Rivo Aina Randrianarivony : Passion à la vitesse grand V
24 décembre 2023 // Loisirs & J’ai essayé // 5184 vues // Nc : 167

Un champion sur la route : Rivo Aina Randrianarivony reçoit son titre au roadracing de l’Imerikasinina Motul Trophy (IMT), en septembre dernier. Dans la mécanique depuis ses 14 ans, l’amateur de roues vrille sur la piste de sa passion à une vitesse incroyable. Plus que des compétitions, le pilote fait de Madagascar la piste idéale pour relever des défis.

Il a commencé la mécanique à un jeune âge, pour entrer dans le domaine sportif en 2009, et ensuite remporter son premier trophée IMT en 2019.
La passion de Rivo Aina Randrianarivony pour la vitesse n’est pas née d’hier : champion en deux-roues, mais aussi de rallye, de karting, et slalom, le pilote ne limite pas les défis.
« J’ai également reçu un titre en 2020, avant de faire une pause en 2021-2022, et de revenir en 2023, où j’ai repris le nom de champion, et champion national de rallye en 2019. » À toute réussite vaut son effort : membre du club Just Ride et de la « Firaisana Malagasy Mpanao Spaoro Aotomobilina sy Moto » (FMMSAM), le pilote a commencé par un scooter avant de rouler sur sa première moto à vitesse à 14 ans. « C’est une activité que j’aime, d’autant que j’ai le sens du défi ancré en moi, que cela soit pour le travail, ou pour le sport. »

Un état d’esprit qui a emporté le pilote face à une concurrence de taille, dont des pilotes internationaux, et heureusement, la moto n’a pas de secret pour lui. « Je me souviens que j’ai commencé à m’entraîner moins d’une semaine avant la compétition, après avoir changé l’embrayage. J’ai roulé tous les jours notamment sur la RN1 » confie-t-il. Des efforts qui l’ont placé au sommet, alors que cette maîtrise parfaite de l’engin, ne lui est pas venue par miracle.

Les points se sont cumulés au temps et à mal. Rivo Aina Randrianarivony garde cette compétition en mémoire. « Il y a eu de l’émotion. À la première manche, j’ai fini en quatrième position, ce qui m’a fait perdre des points : j’ai eu 22 points de différence avec le premier, et j’ai fini par me dire que c’était perdu, et qu’il n’y avait aucune chance de rattraper le retard. Mais j’y suis quand-même allé, pour heureusement, arriver premier. » Le champion termine sur un record de 2’08’’84. Course de côte et de vitesse, le roadracing est un défi en peu plus capricieuse. « C’est une course sur route, et il y a, bien sûr, des contraintes à l’organisation : il faut libérer la circulation, pour éviter les plaintes. Certaines pistes comme celle de l’Imerikasinina sont idéales pour rouler. » Le pilote n’exclut pas le potentiel de la piste malgache, seul détail à marquer : « Il nous faudrait plus de moyens pour accueillir des courses à l’international. De même pour le rallye, nous avons un paysage hors du commun, et bien exploitable, mais le défi reste dans les moyens. » Du fun au fun, si ce ne sont les compétitions, Rivo Aina Randrianarivony apprécie tant les petites virées avec ses compagnons du club Just Ride. « Nous pouvions aller ensemble jusqu’à Antsirabe ou Ampefy, juste pour regarder le paysage et de rouler ensemble. » Belle issue à ses roues, le pilote prévoit son départ pour Dubaï et s’essayer aux pistes internationales, prix remporté lors de l’IMT organisé par le club Maxiscooter, au soutien inconditionnel de Liqui Moly.

Seul, le pilote garde la main, et n’hésite pas à faire de son pays sa piste favorite. Dans son émerveillement, il confie ses meilleurs trajets. « J’ai déjà voyagé à moto, d’Antananarivo à Diégo en 2011, mais ma partie favorite a été un trajet Antananarivo – Ampefy, en passant par Sambaina et Faratsiho. Je le conseillerai à tout bon passionné. Il faut l’essayer, même en scooter. » Il y a du terrain au pays, et pas qu’en route : une nouvelle génération de passionnés de mécanique et des deux-roues s’élève, sous un regard optimiste de champion qui vient maintenant les guider. D’un groupe de bikers sur Facebook, ou par la FMMSAM en rallye, Rivo Aina Randrianarivony devient le conseiller qu’il aurait voulu avoir, alors qu’il n’apprit que par les forums et les vidéos. Et si le pilote y croit, c’est qu’il le voit : il y a du potentiel à puiser des amateurs de deux-roues à Madagascar. De bon conseil, il confie. « Il n’y a pas de magie, juste de la passion, et le secret est de rouler. Pour maîtriser la route, la moto, il n’y a que cela : rouler. » Si ces mots tombent pour les jeunes riders, le senior sait tenir l’équilibre pour un peu plus de défis à l’avenir. Mais il y va à fond.

Propos recueillis par  Rova Andriantsileferintsoa
Contact : +261 34 80 947 83

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Décembre arrive et, comme chaque année, Madagascar se réveille culturellement.
Soudainement, les salles de spectacle se remplissent, les artistes sortent du bois, les concerts s’enchaînent. C’est la saison des festivités de Noël mêlant sacré et profane, et des expositions de dernière minute. Bref, tout le monde s’active comme si l’année culturelle se jouait en un seul mois. Et franchement, il y a de quoi se poser des questions. On ne va pas se mentir : les artistes malgaches ne sont pas là uniquement pour nous divertir entre deux repas de fête. Ils bossent, ils créent, et à leur niveau, ils font tourner l’économie. Le secteur culturel et créatif représentait environ dix pour cent du PIB national et ferait vivre plus de deux millions de personnes. Pas mal pour un domaine qu’on considère encore trop souvent comme un simple passe-temps sympathique, non ?
Alors oui, ce bouillonnement de décembre fait plaisir. On apprécie ces moments où la création explose, où les talents se révèlent, où la culture devient enfin visible. Mais justement, pourquoi faut-il attendre décembre pour que cela se produise ? Pourquoi cette concentration frénétique sur quelques semaines, alors que les artistes travaillent toute l’année ? Des mouvements sont actuellement en gestation pour revendiquer leur statut d’acteurs économiques essentiels et pour que l’on accorde à nos créateurs une place réelle dans la machine économique du pays. La culture malgache vaut bien mieux qu’un feu d’artifice annuel. Elle mérite qu’on lui accorde l’attention qu’elle réclame douze mois sur douze.

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