Miaraka Vibes : Concerts intimistes
8 juin 2024 // Musique // 9340 vues // Nc : 173

Aller à un concert sans savoir à l’avance qui va chanter, ni où il va avoir lieu, une surprise totale ? A un détail près : les créatrices de ce concept à Madagascar, Laura Bedo et Tiana Bruscagnin, s’assurent que les participants puissent toujours s’attendre à une proximité entre eux et les artistes, « miaraka » le temps d’un live.

On arrive sur un lieu tenu secret. Le participant remarquera que les chaises ne sont pas toutes alignées en direction de la scène. D’ailleurs, est-ce qu’il n’y a que des chaises ? Il y a aussi des coussins, des petits tabourets, des poufs, en dessous de guirlandes lumineuses, le tout baigné dans la lumière du golden hour, en fin d’après-midi. Des détails qui ne relèvent pas du hasard, tout est placé pour reproduire une ambiance conviviale. Et les gens commencent à arriver. Eux, ce sont les Miarakeurs et Miarakeuses, 80 au maximum pour chaque édition. « 80 personnes ça peut paraître énorme, mais quand on est ensemble, on a vraiment l’impression d’être dans un salon, ou dans un jardin ouvert, avec nos amis, notre famille. » C’est le concept des concerts intimistes : ceux qui veulent participer s’inscrivent sur la page Instagram de Miaraka Vibes, les ventes sont bloquées à partir de 70 ou de 80 personnes, et le lieu n’est dévoilé que 48 heures avant le concert, par message privé. « C’est comme ça qu’on choisit le lieu, si on se trouve avec 60 ou 70 personnes dans un espace très grand, il n’y aura pas de proximité, ce côté chaleureux, on évite d’être trop nombreux pour garder un échange entre les participants et les artistes. »

Avec trois artistes ou groupes d’artistes par édition, un concert Miaraka Vibes c’est une heure et demie de prestations musicales. « On essaie de ne pas avoir trois artistes similaires sur une même édition, des personnes vont préférer le premier, d’autres le second ou le troisième, comme ça on est sûr que personne ne va se lasser, il y du pop, du reggae, de l’indie, etc. On offre aussi une opportunité à ceux qui n’ont jamais fait de scène et qui ont du potentiel, ils ont une capacité vocale, ça crée des opportunités pour eux. » Les participants sont déjà un public pour ces artistes, car en deux ans, les concerts Miaraka Vibes ont créé une véritable communauté, entre les participants, les lieux qui accueillent chaque édition. Les organisatrices ont même eu des retours de trois couples qui se sont formés grâce à ces moments. « On va garder le concept de concert intimiste, ça marche bien, on n’a pas vocation de s’ouvrir à trop de monde. On ambitionne aussi de développer encore plus les concerts pour des particuliers, pour des anniversaires ou des team buildings, les Miaraka Home. » En attendant de participer à ces fêtes pour ainsi dire secrètes, Miaraka Vibes donnent des aperçus et des annonces sur leur page Instagram.

Propos recueillis par  Mpihary Razafindrabezandrina
Instagram : Miaraka Vibes

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Décembre arrive et, comme chaque année, Madagascar se réveille culturellement.
Soudainement, les salles de spectacle se remplissent, les artistes sortent du bois, les concerts s’enchaînent. C’est la saison des festivités de Noël mêlant sacré et profane, et des expositions de dernière minute. Bref, tout le monde s’active comme si l’année culturelle se jouait en un seul mois. Et franchement, il y a de quoi se poser des questions. On ne va pas se mentir : les artistes malgaches ne sont pas là uniquement pour nous divertir entre deux repas de fête. Ils bossent, ils créent, et à leur niveau, ils font tourner l’économie. Le secteur culturel et créatif représentait environ dix pour cent du PIB national et ferait vivre plus de deux millions de personnes. Pas mal pour un domaine qu’on considère encore trop souvent comme un simple passe-temps sympathique, non ?
Alors oui, ce bouillonnement de décembre fait plaisir. On apprécie ces moments où la création explose, où les talents se révèlent, où la culture devient enfin visible. Mais justement, pourquoi faut-il attendre décembre pour que cela se produise ? Pourquoi cette concentration frénétique sur quelques semaines, alors que les artistes travaillent toute l’année ? Des mouvements sont actuellement en gestation pour revendiquer leur statut d’acteurs économiques essentiels et pour que l’on accorde à nos créateurs une place réelle dans la machine économique du pays. La culture malgache vaut bien mieux qu’un feu d’artifice annuel. Elle mérite qu’on lui accorde l’attention qu’elle réclame douze mois sur douze.

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Prise de vue : no comment® studio 
Collaborations : Tanossi – Via Milano mg – HAYA Madagascar - Akomba Garment MG 
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Modèles : Lana, Judicaël, Catuchia, Faravavy, Tojo, Mitia, Santien, Mampionona 
Photos : Andriamparany Ranaivozanany

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