Orelsan « Ony soit qui mal y pense »
1 novembre 2022 // Musique // 8214 vues // Nc : 154

Le rappeur propre sur lui a offert un concert retentissant en septembre dernier. Madagascar, un pays qu’il affectionne particulièrement - sa femme est Malgache – et pour lequel il nourrit un grand projet d’accompagnement musical, baptisé « Ony ».

Pourquoi Madagascar ?
C’est bien la sixième fois que je viens à Mada, car ma femme est malgache et c’était donc important pour moi de faire ce concert. En me baladant je me suis rendu compte que j’avais un public ici. Je me suis fait des amis. Nous avons essayé d’offrir ce qu’il y a de plus proche par rapport à ce que nous faisons en France, même si le matos et les conditions ne sont pas les mêmes. J’ai donc ramené mon équipe, près de 25 personnes, pour réaliser ce défi. En dehors du concert, nous avons organisé des masterclass animées par Phazz, le coproducteur de mon dernier album, et le guitariste Eddie Purple. Également une conférence sur le business de la musique et la projection du documentaire Montre jamais ça à personne.

Pourquoi le rap ?
Je faisais du basket et j’ai commencé à écouter du rap pour le côté américain qui va bien avec les paniers.

Très vite, j’ai voulu en faire, d’abord en apprenant par cœur les textes d’autres rappeurs, ensuite en commençant à faire des impros. J’écris depuis l’âge de 14 ans, même si au début c’était plus que moyen. J’ai mis du temps avant de trouver le truc. Je passe beaucoup de temps sur l’écriture tandis que les mélodies viennent plus facilement. Pour faire un album comme Civilisation, j’ai fait à peu près 80 chansons plus ou moins abouties pour 20 retenues au final.

Rappeur et Blanc, ça ne fait pas un peu désordre ?
C’est vrai qu’en France, la plupart des rappeurs viennent de Marseille et des quartiers de Paris. Moi je viens d’Alençon, quelque part en Normandie. Ce que j’aime dans le rap, c’est qu’on peut raconter sa vie. Je m’inspire énormément du quotidien, toute la journée je prends des notes. J’ai déjà fait quatre albums solos et deux avec Casseurs Flowters, des Normands comme moi. J’en sors un tous les trois ou quatre ans parce que j’aime avoir des invités (featuring) sur mes titres, me confronter à des artistes souvent très différents

Le projet « Ony » ?
Le projet a deux facettes, les concerts d’un côté avec peut-être l’organisation d’un festival et de l’autre, un projet d’accompagnement pour les artistes malgaches, histoire de resserrer les liens entre Madagascar et la France. les personnes qui veulent produire un film… Ce n’est pas forcément quelque chose de financier, plutôt un programme de soutien et d’apprentissage.


Propos recueillis par Aina Zo Raberanto

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Il fut un temps — pas si lointain — où le cinéma malgache était timide, réduit à quelques projections confidentielles et à des moyens de fortune. Depuis un certain temps – ironie du sort ou simple justice poétique – ce sont nos films qui s’invitent sur les écrans du monde et des festivals sur les cinq continents. Felana Rajaonarivelo, Kuro Mi qui ont été récemment primés dans des festivals internationaux. Avec cette nouvelle génération de cinéaste, Madagascar rafle les prix et, surtout, les regards.
Il fut une époque où parler de « cinéma malgache » provoquait un sourire poli, celui qu’on réserve aux rêves un peu fous. D’autres se moquaient ouvertement de ces productions de niveau abécédaire. Désormais, ces points de vue moqueurs s’effacent pour laisser place à l’admiration. Les images sont plus nettes, les scénarios plus affûtés, les voix plus assurées. On sent cette montée en gamme, cette fierté tranquille d’un art qui prend enfin confiance en lui. Et c’est beau à voir — comme une pellicule qu’on aurait enfin sortie du grenier pour la projeter au grand jour.
Certes, des défis restent à relever, notamment en matière d’infrastructures, de financements, de formation… mais le vent tourne. Et ce vent-là sent la créativité, la sueur, et un peu de ce grain de folie propre à nos conteurs. La Grande-île ne veut plus être simple figurant dans l’histoire du septième art. Madagascar s’installe, doucement mais sûrement, dans le rôle principal. Au fond, ce renouveau n’est pas qu’un phénomène culturel. C’est une déclaration : ici aussi, on sait raconter. Et mieux encore, le faire rêver.

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