J’ai essayé… la réalité virtuelle !
7 septembre 2020 // Loisirs & J’ai essayé // 5219 vues // Nc : 127 - 128

Depuis pas mal de temps, je voulais tester ces jeux virtuels qui nous propulsent dans un monde imaginaire… tout en restant dans notre salon ou n’importe quelle pièce close. Cette expérience en immersion, je l’ai réalisée dans la salle de jeux CTRL-VR à Tana Water à Ambodivona.

C’est la première salle de jeux de réalité virtuelle à Madagascar. Elle a été créée par Nicolas Kaivers et son associé, tous deux passionnés de jeux vidéo, comme on peut s’en douter. « Nous avons créé cette salle pour retrouver ce plaisir que nous avons connu, petits, en jouant au jeux vidéo avec les potes », précise Nicolas. Le but : offrir aux joueurs offrir une expérience inédite qu’ils ne peuvent pas forcément réaliser chez eux. Il faut dire que la salle est impressionnante, équipée de machines dont certaines semblent tout droit sortir d’un univers de SF avec leurs lumières bleues. J’ai hâte de tester même si j’ai entendu dire que les jeux de réalité virtuelle donnaient la nausée ! Légende urbaine ? On verra bien ! J’avais déjà l’adrénaline qui montait, montait… Mais avant de relater cette expérience, il n’est pas inintéressant– pour sa culture générale - de savoir ce qu’est la réalité virtuelle.

La Virtual Reality (VR) en anglais est une technologie qui permet à une personne d’être plongée dans une reproduction du monde réel ou dans un univers totalement imaginaire. C’est une manière de représenter un espace en trois dimensions à la fois ludique, évolutif et émotionnel car les sensations sont auditives, visuelles et même tactiles avec des retours d’effets. Pour être en totale immersion, il faut se munir d’un casque de réalité virtuelle équipée de capteurs qui détectent les mouvements de la tête.

Comme c’est ma première fois, Nicolas m’explique que je peux commencer par un jeu de test pour débutants. Je ne suis pas trop confiante, la peur et l’excitation se mélangent. Après m’avoir expliqué en quoi consiste le jeu, j’enfile le casque et je respire un bon coup ! Je me retrouve dans un ascenseur - super pour une claustro comme moi - et on me demande d’appuyer sur un bouton qui me dirige aussi sec vers le dernier étage d’un building. La porte s’ouvre, je regarde autour de moi, je suis proche du ciel, je vois le vide en-dessous.

La sensation est surprenante car je sais que je ne suis pas dans la réalité mais je ne peux m’empêcher d’avoir les chocottes. L’objectif est de surmonter son vertige en avançant sur une planche de pirate. Entretemps, je demande à l’animateur si je peux lui tenir la main. Il me propose alors de sauter sur un système de climatisation qui se trouve juste à ma droite. Au début, je ne vois pas où il veut en venir mais après quelques hésitations, je me lance… et je fais une chute de plusieurs mètres en criant comme une malade ! Finalement, je touche le sol. Il me faut quelques secondes pour me remettre de mes émotions.

La salle CTRL-VR propose différents simulateurs autos, motos, jeux de tir… Elle est aussi composée de Box VR avec des jeux personnels, un casque de réalité virtuelle et un PC. « Sur les simulateurs, nous avons entre cinq et trente jeux. Sur chaque box, nous avons une douzaine de jeux en solo ou multijoueurs adaptés aux nouveaux venus comme aux joueurs confirmés. » Au programme également des expériences qui ne sont pas des jeux, mais plutôt pour ressentir les sensations que peut procurer la VR ainsi que des films d’animations en 3D. Par exemple, des grands classiques comme les jeux de tir, les jeux de sport, de la simulation de sport de glisse, de sport de combat ou de manège.  Pour ceux qui n’ont pas le « game » dans l’âme, il est encore possible de tester des équivalents de Just Dance Evolution. Et pour ceux qui veulent mettre au défi leur cerveau, des jeux comme Escape Game sont à disposition. « Il faut s’évader d’un environnement comme une mine abandonnée, un hôpital psychiatrique, un cimetière, mais aussi résoudre des énigmes, des codes, des puzzle, le but étant de s’échapper avant le temps imparti. L’Escape Game se joue en équipe, très apprécié par les entreprises pour le team building. »

