Jonah Rvl : Splash de Succès
22 février 2024 // Loisirs & J’ai essayé // 4970 vues // Nc : 169

À seulement 21 ans, Jonah Rvl, alias Jonathan Raharvel, illumine le monde de la natation malgache. Trois médailles d’or et deux médailles de bronze lors des Jeux des Îles de l’océan Indien à Madagascar (JIOO) en 2023 font de lui le premier athlète malgache le plus décoré. Avec près de 300 médailles à son actif depuis ses débuts aquatiques, Jonah est une véritable étoile montante.

Encouragé par ses parents, il a plongé dans le mondede la natation à l’âge de 7 ans. En effet, Jonah a suivi les traces de sa sœur aînée, déjà une nageuse émérite. « J’ai commencé en intégrant un club à Betongolo et à l’âge de 10 ans, j’ai obtenu ma première médaille de bronze ». Bien que passionné par les sports extrêmes, notamment le skateboard, Jonathan a choisi de faire de la natation sa carrière à l’âge de 15 ans. Le résultat ? Une bourse de stage en Chine qui a marqué le début d’un parcours exceptionnel. « Après cinq mois de formation intensive en Chine, j’ai eu l’opportunité de participer à mon tout premier championnat du monde de natation en Corée ». Depuis, il n’a cessé de se qualifier pour représenter Madagascar lors de prestigieux championnats mondiaux dans les quatre coins du globe. En 2022, il a participé à un championnat en Thaïlande, là où il a ajouté sept médailles à son impressionnant palmarès.

Pour Jonah, le succès n’est pas un miracle, mais le fruit d’un acharnement constant. Durant sa préparation intensive pour les JIOO de l’année dernière, ce jeune athlète a redoublé d’efforts pour atteindre ses objectifs. Il a même dû m e t t r e ses études universitaires de côté afin de se concentrer pleinement sur son entraînement. « La natation est un sport qui demande beaucoup de discipline. Cela peut être difficile, mais la persévérance est essentielle. Pour me préparer, je m’entraine trois mois à l’avance, tous les jours, pendant deux heures, matin et après-midi. C’est au moins dix séances par semaine ». Et ce dévouement a porté ses fruits, culminant avec la victoire aux JIOO en 2023. « C’était l’une des expériences les plus mémorables de ma carrière. La pression était intense, et je tremblais, d’autant plus que la compétition se déroulait ici à Madagascar. Mais avec un public nombreux à me soutenir, je me suis dit que rater signifierait décevoir ces personnes ».

En plus de ses exploits sportifs, Jonathan aspire à être un modèle et une source d’inspiration pour la nouvelle génération de nageurs. Son espoir est que son triomphe lors des JIOO puisse impacter positivement ces jeunes athlètes. Lorsqu’il évoque le niveau de la natation à Madagascar, Jonah est optimiste quant à son évolution. « Bako Ratsifandrihamanana était une championne d’Afrique qui a pulvérisé des records il y a environ 40 ans. Après elle, les jeunes nageurs malgaches se sont moins fait entendre. Mais maintenant, la situation commence à évoluer progressivement car j’ai obtenu la 4e place lors des championnats d’Afrique ». En plus de son parcours, il souhaite transmettre un message aux parents qui pourraient être tentés de négliger la passion de leurs enfants au profit des études. « Je ne minimise pas l’importance des études, mais certains enfants manquent des opportunités uniques, comme une compétition de championnat du monde junior, par exemple. La natation est un sport éphémère. Les examens scolaires seront toujours là, mais les compétitions sont rares et ne se présentent qu’une fois dans la vie ».

Actuellement, Jonah se prépare pour le championnat de monde de natation au Qatar ce mois-ci, tout en ayant comme un grand objectif de participer aux Jeux olympiques de cette année. Pour réaliser ce rêve, il lance un appel, espérant trouver des sponsors qui croiront en lui et lui soutiendront dans sa quête olympique. Avec sa détermination sans faille, il est toujours prêt à représenter fièrement Madagascar lors des compétitions internationales à venir !

Propos recueillis par  Cédric Ramandiamanana

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Décembre arrive et, comme chaque année, Madagascar se réveille culturellement.
Soudainement, les salles de spectacle se remplissent, les artistes sortent du bois, les concerts s’enchaînent. C’est la saison des festivités de Noël mêlant sacré et profane, et des expositions de dernière minute. Bref, tout le monde s’active comme si l’année culturelle se jouait en un seul mois. Et franchement, il y a de quoi se poser des questions. On ne va pas se mentir : les artistes malgaches ne sont pas là uniquement pour nous divertir entre deux repas de fête. Ils bossent, ils créent, et à leur niveau, ils font tourner l’économie. Le secteur culturel et créatif représentait environ dix pour cent du PIB national et ferait vivre plus de deux millions de personnes. Pas mal pour un domaine qu’on considère encore trop souvent comme un simple passe-temps sympathique, non ?
Alors oui, ce bouillonnement de décembre fait plaisir. On apprécie ces moments où la création explose, où les talents se révèlent, où la culture devient enfin visible. Mais justement, pourquoi faut-il attendre décembre pour que cela se produise ? Pourquoi cette concentration frénétique sur quelques semaines, alors que les artistes travaillent toute l’année ? Des mouvements sont actuellement en gestation pour revendiquer leur statut d’acteurs économiques essentiels et pour que l’on accorde à nos créateurs une place réelle dans la machine économique du pays. La culture malgache vaut bien mieux qu’un feu d’artifice annuel. Elle mérite qu’on lui accorde l’attention qu’elle réclame douze mois sur douze.

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