Brenda Ava : Grande prêtresse de l’afro waacking !
4 avril 2022 // Arts de la scène // 1084 vues // Nc : 147

Très active sur les réseaux sociaux, Brenda Ava, danseuse, chorégraphe et coach, et son groupe Undefined se démarquent par deux styles de danse : le « waacking » et le « voguing ». Deux danses  nées des mouvements LGBT afro-américains, qui espèrent trouver preneurs …

Comment est venue l’idée de créer le groupe Undefined ?
Avec une autre danseuse, Hanitra, nous avons quitté notre ancien groupe GB Wild, sans pour autant penser à intégrer ou à en créer un autre. Ensuite, j’ai décroché un contrat pour faire des shows et des animations, mais il fallait former un groupe. Avec Hanitra, nous avons choisi les personnes avec lesquelles nous avons des affinités. Undefined est donc né en 2019 composé de quatre filles. Nous avons choisi ce nom puisque nous ne voulons pas porter d’étiquettes, nous sommes multidisciplinaires. Nous n’avons pas de limites dans nos créations, cela nous permet d’être libres. Notre groupe explore différents univers de la danse comme l’afro, le street jazz, le floor performance, le hip hop, le dance hall et le waacking (danse de ghetto apparu dans les années 1970 à Los Angeles, s'inspirant de la musique funk et disco ; à l'origine, c'est une danse qui se veut être une imitation d'une danse sensuelle et féminine réalisée par des hommes, NDLR).

Pourquoi le waacking  ?
Pour moi, c’a d’abord été un coup de foudre. Le waacking est une danse militante née dans les années 70 dans la communauté LGBT, il se raccorde au voguing qui est né dans les prisons de New Jersey avec des détenus noirs homosexuels qui reproduisaient les poses maniérées des mannequins dans les défilés. La chanson Vogue de Madonna a consacré ce genre.

Tes premiers pas dans la danse ?

Je n’ai pas été dans une école de danse, mais j’ai commencé par regarder mes amies pendant leurs cours et je reproduisais les chorégraphies à la maison. Un jour, on m’a demandé de remplacer une fille et un danseur m’a remarqué et m’a demandé si j’étais intéressée pour participer au concours Dance Style organisée par une chaîne privée locale. J’ai accepté et c’a été le déclic. La passion a grandi, j’ai appris beaucoup de choses pendant ce concours, surtout au niveau technique. Ensuite, j’ai découvert le street jazz, un mélange entre le hip hop et le jazz.

Et aujourd’hui, tu enseignes la danse…
Mon ancien groupe GB Wild a créé la School of Wild où j’ai commencé à dispenser des cours. Aujourd’hui, avec Hanitra, mon binôme, nous donnons des cours à l’Ivotoerana Malagasy à Tsimbazaza tous les samedis, où j’enseigne le street jazz et le floor performance. Comme Hanitra est spécialisée dans l’afro, nous combinons nos disciplines, ce qui donne l’afro waacking, l’afro dance hall, etc.


Propos recueillis par Aina Zo Raberanto

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Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), plus d’un milliard de personnes dans le monde vivent avec un handicap. Cela représente environ 15 % de la population mondiale. Pourtant, malgré ces chiffres, les obstacles à l’éducation, à l’emploi, à la santé et à la participation sociale demeurent omniprésents. La marginalisation des personnes handicapées n’est pas seulement une question de manque d’infrastructures, mais aussi de mentalités à transformer. « Debout ! », le reportage documentaire de la photographe et réalisatrice Felana Rajaonarivelo publié dans notre rubrique GRAND ANGLE fait partie des initiatives qui incitent à voir au-delà du handicap. Des histoires de femmes inspirantes, pleines de rêves et d’espoir. L’inclusion ne consiste pas uniquement à intégrer des rampes d’accès ou à adapter des outils de communication. C’est une démarche globale qui touche à tous les aspects de la vie : éducation inclusive, emploi équitable, accès à la culture, et reconnaissance pleine des capacités de chacun. Il s’agit de dépasser la charité pour embrasser l’égalité et la justice sociale. En sensibilisant dès le plus jeune âge, on favorise une génération future plus ouverte et respectueuse des différences.

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