Ces jeux sont-ils adaptés à tout le monde ? Selon le règlement de sécurité, ils ne sont accessibles aux enfants qu’à partir de 8 ans, avec des jeux adaptés à leur âge ou des films d’animations. Les seniors peuvent aussi entrer dans le « game », comme on dit, grâce à des contenus où la prise en main est facile. « Il n’y a aucune raison de s’affoler car un animateur est toujours présent pour chaque joueur. Il va guider, assister et voir si le contenu est trop facile ou difficile. »

Pour mon deuxième essai, je me tourne vers une machine à sensations fortes. Si la personne qui m’a précédé a testé l’Ultimate Booster, un bras tournant qui nous propulse à 200 mètres du sol, j’opte plutôt pour les montagnes russes, mon côté slave d’Analamanga. Je me place debout sur la machine, le casque sur la tête ; l’animateur m’attache et je pose mes mains sur les deux joysticks. Dans mon casque, je découvre un paysage hivernal, je suis dans une sorte de petit train. Je peux regarder autour de moi, je vois des montagnes enneigées. Je commence à avancer et petit à petit, je monte et je descends comme dans les montagnes russes, même si la sensation au niveau de l’estromac est moins spectaculaire qu’avec les vraies. Malgré tout, mes jambes tremblent à cause des vibrations. La simulation a duré environ cinq minutes.

Les jeux sont très intéressants mais il est préférable d’être en groupe pour un maximum d’ambiance. Et les prix restent accessibles. « Il faut compter 15 000 Ar pour tester une attraction d’une dizaine de minutes. Mais les tarifs sont dégressifs si on veut jouer plus de 10, 20 ou 30 minutes et si deux, trois ou quatre personnes jouent en même temps. Ainsi, quatre personnes qui joueront 30 minutes payeront 10 000 Ar les dix minutes. »

Il faut avouer que cette première expérience m’a séduite. Il faudra tester d’autres jeux où les sensations seront décuplées. En attendant, retour à la réalité !

Propos recueillis par  Aina Zo Raberanto

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Décembre arrive et, comme chaque année, Madagascar se réveille culturellement.
Soudainement, les salles de spectacle se remplissent, les artistes sortent du bois, les concerts s’enchaînent. C’est la saison des festivités de Noël mêlant sacré et profane, et des expositions de dernière minute. Bref, tout le monde s’active comme si l’année culturelle se jouait en un seul mois. Et franchement, il y a de quoi se poser des questions. On ne va pas se mentir : les artistes malgaches ne sont pas là uniquement pour nous divertir entre deux repas de fête. Ils bossent, ils créent, et à leur niveau, ils font tourner l’économie. Le secteur culturel et créatif représentait environ dix pour cent du PIB national et ferait vivre plus de deux millions de personnes. Pas mal pour un domaine qu’on considère encore trop souvent comme un simple passe-temps sympathique, non ?
Alors oui, ce bouillonnement de décembre fait plaisir. On apprécie ces moments où la création explose, où les talents se révèlent, où la culture devient enfin visible. Mais justement, pourquoi faut-il attendre décembre pour que cela se produise ? Pourquoi cette concentration frénétique sur quelques semaines, alors que les artistes travaillent toute l’année ? Des mouvements sont actuellement en gestation pour revendiquer leur statut d’acteurs économiques essentiels et pour que l’on accorde à nos créateurs une place réelle dans la machine économique du pays. La culture malgache vaut bien mieux qu’un feu d’artifice annuel. Elle mérite qu’on lui accorde l’attention qu’elle réclame douze mois sur douze.

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Photos : Andriamparany Ranaivozanany

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