Mofo la sauce : Le sandwich du nord !
23 octobre 2023 // Gastronomie // 2403 vues // Nc : 165

Si Paris a son incontournable « sandwich jambon beurre », ici à Mada, plus précisément à Diego Suarez, il y le fameux « mofo la sauce » ou pain la sauce. C’est le sandwich du nord, irrésistiblement bon et qui se vend comme une bouchée de pain !

Situé sous l’ancienne enseigne du cinéma Ritz, en plein centre-ville de Diego, le « mofo la sauce » de Michael est une véritable institution.
Dès 7 heures du matin, sa table est remplie de pains, de bols de d’achards, d’une glacière de jus naturels…
« A midi, il n’y aura plus rien », lance-t-il fièrement. En cinq heures, Michael vend près de 250 pains. C’est son quota par jour. La raison ? Le goût de son « mofo la sauce » est unique, car il le prépare avec amour, comme il le précise. 
Un pain bien garni de viande de zébu hachée ou du poisson avec des achards au choix : concombres, poivrons, tomates, carottes, papayes vertes, choux blancs ou violets, haricots verts… Le tout à 4000 Ar. « Mais notre ingrédient principal, reste le piment. C’est pour vous donner un peu d’excitation » dit-il avec le sourire. « Très tôt, le matin, nous préparons environ 7 kg de filets de poissons et 4 kg de viandes de zébu. Pour le pain, nous nous fournissons dans différentes boulangeries, parfois nous nous faisons livrer. »

C’est la mère de Michael qui a créé les premiers « mofo la sauce » à Diego en 1994. « Mon père n’était plus là. Elle devait trouver un moyen pour gagner de l’argent et nous envoyer à l’école. Comme elle aime cuisiner, elle a décidé de lancer cette activité. »
C’est donc le jeune homme de 37 ans qui reprend les affaires familiales. Même s’il y a des moments où le commerce n’est pas rentable, il ne baisse pas les bras. « C’est vrai qu’il y a des saisons où ça ne marche pas trop. Par exemple, à la rentrée des classes. Les gens sont occupés à l’achat des fournitures scolaires. Sinon, en période d’Asara, du mois de mai jusqu’à octobre, les ventes montent en flèche. Mais, peu importe les saisons, nous maintenons la qualité et la quantité de nos produits. » Il ne faut pas non plus oublier la concurrence. « Beaucoup de personnes essayent de nous copier et de vendre leur mofo la sauce à 2000 Ar. Mais sans me vanter, le nôtre reste le meilleur. »

Depuis plusieurs années, Michael s’est constitué une clientèle cosmopolite et fidèle : des touristes, des directeurs, des enfants… Et comme la bonne cuisine se partage, il n’hésite pas à faire de bonnes actions pour la communauté. « Chaque vendredi, nous partageons environ 20 pains gratuitement aux personnes qui n’ont pas à manger. C’est notre petite contribution pour la société. Il est important de faire des actions sociales. »

Propos recueillis par Aina Zo Raberanto

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Décembre arrive et, comme chaque année, Madagascar se réveille culturellement.
Soudainement, les salles de spectacle se remplissent, les artistes sortent du bois, les concerts s’enchaînent. C’est la saison des festivités de Noël mêlant sacré et profane, et des expositions de dernière minute. Bref, tout le monde s’active comme si l’année culturelle se jouait en un seul mois. Et franchement, il y a de quoi se poser des questions. On ne va pas se mentir : les artistes malgaches ne sont pas là uniquement pour nous divertir entre deux repas de fête. Ils bossent, ils créent, et à leur niveau, ils font tourner l’économie. Le secteur culturel et créatif représentait environ dix pour cent du PIB national et ferait vivre plus de deux millions de personnes. Pas mal pour un domaine qu’on considère encore trop souvent comme un simple passe-temps sympathique, non ?
Alors oui, ce bouillonnement de décembre fait plaisir. On apprécie ces moments où la création explose, où les talents se révèlent, où la culture devient enfin visible. Mais justement, pourquoi faut-il attendre décembre pour que cela se produise ? Pourquoi cette concentration frénétique sur quelques semaines, alors que les artistes travaillent toute l’année ? Des mouvements sont actuellement en gestation pour revendiquer leur statut d’acteurs économiques essentiels et pour que l’on accorde à nos créateurs une place réelle dans la machine économique du pays. La culture malgache vaut bien mieux qu’un feu d’artifice annuel. Elle mérite qu’on lui accorde l’attention qu’elle réclame douze mois sur douze.

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Photos : Andriamparany Ranaivozanany

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