Jean-Luc Andretseheno : Ça roule !
8 mai 2023 // Diaspora // 2308 vues // Nc : 160

Résident en France depuis plusieurs années, Jean Luc Andretseheno plus connu sous le nom de JL Andry est un véritable passionné de sport automobile. D’abord spectateur, il fait ensuite partie de l’équipe d’assistance, devient copilote et aujourd’hui, il loue des voitures de rallye à travers sa société JLA Rallye. Une activité qui roule !

Loueur de voitures de course, c’est un métier à part entière. Actuellement, JL Andry dispose d’une Renault Clio Rallye 5, d’une Peugeot 106 groupe A et une Peugeot 106 groupe N.
La prestation de location comprend la mise à disposition de la voiture à partir des vérifications techniques et administratives jusqu’à la fin du rallye. Également l’assurance, l’essence, l’assistance et les pneumatiques pour l’épreuve.
En option, il propose une séance d’essai, la partie catering et la recherche d’hébergement pour l’équipage. « Mon métier consiste à satisfaire les demandes des passionnés à la recherche de sensation. J’ai décidé de faire de la location, car cela correspond beaucoup à ce que je suis moi-même. Je suis quelqu’un qui aime le partage, c’est l’essence même de la vie. Et partager sa passion c’est encore mieux, quant à en vivre c’est encore toute une histoire. »

En effet, arrivé en France dans les années, JL Andry n’a pas tout de suite démarré cette activité de location de voitures de course. Il crée d’abord une entreprise spécialisée dans la pose de cuisine chez les particuliers et en parallèle, il monte une Société Civile Immobilière pour faire l’achat-revente de biens immobiliers. « Lorsque je suis arrivé en France, je n’ai pas trouvé d’emploi qui correspondait à mes études. J’ai fait une formation en menuiserie et agencement d’intérieur, car mes parents étaient menuisiers. Donc, la rénovation, je connais ! » Mais avec un père qui aimait les belles voitures et possédait une R8 Gordini, des membres de sa belle-famille dans le milieu, notamment un beau-père pilote, le rallye n’est jamais loin. En 2014, il décide donc de créer JL Andry Rallye. « Depuis cette année, mes enfants se sont joints à moi dans cette aventure. L’aîné, en parallèle à ses études, s’occupe des plans d’entretien, de l’interprétation des data pendant et après le rallye ainsi que les commandes de pièces de rechange. Ma fille se charge de la partie logistique, administrative telle que les devis et les facturations et tout ce qui est communication sur les réseaux. Et mon petit dernier fait la maintenance courante avec moi. » Une entreprise familiale qui tourne bien. « Depuis 2016, je faisais entre 7 et 10 locations à l’année. Pour cette année, j’espère pouvoir faire un peu plus, car l’entreprise de menuiserie me permet d’être plus libre et de me consacrer à JLA Rallye. »

Il est vrai qu’en France, voire en Europe, le sport automobile est un secteur très actif. Selon JL Andry, la comparaison avec Madagascar est impossible. « Ici, on compte plus de 250 manifestations automobiles, rallyes asphaltes et terres, course de côte, drift, karting… tout au long de l'année. A Mada, c’est moins de 10 rallyes et autant en run et karting. A ma connaissance, ça se passe uniquement dans trois provinces, Tana/Antsirabe, Tamatave, Majunga alors qu’ici chaque région a son rallye pour ne pas dire chaque département. » Il en est de même pour les infrastructures. En Europe, la fédération est partie prenante dès qu’il y a un événement. « Je peux dire qu’on est actuellement à 60-70% de participants amateurs c’est-à-dire qui font tout de A à Z de la préparation, et souvent pas de sponsors ou très peu.  Entre 20-25% des semi-professionnels, ceux qui passent par des loueurs et qui reçoivent des sponsors et des dotations diverses par le biais des coupes de marques et les trophées pneumatiques. Et le reste ce sont des pros, ils sont payés comme un salarié pour faire un rallye avec une obligation de résultat et ont une voiture d’usine. » Pour JL Andry, la location de voitures de rallye devrait être envisageable pour Madagascar, car chacun a son métier et son talent. « Laissons à nos talentueux pilotes la partie pilotage et confions à nos loueurs-préparateurs malagasy la partie mécanique. D’après ce qu’on m’a dit, il y a 3 structures qui sont en cours de développement ou qui ont déjà loué occasionnellement dans le passé. Il faut rentrer dans un statut légal et travailler avec les concessionnaires. »

Propos recueillis par Aina Zo Raberanto

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Décembre arrive et, comme chaque année, Madagascar se réveille culturellement.
Soudainement, les salles de spectacle se remplissent, les artistes sortent du bois, les concerts s’enchaînent. C’est la saison des festivités de Noël mêlant sacré et profane, et des expositions de dernière minute. Bref, tout le monde s’active comme si l’année culturelle se jouait en un seul mois. Et franchement, il y a de quoi se poser des questions. On ne va pas se mentir : les artistes malgaches ne sont pas là uniquement pour nous divertir entre deux repas de fête. Ils bossent, ils créent, et à leur niveau, ils font tourner l’économie. Le secteur culturel et créatif représentait environ dix pour cent du PIB national et ferait vivre plus de deux millions de personnes. Pas mal pour un domaine qu’on considère encore trop souvent comme un simple passe-temps sympathique, non ?
Alors oui, ce bouillonnement de décembre fait plaisir. On apprécie ces moments où la création explose, où les talents se révèlent, où la culture devient enfin visible. Mais justement, pourquoi faut-il attendre décembre pour que cela se produise ? Pourquoi cette concentration frénétique sur quelques semaines, alors que les artistes travaillent toute l’année ? Des mouvements sont actuellement en gestation pour revendiquer leur statut d’acteurs économiques essentiels et pour que l’on accorde à nos créateurs une place réelle dans la machine économique du pays. La culture malgache vaut bien mieux qu’un feu d’artifice annuel. Elle mérite qu’on lui accorde l’attention qu’elle réclame douze mois sur douze.

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Photos : Andriamparany Ranaivozanany

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