d’un raisonnement »
16 février 2025 // Arts Plastiques // 5237 vues // Nc : 181

Reconnue pour ses sculptures en fer étant issue d’une famille d’artisans ferronniers, Finoana Ratovo Andretseheno s’essaye depuis peu à la peinture. Un rêve qu’elle touche du bout des doigts et qu’elle explore à travers différentes techniques. La jeune artiste signe ainsi la couverture du no comment® magazine de ce mois de février.

« Partageons le monde » ?
Cette couverture du magazine s’intitule « Partageons le monde » sur le thème de l’ODD 10 (Objectif de Développement Durable) sur la réduction de l’inégalité. Pour moi, cela commence par le respect mutuel à travers des carrés de diverses couleurs et de textures qui représentent un foyer, une communauté, une société voire un pays. Chaque carré est espacé d’une distance égale, et c’est cette distance-là qui signifie le respect. Cette œuvre a été réalisée dans le cadre de SDGs Through Art, un collectif de 17 artistes malgaches sous l’initiative de ZeeArts fondée par Zaahirah Muthy.

De la sculpture en fer à la peinture ?
Peindre a toujours été mon rêve, mais j’ai commencé très tard. J’ai d’abord débuté avec le fer parce que c’est la matière qui était à ma disposition, devenu ma matière de prédilection. Mais peindre c’est une manière d’appuyer mes réflexions, les sujets que je traite.

Maintenant, je trouve une sensation quand je peins, que j’ai envie d’explorer un peu plus. Les sujets que je traite se retrouvent dans la peinture, la sculpture et les installations notamment l’être humain, ce qui est invisible, les liens sociaux, les impacts de ces liens…

Frontières, 2022, Photographie
Des larmes qui se tissent,
Acrylique sur toile, 2024,
100 cm x 100 cm
The Wall, sculpture en métal
et fer par assemblage, 2024,
104 cm x 88 cm x 5 cm

Ta démarche ?
Je peins beaucoup de traits, de formes géométriques, une résonnance de la matière, l’interaction de la nature et surtout des réflexions sur la logique. Je m’appuie moins sur l’intuitivité, je réfléchie toujours avant de réaliser des projets. Même si au final, cela a l’air aléatoire, tout part d’une réflexion et d’un raisonnement. Par exemple, dans mon exposition « L’invitation au temps » à la Fondation H à Ambatomena en novembre dernier, j’ai combiné la peinture et la sculpture, une grande première pour moi. Des œuvres qui parlent du temps, de la société, de la justice sociale… Les peintures sont comme un focus sur la sculpture pour appuyer le sujet. C’est un nouveau départ pour moi dans la peinture, ce qui m’a permis d’explorer d’autres techniques. Quant aux couleurs, j’utilise des couleurs primaires notamment le bleu qui représente la liberté, l’infini… Je pars aussi de la simplicité que j’adouci avec le blanc pour apporter de l’harmonie, de la joie, du réconfort même si j’aborde des thèmes assez difficiles.

Propos recueillis par Aina Zo Raberanto

FB : Ratovo Finoana Andretseheno

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Décembre arrive et, comme chaque année, Madagascar se réveille culturellement.
Soudainement, les salles de spectacle se remplissent, les artistes sortent du bois, les concerts s’enchaînent. C’est la saison des festivités de Noël mêlant sacré et profane, et des expositions de dernière minute. Bref, tout le monde s’active comme si l’année culturelle se jouait en un seul mois. Et franchement, il y a de quoi se poser des questions. On ne va pas se mentir : les artistes malgaches ne sont pas là uniquement pour nous divertir entre deux repas de fête. Ils bossent, ils créent, et à leur niveau, ils font tourner l’économie. Le secteur culturel et créatif représentait environ dix pour cent du PIB national et ferait vivre plus de deux millions de personnes. Pas mal pour un domaine qu’on considère encore trop souvent comme un simple passe-temps sympathique, non ?
Alors oui, ce bouillonnement de décembre fait plaisir. On apprécie ces moments où la création explose, où les talents se révèlent, où la culture devient enfin visible. Mais justement, pourquoi faut-il attendre décembre pour que cela se produise ? Pourquoi cette concentration frénétique sur quelques semaines, alors que les artistes travaillent toute l’année ? Des mouvements sont actuellement en gestation pour revendiquer leur statut d’acteurs économiques essentiels et pour que l’on accorde à nos créateurs une place réelle dans la machine économique du pays. La culture malgache vaut bien mieux qu’un feu d’artifice annuel. Elle mérite qu’on lui accorde l’attention qu’elle réclame douze mois sur douze.

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Prise de vue : no comment® studio 
Collaborations : Tanossi – Via Milano mg – HAYA Madagascar - Akomba Garment MG 
Make up : Réalisé par Samchia 
Modèles : Lana, Judicaël, Catuchia, Faravavy, Tojo, Mitia, Santien, Mampionona 
Photos : Andriamparany Ranaivozanany

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