Davina Kiyomi : Reine de la samba
6 octobre 2021 // Diaspora // 1097 vues // Nc : 141

Petite, elle rêvait de danser la samba au Carnaval de Rio. Aujourd’hui, elle est devenue la reine de la samba en créant sa propre école à Paris et sa compagnie, Les Danseuses d’Or.

La danse est sa plus grande passion. Au lycée, Davina Kiyomi créé un groupe et apprécie le contact avec le public.
En parallèle avec ses études supérieures en commerce et affaires internationales, elle se produit dans des clips et des événements de danse afro reggaeton et de style urbain.
Mais elle a bien d’autres cordes à son arc.
« J’ai une formation musicale en tant qu’hautboïste, une formation sportive en tennis et en tant que pom-pom girl et majorette à Rouen. »
C’est en 2010, le jour du carnaval tropical de Paris que sa maman décède.
Elle décide alors de créer sa propre compagnie, Les Danseuses d’Or, qui multiplie les styles, notamment la samba par laquelle elle va créer dans la foulée son école, Davina Samba, élue quatre années consécutives et encore aujourd’hui, meilleure école de samba de Paris. 
Cette forme de danse née au Brésil au début du XXe siècle dans les quartiers populaires de Rio de Janeiro trouve ses racines en Afrique à l'époque de l'esclavage.

En dix ans, elle a formé plus de 1 500 danseurs et danseuses, avec également des cours de percussions traditionnelles brésiliennes appelées batucada, la musique qui accompagne les danseuses de samba lors des carnavals. Grâce à la danse, la jeune femme a presque fait le tour du monde. Elle donne des stages de samba aussi bien en France qu’en Italie, Angleterre, Allemagne, Pologne, Roumanie et même aux Philippines.  « J’ai donné des cours au Pérou, au Japon pour le carnaval d’Asakusa, aux États-Unis pour le Carnaval de Miami, au Cameroun, au Bénin pour la Coupe d’Afrique des nations, et bien sûr au Brésil pour le carnaval de Rio, de Salvador et de São Paulo. À Rio, je suis devenue muse de deux écoles, autrement dit une passista solo(meilleure danseuse d'une école de samba), celle qu’on fait défiler devant le char. »

Au-delà du côté festif, préparer un spectacle relève d’une grande organisation et son école et sa compagnie sont gérées comme de véritables entreprises. « Il faut régler tout ce qui est paperasse, préparer des croquis, faire le budget, composer les équipes d’artistes et de musiciens, travailler la communication, s’occuper de la logistique, préparer les costumes… Mais comme je dis toujours, quand on aime ce qu’on fait, on ne travaille pas un jour. C’est la devise qui me correspond ! »

Chaque jour, Davina a de nouveaux projets en tête. Elle va ainsi lancer des cours de samba pour les enfants car elle rêve d’avoir une ouverture de spectacle ou de carnaval sur les Champs-Elysées avec des enfants. Elle veut aussi créer ses propres soirées en faisant venir des Brésiliens à Paris et emmener ses musiciens au Carnaval de Rio. « Pour ce mois d’octobre, comme chaque année, nous soutenons la cause contre le cancer du sein. Nous danserons en rose tout le mois et récolterons des dons en faveur de la recherche contre la maladie. » Alors si c’est pour la bonne cause, dansez maintenant !


Aina Zo Raberanto

Laisser un commentaire
no comment
no comment - FIM 2025 : États généraux de l'économie malgache

Lire

26 mai 2025

FIM 2025 : États généraux de l'économie malgache

« Une 19ᵉ édition satisfaisante », s'exultent les organisateurs de la Foire Internationale de Madagascar, alors que le rideau tombe sur cette édition,...

Edito
no comment - Le bio, une ambition malgache

Lire le magazine

Le bio, une ambition malgache

À Madagascar, l’agriculture biologique s’impose progressivement comme un levier de développement durable. Portée par une demande internationale croissante et un marché local en pleine structuration, elle touche aujourd’hui près de 200 000 producteurs sur tout le territoire. Vanille, épices, cacao, huiles essentielles… les produits bio malgaches séduisent à l’export et gagnent aussi du terrain dans les habitudes de consommation locale. Mais cette dynamique prometteuse s’accompagne de nombreux défis. Complexification des normes internationales, hausse des coûts de certification, organisation collective encore fragile, ou encore effets du changement climatique : les obstacles sont bien réels. Face à cela, des initiatives concrètes émergent, de la formation à l’agroécologie jusqu’aux nouveaux pôles de production bio organisés en « territoires à vocation ».
Dans notre rubrique ÉCO, Heriniaina Ramboatiana, président du SYMABIO, dresse un état des lieux lucide de cette filière en pleine mutation et partage les pistes pour en faire un véritable pilier du développement malgache.

No comment Tv

Interview – Rakotondrahaja Harilala Elia Tolojanahary - MAI 2025 - NC 184

Découvrez Rakotondrahaja Harilala Elia Tolojanahary , photographe spécialisé dans le nu artistique, dans la rubrique LOISIR du 𝐧𝐨 𝐜𝐨𝐦𝐦𝐞𝐧𝐭® Magazine, numéro de mai 2025 - NC 184. Photographe spécialisé dans le nu artistique, Rakotondrahaja Harilala Elia Tolojanahary est un passionné qui raconte des histoires à travers chaque cliché. Son objectif : casser les clichés sur ce genre qu’il qualifie de « liberté », encore trop mal perçu à Madagascar. 

Focus

Association Mamelomaso - Alahamadibe

L’Association Mamelomaso a célébré, du samedi 29 mars au lundi 31 mars dernier, l'Alahamadibe, le Nouvel An des Malagasy, à Ankazomalaza - Ambohimanga Rova

no comment - Association Mamelomaso - Alahamadibe

Voir