A Diego Suarez au nord de Madagascar, dans le quartier d’Ambalavola, vivent les Mpaneritery. Les guérisseurs inhérents à la culture malgache. Ils sont les gardiens du savoir médicinal ancestral. Ils utilisent différents outils selon leur pratique. Chacun d’entre eux a reçu le Don de ses aïeux. Dans le quotidien des Malgaches, la médecine allopathique, trop onéreuse, vient en dernier recours, mais certains médecins travaillent avec eux. Selon Phrygilla, sage-femme du quartier, il est important de garder le lien avec la culture traditionnelle afin de maintenir un équilibre.
Ces rencontres éphémères m’ont permis d’entrevoir la difficulté des soigneurs et des soignés. La pauvreté, la promiscuité des lieux, la difficulté d’accès en cas de pluie ainsi qu’un environnement paraissant insalubre pour l’occidentale que je suis, sont ordinaire ici. Au-delà de ça, j’ai été touchée par la bienveillance, la gentillesse et les capacités miraculeuses des Mpaneritery. Moi-même, malade, Martine dite « Dady » s’est déplacée à mon hôtel, et le soir-même, j’étais remise.
Au service du Don qu’ils ont reçu, ils le partagent avec foi et engagement. Les « honoraires » sont très rarement imposés et dépendent des moyens des patients. On ne choisit pas d’être Mpaneritery, on l’est, et c’est une responsabilité à laquelle on ne peut se soustraire.
Du 1er au 28 février, la galerie IKM Antsahavola présente Tohy, la deuxième exposition individuelle de l’artiste Haga Nisainana. Porté par l’univers m...
Edito
Les Gardiens de la Forêt de Tsitongambarika : un combat pour la préservation
Au sud-est de Madagascar, au cœur d’une biodiversité unique et menacée, s’étend la forêt de Tsitongambarika. Cette forêt tropicale, l'une des dernières de l'île, couvre environ 60 000 hectares et est classée comme Zone Clé pour la Biodiversité (ZCB). Elle abrite une richesse écologique inestimable avec des espèces endémiques que l'on ne trouve nulle part ailleurs : des lémuriens rares, comme le propithèque à front blanc ( Propithecus diadema ), et des oiseaux emblématiques tels que le foudi de Madagascar (Foui madagascariensis). Chaque année, des hectares de forêt disparaissent pour faire place à des cultures de subsistance ou à l'exploitation illégale du bois, en particulier les essences précieuses comme le palissandre et l’ébène. Les feux de brousse utilisés pour l'agriculture sur brûlis aggravent encore la destruction de cet écosystème. Mais ces menaces ne sont pas irréversibles. La préservation de la forêt repose en grande partie sur l’implication des communautés locales qui vivent à proximité. Face à la déforestation, à l’exploitation forestière illégale et à l’extension agricole, une lueur d’espoir émerge grâce à ces "gardiens de la forêt" : des communautés locales mobilisées pour protéger cet écosystème exceptionnel. Leur travail, souvent méconnu mais essentiel, est une preuve vivante que des solutions locales peuvent avoir un impact global. La forêt de Tsitongambarika est un symbole de résilience et de coopération. Un reportage photographique réalisé par Safidy Andrianantenaina dans la rubrique Grand Angle (p.44) du magazine.
Making of Shooting mode – Tanossi, Haya Madagascar, Via Milano – Août 2024 – NC 175
Retrouvez le making of shooting mode du no comment® magazine édition Août 2024 – NC 175
Modèles: Mitia, Santien, Mampionona, Hasina, Larsa Photographe: Parany Equipe de tournage: Vonjy Prises de vue : Grand Café de la Gare, Soarano Réalisation: no comment® studio Collaborations: Tanossi – Via Milano – Haya Madagascar
Focus
Taom-baovao
Taom-baovao, présentation de la programmation culturelle 2025 de l'IFM à Analakely, le samedi 18 janvier.