Geckos Lygodactylus : Tout mini, tout mimi !
6 octobre 2022 // Nature // 3740 vues // Nc : 153

En moyenne, cinq espèces animales sont découverte chaque année à Madagascar. Mais là, record battu avec ces huit nouveaux geckos nains qui viennent agrandir d’un coup notre connaissance de la faune sauvage.

Elles ne sont pas plus longues que l’index ! Elles, ce sont les huit nouvelles espèces de geckos Lygodactylus qu’une équipe de chercheurs malgaches et internationaux vient de découvrir, comme le révèle le dernier numéro de la revue Zootoxa. Tous sont du sous-genre Domerguella et contrairement à leurs cousins, les Phelsuma, des geckos aux couleurs flashy, les Lygodactylus virent plutôt au gris et au brun marbré. « Ce sous-genre n’existe qu’à Madagascar », explique le Dr Mark Scherz, conservateur au Musée d'histoire naturelle du Danemark, spécialisé dans les reptiles et amphibiens de Madagascar. « Jusqu'à l'année dernière, nous avons toujours supposé qu'il n'y avait que cinq espèces de Domerguella, trois dans la forêt tropicale et deux espèces micro-endémiques au nord de Madagascar. Mais l'année dernière, nous avons découvert que ces cinq espèces ne sont qu'un petit fragment de l’énorme diversité qui existe dans ce groupe. On pense aujourd’hui qu’il peut y avoir jusqu'à dix-sept espèces. »

Bienvenue donc à Lygodactylus salvi (L. salvi) découvert dans la région Sambirano au nord de Madagascar ; L. tantsaha dans la Montagne d’Ambre, dans l’extrême Nord de l’île ; L. roellae caractérisé par ses rayures colorées ; L. winki également du nord ; L. ulli connue principalement dans le massif de Marojejy au nord-est ; L. fritzi dans la forêt littorale de l’est ; L. hodikazo collectée dans le Tsingy de Bemaraha ; enfin, L. hapei caractérisée par son motif rayé au niveau du cou, découvert dans la région de Sambirano.

L. fritzi est le plus petit d’entre eux, ne mesurant que 53 mm, ce qui en fait le troisième plus petit Lygodactylus après L. broadlevi et L. roavolana, et l’un des cinquante plus petits vertébrés amniotes connus. « C’est une découverte remarquable », confie le professeur Miguel Vences, chercheur herpétologiste à l’Université de Brunswick, en Allemagne. « Sur la Montagne d'Ambre, nous ne pensions trouver qu'une seule espèce, mais maintenant nous constatons qu'il y en a quatre. Quatre espèces étroitement apparentées et presque impossibles à distinguer au premier coup d’œil. Elles vivent ensemble au même endroit et apparemment sans croisement - c'est exceptionnel, même pour Madagascar. »

Mais comme souvent en pareil cas, ces nouveaux geckos nains à peine découverts sont déjà inscrits sur la liste des espèces menacées d’extinction. « Ces huit nouvelles espèces sont toutes probablement en danger ou en danger critique d'extinction. Cela montre à quel point il est important de continuer à travailler pour découvrir, décrire et évaluer l'état de conservation de la faune sauvage de Madagascar », considère le Dr Fanomezana Ratsoavina, chercheur à l'Université d'Antananarivo.


Aina Zo Raberanto


Selon le professeur Miguel Vences, ils pensaient récolter Sétroitement apparentées et sans croisement au même endroit. C’est un fait exceptionnel même pour Madagascar.

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Décembre arrive et, comme chaque année, Madagascar se réveille culturellement.
Soudainement, les salles de spectacle se remplissent, les artistes sortent du bois, les concerts s’enchaînent. C’est la saison des festivités de Noël mêlant sacré et profane, et des expositions de dernière minute. Bref, tout le monde s’active comme si l’année culturelle se jouait en un seul mois. Et franchement, il y a de quoi se poser des questions. On ne va pas se mentir : les artistes malgaches ne sont pas là uniquement pour nous divertir entre deux repas de fête. Ils bossent, ils créent, et à leur niveau, ils font tourner l’économie. Le secteur culturel et créatif représentait environ dix pour cent du PIB national et ferait vivre plus de deux millions de personnes. Pas mal pour un domaine qu’on considère encore trop souvent comme un simple passe-temps sympathique, non ?
Alors oui, ce bouillonnement de décembre fait plaisir. On apprécie ces moments où la création explose, où les talents se révèlent, où la culture devient enfin visible. Mais justement, pourquoi faut-il attendre décembre pour que cela se produise ? Pourquoi cette concentration frénétique sur quelques semaines, alors que les artistes travaillent toute l’année ? Des mouvements sont actuellement en gestation pour revendiquer leur statut d’acteurs économiques essentiels et pour que l’on accorde à nos créateurs une place réelle dans la machine économique du pays. La culture malgache vaut bien mieux qu’un feu d’artifice annuel. Elle mérite qu’on lui accorde l’attention qu’elle réclame douze mois sur douze.

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Photos : Andriamparany Ranaivozanany

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