Marie Malvasio : Artiste organique
3 octobre 2022 // Arts Plastiques // 1965 vues // Nc : 153

Connue sous le nom de norma, Marie Malvasio définit son style comme « intuitif et expérimental ». Folie, société du gâchis, art africain, métissage, ses thèmes de prédilection sont puisés au plus profond de son vécu.

La peinture comme thérapie ?
Le fait d’avoir été enfant unique et en plus extrêmement timide, a fait que j’ai appris à m’occuper dans ma petite bulle fantastique.
En même temps, avoir un père qui peignait, bricolait, savait donner vie à tout ce qu’il touchait m’a sûrement influencée. 
Déjà, à la maternelle, j’adorais les activités manuelles.

Un style plutôt organique ?
Après  mon  bac,  j’ai  intégré  une  fac  à  Montpellier  pour  une licence en arts plastiques, mais le système d’apprentissage ne m’a pas satisfaite. L’année d’après, je décide de partir à la Réunion pour m’inscrire à l’École supérieure des beaux-arts. J’ai été prise, mais les aléas de la vie m’ont redirigée vers un service civique. En 2018, je suis rentrée à Mada où, de fil en aiguille, j’ai investi la scène artistique. Bref, j’ai surtout appris en autodidacte et par les rencontres sur mon chemin.

Vous vous définissez comme artiste organique, c’est-à-dire ?
J’ai longtemps eu du mal à décrire mon style étant donné que je suis un peu touche-à-tout et que j’explore en permanence. C’est un ami qui m’a qualifié  d’« organique »  et  ça me paraît très approprié. Tantôt abstrait, tantôt figuratif, entre les deux, c’est davantage vers la recherche de formes, de couleurs, de mouvements et de textures que je me tourne. Dans les couleurs, c’est une question de période et de contrastes. Tout ce qui tourne autour de la nature nourrit ma vision ainsi que l’art africain, une influence qui me vient de mon père. Mon style est plus organique, intuitif et expérimental. Être une femme, être métisse, l’environnement qui m’entoure, mes joies et mes peines, tout cela nourrit mon travail.

Votre première exposition portait sur la schizophrénie…
Avec  Schizophréni’art en octobre 2020, au Craam à Ankatso,  je  voulais  passer  un  cap  libérateur.  Briser  un tabou et sensibiliser les esprits dans un pays où les maladies mentales sont encore diabolisées. Ma mère souffre de schizophrénie et j’ai rencontré d’autres personnes atteintes de cette pathologie. Cela a changé ma vision des choses. J’ai longtemps voulu en parler. J’avais ce besoin d’extérioriser cette partie de mon vécu.

Une artiste engagée ?
Humain où vas-tu ?, présentée à l’Alliance française à Andavamamba en mars 2021, était une exposition collective, avec quatre artistes sensibles au recyclage. L’idée était de représenter la société de surconsommation, uniquement à travers des matériaux de récupération. Mes prochaines expositions seront de la même veine, mais davantage branchées nature.


Propos recueillis par Aina Zo Raberanto

Force sensible
Aquarelle et fusain sur papier.
21 x 29,7 cm
L’énigmatique
Acrylique et pastels à l’huile sur toile.
70 x 40 cm
Moments de calme ici et ailleurs
Extraits de photographies mobiles.
Les murmures de l’eau
Acrylique et pastels à l’huile sur papier.
21 x 29,7 cm
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L’artisanat, un patrimoine à préserver

Madagascar brille sur la scène internationale par sa biodiversité exceptionnelle et son potentiel touristique. Mais au-delà de ses paysages et de sa faune unique, c’est aussi une terre de traditions, où se mêlent influences africaines, asiatiques et océaniques. L’artisanat en est l’un des plus beaux témoignages. Héritage précieux transmis de génération en génération, il incarne à la fois l’identité culturelle et le savoir-faire d’un peuple.
Travaillant le bois, le raphia, la soie sauvage ou encore la corne de zébu, les artisans malgaches façonnent des pièces d’une finesse et d’une originalité remarquables. Chaque objet raconte une histoire, chaque création porte l’empreinte d’un savoir-faire ancestral. Pourtant, à l’ère de la mondialisation et du numérique, ces métiers d’art sont en péril. La transmission se fragilise, les techniques se perdent, et avec elles, des familles entières voient disparaître leur principal moyen de subsistance.
Face à ces défis, quelles solutions pour préserver et valoriser l’artisanat malgache ? Quels défis doivent relever les artisans pour pérenniser leur activité face aux évolutions du marché et à la concurrence industrielle ? Décryptage à la page 50 dans notre rubrique ÉCO.

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Modèles: Mitia, Santien, Mampionona, Hasina, Larsa
Photographe: Parany
Equipe de tournage: Vonjy
Prises de vue : Grand Café de la Gare, Soarano
Réalisation: no comment® studio
Collaborations: Tanossi – Via Milano – Haya Madagascar

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