Traceur Gasy : Ça va sauter !
9 février 2021 // Loisirs & J’ai essayé // 4928 vues // Nc : 133

Tout le monde connaît le film français « Yamakasi » où l’on voit de jeunes urbains sauter, escalader des murs et des immeubles. Aujourd’hui, c’est à Tana que ça se passe et nos traceurs locaux, adeptes du parkour, n’ont vraiment peur de rien. De vrais casse-cou !

Escalades, sauts, roulades… autant de figures que maîtrise le traceur, celui ou celle qui pratique le parkour, une discipline créée par le français David Belle en 1990. Également appelé « art du déplacement », le parkour est une discipline sportive acrobatique qui consiste à franchir des obstacles urbains (murs, escaliers, toitures) par des mouvements rapides et sans l'aide de matériel. C’est dans les années 2000 que la discipline a commencé à faire parler d’elle, notamment grâce au film « Yamakasi » d’Ariel Zeitoun. On parle aussi de free-running (ou course libre) quand les mouvements sont davantage basés sur la grâce, l’esthétique et la fluidité.

À Madagascar, le parkour comme le freerunning ont trouvé leurs adeptes à travers les Traceur Gasy, une association créée en 2017 composée de 32 garçons et filles, âgés de 8 à 24 ans, pratiquant au cœur même de la capitale. « Nous sommes des passionnés, avec pour certains une expérience du parkour de plus de 9 ans.Il y a parmi nous des athlètes professionnels qui participent à des spectacles, des cascades, des films et des spots publicitaires », explique Faliniaina Antonio, un des membres fondateurs, qui dirige l’association.

Les Traceur Gasy se retrouvent dans les jardins, les parcs ou même dans les rues pour s’entraîner et réaliser les figures de base du parkour : le saut de fond, le saut du paresseux qui consiste à franchir un obstacle en prenant appui sur une seule main, l’« under bar » qui consiste à passer sous une barre en s’y agrippant… D’autres figures sont beaucoup plus difficiles comme le « backflip » où le traceur saute dans les airs et tourne une ou plusieurs fois ; le « kong vault » (ou saut de chat) consistant à plonger en avant et à se réceptionner sur les deux  mains avec passage des jambes entre les bras. Des figurent qui permettent d’intégrer le parkour dans les sports extrêmes. « C’est surtout le public qui a peur en nous regardant ; nous on n’est pas des kamikazes, on respecte un certain nombre de règles de sécurité. »

En plus des entraînements, les Traceur Gasy animent des ateliers dans les écoles et participent à toutes sortes d’événements culturels, voire des tournages de films… « Comme tous les sports, le parkour permet de créer des liens d’amitié et de fraternité.  Un sport qui ne repose pas sur l’idée de compétition. L’idée est plutôt de se réapproprier son corps, de développer un esprit de dépassement et de maîtrise de soi, en stimulant sa créativité. » Une activité qui n’est pas réservée aux garçons, qu’on se le dise, les copines ! Pour initier davantage de jeunes, les Traceur Gasy veulent mettre en place une salle de parkour et de free-running à Antananarivo, et faire le tour de l’île pour offrir des stages en collaboration avec les Alliances françaises. Et pourquoi pas s’imposer un jour à l’international ? Chaud devant !


Propos recueillis par Aina Zo raberanto

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Décembre arrive et, comme chaque année, Madagascar se réveille culturellement.
Soudainement, les salles de spectacle se remplissent, les artistes sortent du bois, les concerts s’enchaînent. C’est la saison des festivités de Noël mêlant sacré et profane, et des expositions de dernière minute. Bref, tout le monde s’active comme si l’année culturelle se jouait en un seul mois. Et franchement, il y a de quoi se poser des questions. On ne va pas se mentir : les artistes malgaches ne sont pas là uniquement pour nous divertir entre deux repas de fête. Ils bossent, ils créent, et à leur niveau, ils font tourner l’économie. Le secteur culturel et créatif représentait environ dix pour cent du PIB national et ferait vivre plus de deux millions de personnes. Pas mal pour un domaine qu’on considère encore trop souvent comme un simple passe-temps sympathique, non ?
Alors oui, ce bouillonnement de décembre fait plaisir. On apprécie ces moments où la création explose, où les talents se révèlent, où la culture devient enfin visible. Mais justement, pourquoi faut-il attendre décembre pour que cela se produise ? Pourquoi cette concentration frénétique sur quelques semaines, alors que les artistes travaillent toute l’année ? Des mouvements sont actuellement en gestation pour revendiquer leur statut d’acteurs économiques essentiels et pour que l’on accorde à nos créateurs une place réelle dans la machine économique du pays. La culture malgache vaut bien mieux qu’un feu d’artifice annuel. Elle mérite qu’on lui accorde l’attention qu’elle réclame douze mois sur douze.

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Photos : Andriamparany Ranaivozanany

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