Lolokely by Steph - Pour un « oui » à sa taille
31 mars 2025 // Mode & Design // 11082 vues // Nc : 183

Une robe spéciale pour un jour spécial. Lolokely est le nom inspiré du « petit papillon » que Stéphanie Ah-Tim a donné à sa marque, celle où les robes de mariée trouvent ce petit plus. Depuis son atelier à Mahazo, elle a habillé plus d’une centaine de jeunes femmes. Cinq ans, cinq collections, et toute une vie que notre passionnée a engagés pour la confection de la robe spéciale pour de grands jours à la hauteur des plus beaux rêves.

Une spécialisation en robes de mariée ?
J’ai commencé à apprendre la couture en 2018, tout en réalisant des tenues pour mes proches et mes amis. Mais c’est en 2020 que j’ai commencé à créer la page, c’était un 24 avril, le jour de mon anniversaire. J’ai commencé à partager des photos des commandes de mes proches et la communauté a été très réceptive. C’est après que j’ai commencé à recevoir des commandes extérieures. Jusqu’en 2021, je confectionnais des robes de cérémonie, des costumes, puis est arrivé le jour où quelqu’un a osé commander une robe de mariée. Je m’y suis plu.

Mon ouverture au monde du stylisme a commencé lors de ma première participation au Modus Mode en 2022. C’était une collection entièrement faite de robes de mariée, que mon équipe et moi avons créée. Mon nom « Lolokely » s’inspire du papillon, mon animal fétiche. C’est aussi une métaphore retraçant mes débuts, où, semblable à une chenille, je ne connaissais pas ma vocation. Plus tard, j’ai fini avec quelque chose que j’ai toujours recherché et j’ai réalisé que c’est grâce à cela qu’on brille dans ce qu’on fait. En fin de compte, je suis entrée dans le milieu du stylisme et de la confection de robes de mariée un peu tard, alors que je savais depuis petite que je voulais en faire mon métier.

Comment créez-vous ?
J’ai lu quelque part que toute création commence par une copie. Personnellement, j’apprends les techniques et une fois que j’ai réussi, je refais la robe à ma sauce. Comme nous fonctionnons surtout en commandes, ce sont les clients qui apportent leurs modèles, mais je peux donner quelques conseils tout en gardant la vision de la mariée. Je n’ai pas de formation spécialisée en robes de mariée, j’ai seulement appris les bases de la couture pendant trois mois, et c’était à moi d’explorer. Pour mes créations, je commence par l’achat du tissu, mais je ne dessine pas. C’est en allant au marché local que je vois des tissus qui m’attirent : la plupart sont des coupons, et donc des matériaux qu’on ne trouve qu’une fois. Parfois, ce sont les contraintes comme le manque de longueur qui me poussent à la création : j’essaye de voir comment faire pour que la robe soit réussie malgré des obstacles comme cela. J’aime utiliser le voile, je trouve que c’est un intemporel avec lequel je peux rajouter une découpe. En 2023, nous avons créé une trentaine de modèles disponibles dans nos locaux. « Lolokely », pour mes créations, est aussi mon affection pour la transformation et surtout la surprise. J’aime entendre que le public a été surpris après nos défilés, c’est devenu ma motivation pour créer.

Cinq ans d’existence ?
Quand j’ai commencé, mon atelier était dans une chambre puis dans une grande pièce où tout se mélangeait, de la couture à l’accueil. À l’occasion de nos cinq ans, moi et mon équipe avons l’intention de créer un espace aux normes avec un showroom et un accueil pour les invités et l’atelier dans une autre pièce. Je l’ai fait dans l’objectif de recevoir nos clientes d’une manière privilégiée, avec un décor à l’instar des salons étrangers. Pour l’inauguration, ce 24 avril, nous avons prévu de faire notre premier défilé solo. Auparavant, nous avons déjà eu l’occasion de défiler, allant même à l’extérieur, mais en tant qu’invités. Maintenant, avec mon équipe, on se concentre sur ce grand jour et sur la collection qui sera présentée. Après, j’ai l’intention de proposer davantage de modèles prêts-à-porter, pour que les créations puissent se mettre au même niveau que les boutiques de robes importées, avec des coûts un peu plus réduits.

Propos recueillis par Rova Andriantsileferintsoa

Contact : +261 34 86 742 01
Facebook : Lolokely by Steph

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Décembre arrive et, comme chaque année, Madagascar se réveille culturellement.
Soudainement, les salles de spectacle se remplissent, les artistes sortent du bois, les concerts s’enchaînent. C’est la saison des festivités de Noël mêlant sacré et profane, et des expositions de dernière minute. Bref, tout le monde s’active comme si l’année culturelle se jouait en un seul mois. Et franchement, il y a de quoi se poser des questions. On ne va pas se mentir : les artistes malgaches ne sont pas là uniquement pour nous divertir entre deux repas de fête. Ils bossent, ils créent, et à leur niveau, ils font tourner l’économie. Le secteur culturel et créatif représentait environ dix pour cent du PIB national et ferait vivre plus de deux millions de personnes. Pas mal pour un domaine qu’on considère encore trop souvent comme un simple passe-temps sympathique, non ?
Alors oui, ce bouillonnement de décembre fait plaisir. On apprécie ces moments où la création explose, où les talents se révèlent, où la culture devient enfin visible. Mais justement, pourquoi faut-il attendre décembre pour que cela se produise ? Pourquoi cette concentration frénétique sur quelques semaines, alors que les artistes travaillent toute l’année ? Des mouvements sont actuellement en gestation pour revendiquer leur statut d’acteurs économiques essentiels et pour que l’on accorde à nos créateurs une place réelle dans la machine économique du pays. La culture malgache vaut bien mieux qu’un feu d’artifice annuel. Elle mérite qu’on lui accorde l’attention qu’elle réclame douze mois sur douze.

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