Emy Ga : Pas le genre à accepter les diktats !
10 janvier 2020 // Mode & Design // 1682 vues // Nc : 120

Emy Ga a levé le voile sur sa collection Nosy Mena, le 6 décembre dernier lors de la soirée de gala Modus Mode. Une collection où l’on découvre qu’en plus d’être une véritable showgirl, la styliste est aussi une activiste de la cause environnementale.

Emy Ga a déboulé dans le monde de la mode comme une météorite. En un an seulement, cette styliste de 21 ans, originaire de Toliara, a enchaîné les défilés et est devenue une référence dans le milieu du fashion. Le 6 décembre dernier, elle a dévoilé sa collection Nosy Mena (Île Rouge), fruit de sa collaboration avec la make-up artist Rebecca Camara, à l’occasion de la soirée de gala Modus Mode donnée à l’Alliance Française d’Antananarivo.

À travers cette collection, elle défend une cause qui lui tient à cœur : la protection de l’environnement. « Le nom de cette collection fait référence à ce que Madagascar est devenue, c’est-à-dire une île rouge détruite par les feux de brousses. J’assimile la création de Nosy Mena à une forme d’activisme. C’est une façon d’incit les gens à protéger nos terres. » Emy Ga a créé six lmodèles à partir de chutes de tissus, dans les tons rouges, marron, jaunes et orange qui rappellent l’état actuel de l’île après les ravages causés par les feux de brousses.

Depuis le mois d’août dernier, ses créations se veulent écoresponsables. « Ma prise de conscience ne s’est faite que très récemment. L’industrie de la mode est la deuxième plus polluante du monde. Je ne peux pas me permettre d’exercer mon métier sans prendre en compte l’impact que mes activités ont sur le monde. J’essaye de réduire mon empreinte écologique en utilisant des chutes de tissus. »

Si certains se servent de leurs mots pour raconter leur histoire, Emy Ga utilise ses créations pour se livrer. C’est ce qu’elle a fait avec sa première collection baptisée Tiokan’antimo (Vent du Sud), qu’elle a dévoilé en 2018. À travers ses créqtions, la styliste évoque ses origines tuléaroises et son ascension difficile dans l’univers de la mode en jouant avec des imprimés. « Je suis arrivée de Toliara il y a deux ans. J’ai galéré pendant un an pour percer dans la mode parce que je me suis fait exploiter et j’ai vécu des choses qui m’ont détruite. Cette collection était un rappel de mes origines. Je viens du Sud où les gens sont forts et ne baissent pas les bras à la première difficulté. C’est ce qui m’a aidée à me relever. »

Emy Ga est aussi une styliste anticonformiste qui aime faire le show et qui refuse de céder aux diktats de la mode. Pour cette jeune femme transgenre qui est « en pleine transition », il est important de soutenir les gens dans le processus d’acceptation de leur corps et d’aider la société à adopter un regard plus ouvert et tolérant face à la différence. La collection Sambetoa (On est tous là) a été créée à cet effet. « Qu’on soit gros, maigres, petits, grands, garçons ou filles, on a le droit de s’habiller comme on veut. La mode est faite pour tout le monde, et tout le monde s’habille comme il veut. Je suis contre toutes formes de diktats. » Pour Emy Ga, la mode n’est pas définie par un genre ou une morphologie et comme le montre la collection  Sambetoa, caractérisée par une dizaine de lmodèles fluides et colorés qui conviendront autant aux garçons qu’aux filles.

Après cette année qui est allée à mille à l’heure, Emy Ga prévoit de s’accorder un petit break pour faire le point et mieux préparer son retour. « Quand je reviendrai, je vous promets du spectacle ! » À bon entendeur !

Propos recueillis par  Miora Randriamboavonjy

Laisser un commentaire
no comment
no comment - RANDRIANOTAHIANA Volaharisoa a reçu le prix national du concours international BIC ART MASTER

Lire

6 novembre 2024

RANDRIANOTAHIANA Volaharisoa a reçu le prix national du concours international BIC ART MASTER

La marque BIC© représentée par la SOMADIS son distributeur à Madagascar a organisé à la Cité des Cultures à Antaninarenina, le jeudi 31 octobre, la cé...

Edito
no comment - Le géant de Madagascar

Lire le magazine

Le géant de Madagascar

Il peut mesurer plus de 25 mètres de haut, il est surtout présent sur la côte ouest de l’île, du nord au sud de Diego à Fort-Dauphin, et la revue Nature a publié une récente étude précisant que le baobab – africain et australien - est originaire de Madagascar. L’équipe de scientifiques du Jardin botanique de Wuhan (Chine) et de la Queen Mary University de Londres ont réalisé des analyses des gènes des différentes espèces d’Adansonia. La lignée de ces baobabs est apparue à Madagascar, il y a 41 millions d’années avant de se diversifier 20 millions d’années plus tard. Pour Onja Razanamaro, enseignante chercheuse à l’Université d’Antananarivo et spécialiste des baobabs au Centre de recherche du parc botanique de Tsimbazaza, ces résultats ne sont pas une surprise, mais plutôt une confirmation : parmi les huit espèces de baobabs, six sont endémiques de Madagascar. Par contre, chacun devrait être soucieux de sa protection, car certaines espèces sont vulnérables au changement climatique.

no comment - mag no media 07 - Novembre 2024

Lire le magazine no media

No comment Tv

Making of Shooting mode – Tanossi, Haya Madagascar, Via Milano – Août 2024 – NC 175

Retrouvez le making of shooting mode du no comment® magazine édition Août 2024 – NC 175

Modèles: Mitia, Santien, Mampionona, Hasina, Larsa
Photographe: Parany
Equipe de tournage: Vonjy
Prises de vue : Grand Café de la Gare, Soarano
Réalisation: no comment® studio
Collaborations: Tanossi – Via Milano – Haya Madagascar

Focus

Groupement des Concessionnaires Automobiles de Madagascar

La 14è édition du Salon de l’Auto organisée par Groupement des Concessionnaires Automobiles de Madagascar (GCAM), s’est déroulée au CCI Ivato du 10 au 13 octobre.

no comment - Groupement des Concessionnaires Automobiles de Madagascar

Voir