Rija Tram : Cuisinier au grand cœur
4 mars 2021 // Diaspora // 2221 vues // Nc : 134

À Cachan, en Région parisienne, son restaurant « Soa6Gasy » est devenu le lieu incontournable des amateurs de spécialités de la Grande ÎIe. Chef de renommée internationale, Rija Tram est également un homme de cœur, toujours prêt à se mettre au service de ceux qui ont en besoin.

Rija Tram ou Rija Rakotondranibe a acquis les bases en travaillant plusieurs années dans une grande chaîne de restauration française. Le reste, il l’a appris seul en adaptant et en travaillant des recettes glanées par-ci par-là. Sa passion pour la cuisine est venue tardivement, il y a six ou sept ans. « J’ai commencé par préparer des goûters pour mes enfants, puis j’ai préparé des plats pour ma famille en soignant particulièrement le dressage. Mes proches m’ont encouragé, et de fil en aiguille j’en ai fait ma profession. » En 2015, il ouvre sa société de service traiteur Soa6Gasy (lire « Saucisse malgache ») puis il a l’opportunité d’ouvrir son restaurant en 2020 à Cachan, berceau de la communauté malgache en France.

Comme son nom l’indique, la spécialité de ce chef cuisinier, c’est la saucisse locale qu’il décline à base de viande de porc, de bœuf et fumée.

« La saucisse malgache est la première spécialité que j’ai travaillée. Donc, c’est tout naturellement que j’ai adopté ce nom, mais j’y ai mis ma touche personnelle car je voulais qu’on retrouve une des grandes valeurs des Malgaches, la soatoavina (tradition), d’où le nom « soa » et l’unité de Madagascar, d’où le chiffre six en référence aux six provinces. »

Son établissement est un véritable lieu de rencontres pour ceux qui sont nostalgiques de la cuisine malgache. Des saveurs authentiques, des plats revisités et qui font voyager. « Je propose de la street food malgache comme le look’s (tête de cochon), les masikita (brochettes) et sauce voanjo (arachide), la soupe tongotr’omby (soupe de pied de zébu), la soupe soucril (soupe au pénis de zébu), les mofo baolina (beignets)… Je reconstitue autant que possible des sensations que bon nombre d’entre nous ont vécu au pays et veulent revivre de loin. » Amoureux de la cuisine, Rija Tram est aussi un homme de cœur. Comme son restaurant a été ouvert deux jours avant le confinement, il propose de mettre son savoir-faire au service des étudiants.

« Mon établissement est situé juste à côté du Foyer Universitaire et nous avons donc décidé d’offrir régulièrement des repas aux étudiants. Nous proposons aussi des plats à emporter et la livraison sur Cachan. » Pour lui, l’entraide est précieuse. Il s’est porté volontaire pour financer l’équipement de la délégation malgache aux Jeux Olympiques de Beijing en 2008 et a également apporté son soutien aux sinistrés du cyclone qui a ravagé les côtes de Madagascar en 2011. Pour satisfaire les gourmands, le chef compte agrandir son restaurant et prépare quelques projets qu’il nous dévoilera en temps utiles !


Propos recueillis par  Aina Zo Raberanto

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Décembre arrive et, comme chaque année, Madagascar se réveille culturellement.
Soudainement, les salles de spectacle se remplissent, les artistes sortent du bois, les concerts s’enchaînent. C’est la saison des festivités de Noël mêlant sacré et profane, et des expositions de dernière minute. Bref, tout le monde s’active comme si l’année culturelle se jouait en un seul mois. Et franchement, il y a de quoi se poser des questions. On ne va pas se mentir : les artistes malgaches ne sont pas là uniquement pour nous divertir entre deux repas de fête. Ils bossent, ils créent, et à leur niveau, ils font tourner l’économie. Le secteur culturel et créatif représentait environ dix pour cent du PIB national et ferait vivre plus de deux millions de personnes. Pas mal pour un domaine qu’on considère encore trop souvent comme un simple passe-temps sympathique, non ?
Alors oui, ce bouillonnement de décembre fait plaisir. On apprécie ces moments où la création explose, où les talents se révèlent, où la culture devient enfin visible. Mais justement, pourquoi faut-il attendre décembre pour que cela se produise ? Pourquoi cette concentration frénétique sur quelques semaines, alors que les artistes travaillent toute l’année ? Des mouvements sont actuellement en gestation pour revendiquer leur statut d’acteurs économiques essentiels et pour que l’on accorde à nos créateurs une place réelle dans la machine économique du pays. La culture malgache vaut bien mieux qu’un feu d’artifice annuel. Elle mérite qu’on lui accorde l’attention qu’elle réclame douze mois sur douze.

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Photos : Andriamparany Ranaivozanany

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