F2P : payer pour jouer ?
10 septembre 2021 // Media & Add-0n // 881 vues // Nc : 140

Sur PC, console ou mobile, les F2P (Free-to-play) ont envahi le marché du jeu vidéo. Des jeux gratuits à l’acquisition, mais où vos chances de progresser dépendent quand même de ce que vous êtes prêts à payer…

Aujourd’hui, lorsqu’on ouvre Twitch pour regarder les jeux les plus populaires, les tendances varient selon les nouveautés. Mais ceux qu’on retrouve toujours au sommet du panier sont les mêmes depuis des années, à savoir des jeux gratuits, dits « free-to-play » ou F2P, avec les payants Counter Strike et Minecraft en exception confirmant la règle. Des jeux gratuits à l’acquisition, mais qui proposent des micro-transitions pouvant aller de quelques centimes à une centaine d’euros par achat. Mais alors, pourquoi payer si le jeu ne l’impose pas (en tout cas, pas directement). Pour des bonus, de l’expérience, des objets facilitant ou accélérant la progression, transformant le jeu en « pay-to-win » (payer pour gagner) ou « pay-to-fast » (payer pour avancer vite). Un système décrié aujourd’hui, puisqu’il crée une frontière délimitée par les moyens des joueurs.

Pourtant, le jeu vidéo le plus populaire au monde est bien un F2P, mais ne propose aucune de ces formules. Retour dans le temps. En 2009, Riot Games sort League of Legends. Un jeu avec double pari risqué, puisque déjà le secteur du MOBA (arène de bataille en ligne multijoueur)

voit déjà en tête de file le légendaire Dota. Mais le plus important, l’éditeur sort son jeu sur un modèle d’acquisition gratuite, avec des éléments cosmétiques (skins) payants, mais qui n’apportent aucun avantage en jeu. Pour la première fois, nous payons pour rien d’autre que de l’esthétique sur un jeu déjà gratuit !  Contre toute attente, League of Legends est aujourd’hui le leader incontesté du marché, et génère des revenus qui ne cessent de grimper tous les ans. Le succès de Riot et la popularité toujours croissante de ce modèle économique nous fait nous demander si un jeu à 80 euros vaut vraiment son prix.

Il y a de quoi se poser la question. Les offres ont l’air alléchant. Battle pass, pack fondateur, starter pack, pass premium… Minipack à 5 euros ici, petite offre à 10 euros, rien de bien méchant. Mais collés bout à bout, cela finit par faire une belle somme. Et si League of Legends, par exemple, n’offre rien de plus que le bonheur de parader dans son plus beau costume, d’autres jeux misent à fond sur les avantages qu’ils offrent aux joueurs. Ce qui creuse d’autant plus le fossé entre ceux qui ne dépensent pas (ou peu), et ceux qu’on appelle les whales (grands dépensiers).

Mais ce système freemium a aussi généré des mouvements dans les communautés de joueurs. Le hashtag #F2PTBW (free-to-play by the way) est même devenu un symbole de triomphe pour les joueurs fervents de la gratuité, lorsqu’ils arrivent à faire autant, voire mieux, que ceux faisant chauffer la carte bancaire. Malgré toutes les critiques qu’il reçoit, le F2P continue à faire des émules. Cette année, Konami a transformé sa licence de foot historique eFootball PES en F2P. Signe que la gratuité d’un jeu est déjà profondément ancrée dans la conscience collective. Nous ne verrons tout de même pas disparaître de sitôt les blockbusters, et ce serait bien dommage de se priver de nos doses de triple A type God of War.


Eymeric Radilofe

Laisser un commentaire
no comment
no comment - RANDRIANOTAHIANA Volaharisoa a reçu le prix national du concours international BIC ART MASTER

Lire

6 novembre 2024

RANDRIANOTAHIANA Volaharisoa a reçu le prix national du concours international BIC ART MASTER

La marque BIC© représentée par la SOMADIS son distributeur à Madagascar a organisé à la Cité des Cultures à Antaninarenina, le jeudi 31 octobre, la cé...

Edito
no comment - Le géant de Madagascar

Lire le magazine

Le géant de Madagascar

Il peut mesurer plus de 25 mètres de haut, il est surtout présent sur la côte ouest de l’île, du nord au sud de Diego à Fort-Dauphin, et la revue Nature a publié une récente étude précisant que le baobab – africain et australien - est originaire de Madagascar. L’équipe de scientifiques du Jardin botanique de Wuhan (Chine) et de la Queen Mary University de Londres ont réalisé des analyses des gènes des différentes espèces d’Adansonia. La lignée de ces baobabs est apparue à Madagascar, il y a 41 millions d’années avant de se diversifier 20 millions d’années plus tard. Pour Onja Razanamaro, enseignante chercheuse à l’Université d’Antananarivo et spécialiste des baobabs au Centre de recherche du parc botanique de Tsimbazaza, ces résultats ne sont pas une surprise, mais plutôt une confirmation : parmi les huit espèces de baobabs, six sont endémiques de Madagascar. Par contre, chacun devrait être soucieux de sa protection, car certaines espèces sont vulnérables au changement climatique.

no comment - mag no media 07 - Novembre 2024

Lire le magazine no media

No comment Tv

Making of Shooting mode – Tanossi, Haya Madagascar, Via Milano – Août 2024 – NC 175

Retrouvez le making of shooting mode du no comment® magazine édition Août 2024 – NC 175

Modèles: Mitia, Santien, Mampionona, Hasina, Larsa
Photographe: Parany
Equipe de tournage: Vonjy
Prises de vue : Grand Café de la Gare, Soarano
Réalisation: no comment® studio
Collaborations: Tanossi – Via Milano – Haya Madagascar

Focus

Groupement des Concessionnaires Automobiles de Madagascar

La 14è édition du Salon de l’Auto organisée par Groupement des Concessionnaires Automobiles de Madagascar (GCAM), s’est déroulée au CCI Ivato du 10 au 13 octobre.

no comment - Groupement des Concessionnaires Automobiles de Madagascar

Voir