L’élevage bovin reste l’activité principale à Madagascar et contribue au développement économique du pays. Le cheptel bovin est estimé entre 7 et 8 millions de têtes. Malgré tout, la consommation de viande reste relative puisqu’un malgache ne consomme que 5 kg de viandes de bœuf et de porc par an. Nous nous intéressons souvent à la question de l’élevage, de l’approvisionnement des viandes ou des consommateurs, mais nous ne pensons pas forcément à l’étape importante de ce système : l’abattage.
A Madagascar, comme il n’existe aucune école d’abattoir, les techniques se transmettent de génération en génération. Tuerie est un projet photographique sur les abattoirs qui a commencé en 2015. Ce projet questionne la relation entre l’homme et l’animal, avant, pendant et après sa mise à mort. Ce que nous ignorons souvent c'est qu'il existe une relation inexplicable entre le bourreau et la bête, mais aussi entre la bête qui est sur le point d'être abattu et celle qui gît par terre. Et la finalité résulte toujours par la mort de la bête et la perte d'un fragment de la conscience du bourreau, la mort dans l'âme. Ce reportage permet de relater non seulement les différentes étapes des traitements des bêtes, mais aussi le sentiment qu’éprouve l'un envers l'autre - le bourreau et la bête - leur relation, leur quotidien, leur vécu.
Tuerie est une série de 15 photographies prises dans les abattoirs de l’Ile : Antananarivo, Antsirabe, et Diégo Suarez.
Le zébu entre dans une des salles d’exécution dans l’abattoir d’Ankadindratombo Mai 2015
Le boucher et sa victime - Ankadindratombo Mai 2015
Portrait d’un boucher perdu dans ses pensées - Ankadindratombo Mai 2015
Les zébus dans l’enclos qui attendent leur exécution - Ankadindratombo Mai 2015
Après la découpe des zébus, leurs viandes sont suspendues sur les crochets avant d’être livrées - Ankadindratombo Mai 2015
La peau du porc est brûlée pour éliminer les poils avant d’être découpé - Ankadindratombo Mai 2015
L’ambiance dans une salle d’exécution du porc - Antsirabe Février 2018
Après avoir enlevé la peau du zébu, le boucher est prêt à désosser et le découper en gros morceaux - Antsirabe Février 2018
L’exécution d’un zébu de façon halal. Après sept essais, l’apprenti boucher arrive finalement à frapper le front du zébu avec un marteau - Antsirabe Février 2018
Vue générale de la salle d’exécution - Antsirabe Février 2018
On isole la tête du zébu du reste de son corps - Antsirabe Février 2018
Dans la salle spécialisée pour les cochons, le boucher frappe l’animal avec un bois rond - Antsirabe Février 2018
Les porcs sont découpés, les viandes sont prêtes à être achetées et livrées aux clients - Diego Suarez Novembre 2020
Les porcs sont découpés, les viandes sont prêtes à être achetées et livrées aux clients - Diego Suarez Novembre 2020
Le travail terminé, le boucher prend une douche. Il se débarrasse du sang, de l’odeur. Il reprendra le lendemain, vers 5 h du matin. Diego Suarez Novembre 2020
Du 1er au 28 février, la galerie IKM Antsahavola présente Tohy, la deuxième exposition individuelle de l’artiste Haga Nisainana. Porté par l’univers m...
Edito
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Les Gardiens de la Forêt de Tsitongambarika : un combat pour la préservation
Au sud-est de Madagascar, au cœur d’une biodiversité unique et menacée, s’étend la forêt de Tsitongambarika. Cette forêt tropicale, l'une des dernières de l'île, couvre environ 60 000 hectares et est classée comme Zone Clé pour la Biodiversité (ZCB). Elle abrite une richesse écologique inestimable avec des espèces endémiques que l'on ne trouve nulle part ailleurs : des lémuriens rares, comme le propithèque à front blanc ( Propithecus diadema ), et des oiseaux emblématiques tels que le foudi de Madagascar (Foui madagascariensis). Chaque année, des hectares de forêt disparaissent pour faire place à des cultures de subsistance ou à l'exploitation illégale du bois, en particulier les essences précieuses comme le palissandre et l’ébène. Les feux de brousse utilisés pour l'agriculture sur brûlis aggravent encore la destruction de cet écosystème. Mais ces menaces ne sont pas irréversibles. La préservation de la forêt repose en grande partie sur l’implication des communautés locales qui vivent à proximité. Face à la déforestation, à l’exploitation forestière illégale et à l’extension agricole, une lueur d’espoir émerge grâce à ces "gardiens de la forêt" : des communautés locales mobilisées pour protéger cet écosystème exceptionnel. Leur travail, souvent méconnu mais essentiel, est une preuve vivante que des solutions locales peuvent avoir un impact global. La forêt de Tsitongambarika est un symbole de résilience et de coopération. Un reportage photographique réalisé par Safidy Andrianantenaina dans la rubrique Grand Angle (p.44) du magazine.
Making of Shooting mode – Tanossi, Haya Madagascar, Via Milano – Août 2024 – NC 175
Retrouvez le making of shooting mode du no comment® magazine édition Août 2024 – NC 175
Modèles: Mitia, Santien, Mampionona, Hasina, Larsa Photographe: Parany Equipe de tournage: Vonjy Prises de vue : Grand Café de la Gare, Soarano Réalisation: no comment® studio Collaborations: Tanossi – Via Milano – Haya Madagascar
Focus
Taom-baovao
Taom-baovao, présentation de la programmation culturelle 2025 de l'IFM à Analakely, le samedi 18 janvier.