Nanah Gona : Bande de musicos
3 juin 2021 // Musique // 1393 vues // Nc : 137

Nanah Gona veut perpétuer les rythmes traditionnels malgaches, notamment ceux de l’Alaotra-Mangoro comme le betatoato. Une musique qui a son histoire et qui mérite d’être reconnu au niveau national, et pourquoi pas international ?

On parle souvent des musiques traditionnelles du Grand Sud, pourtant la Grande Île regorge de nombreux autres styles encore méconnus. Nanah Gona fait précisément partie de ces groupes qui veulent mettre en avant les richesses de leur ville, Moramanga, située dans la partie centre-sud de la région de l’Alaotra-Mangoro. Leur musique s’inspire de la tradition musicale de leur région, le betatoato, : une danse traditionnelle de l’ethnie Bezanozano rythmant tous les événements locaux, mariages, levées de pierres ou famadihana (retournement des morts).

Les hommes sont revêtus du malabary en soga, une sorte de tunique à carreaux, avec le lamba soga sur l’épaule et un chapeau à large bord, tandis que les femmes portent une robe longue, un foulard et un lamba noué sur les hanches. Ensemble, ils exécutent différents mouvements qui consistent à bouger tous les membres en suivant le rythme de la musique.

C’est ce patrimoine que Nanah Gona veut promouvoir, d’abord à Tana mais aussi dans d’autres régions de l’île, voire à l’international. Raison pour laquelle, le groupe multiplie les représentations dans la capitale.

Ne voulant pas se contenter de faire du « root » revivaliste, les membres apportent une touche de modernité en intégrant d’autres instruments. Le quartet est ainsi composé de Narilala Rabearivelo ou Nanah, chant, kabosy, guitare rythmique et accordéon, de Mickaël Nohenoina à la guitare basse, de Frank Rafalison à la batterie et percussions et de Manouh Bakozetra à la guitare électrique et acoustique. « Après mon retour à Madagascar, j’ai décidé de fonder le groupe en 2007. Le nom gona  est tiré du dialecte de Moramanga, utilisé quotidiennement pour définir une bande ou une troupe », explique Nanah, le leader.

Les textes sont plutôt engagés. La vie quotidienne, les problèmes sociaux, la sagesse malgache et bien sûr les coutumes de l’ethnie Bezanozano. Par exemple, dans la chanson Manan’ezaka (Faire des efforts), le groupe affirme que chaque objectif à atteindre demande un effort soutenu, de la persévérance et de la patience. « En tant qu’artiste, nous avons un rôle à tenir. Nous avons comme devoir d’éduquer la société. ». Nanah et sa bande compte apporter quelques modifications à leurs morceaux que ce soit au niveau de l’image, du son et des prestations scéniques.Le projet de sortir un nouvel album, « Come Back » ,est également en cours. Tout cela, en attendant de remonter sur scène dès que la situation sanitaire le permettra.


Propos recueillis par Aina Zo Raberanto

Laisser un commentaire
no comment
no comment - RANDRIANOTAHIANA Volaharisoa a reçu le prix national du concours international BIC ART MASTER

Lire

6 novembre 2024

RANDRIANOTAHIANA Volaharisoa a reçu le prix national du concours international BIC ART MASTER

La marque BIC© représentée par la SOMADIS son distributeur à Madagascar a organisé à la Cité des Cultures à Antaninarenina, le jeudi 31 octobre, la cé...

Edito
no comment - Une société inclusive, une responsabilité collective

Lire le magazine

Une société inclusive, une responsabilité collective

Chaque année, le 3 décembre, la Journée mondiale des personnes handicapées nous invite à une réflexion profonde sur l’inclusion, la dignité et les droits des personnes en situation de handicap. Bien plus qu’une journée de sensibilisation, elle constitue un appel à l’action pour bâtir une société réellement accessible à tous, où chacun peut vivre pleinement ses droits et ses aspirations.
Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), plus d’un milliard de personnes dans le monde vivent avec un handicap. Cela représente environ 15 % de la population mondiale. Pourtant, malgré ces chiffres, les obstacles à l’éducation, à l’emploi, à la santé et à la participation sociale demeurent omniprésents. La marginalisation des personnes handicapées n’est pas seulement une question de manque d’infrastructures, mais aussi de mentalités à transformer. « Debout ! », le reportage documentaire de la photographe et réalisatrice Felana Rajaonarivelo publié dans notre rubrique GRAND ANGLE fait partie des initiatives qui incitent à voir au-delà du handicap. Des histoires de femmes inspirantes, pleines de rêves et d’espoir. L’inclusion ne consiste pas uniquement à intégrer des rampes d’accès ou à adapter des outils de communication. C’est une démarche globale qui touche à tous les aspects de la vie : éducation inclusive, emploi équitable, accès à la culture, et reconnaissance pleine des capacités de chacun. Il s’agit de dépasser la charité pour embrasser l’égalité et la justice sociale. En sensibilisant dès le plus jeune âge, on favorise une génération future plus ouverte et respectueuse des différences.

no comment - mag no media 07 - Novembre 2024

Lire le magazine no media

No comment Tv

Making of Shooting mode – Tanossi, Haya Madagascar, Via Milano – Août 2024 – NC 175

Retrouvez le making of shooting mode du no comment® magazine édition Août 2024 – NC 175

Modèles: Mitia, Santien, Mampionona, Hasina, Larsa
Photographe: Parany
Equipe de tournage: Vonjy
Prises de vue : Grand Café de la Gare, Soarano
Réalisation: no comment® studio
Collaborations: Tanossi – Via Milano – Haya Madagascar

Focus

La 1ère édition du MAKUA FESTIVAL MUSIC

La 1ère édition du MAKUA FESTIVAL MUSIC organisée par SHYN et la Commune Urbaine de Toamasina du 31 octobre au 03 novembre

no comment - La 1ère édition du MAKUA FESTIVAL MUSIC

Voir