Le tatouage, un peu, beaucoup, passionnément, pas du tout !
4 mai 2024 // Quiz & Actuel // 4460 vues // Nc : 172

Mickaël Bardeur : Le tatouage, un rite de passage

« Chaque nouveau tatouage représente pour moi un cap franchi dans ma vie » confie Mickaël, qui arbore fièrement sept tatouages à ce jour. Pour lui, se faire tatouer est comme un rite de passage, un moyen de se souvenir de différentes périodes de sa vie. Chaque tatouage devient ainsi un témoin de son parcours personnel. « Les tatouages sur mon corps racontent une partie de mon histoire, où j’en étais et où j’en suis maintenant. C’est un peu comme afficher un tableau dans son salon, sauf que le mien, je le porte sur ma peau ». En tant qu’attaché culturel au Musée de la Photographie à Andohalo, ses tatouages revêtent une signification symbolique, représentant une histoire personnelle. Par exemple, un tatouage important pour lui est celui du dragon, qui dans la culture orientale est un symbole de chance et de prospérité. « Un autre est le serpent, souvent mal perçu, mais qui est en réalité associé à la guérison et à la sagesse dans la mythologie » confie-t-il.

Mickaël mentionne également son tatouage Venom, inspiré de son amour pour l’univers Marvel. De plus, il a déjà opté pour une cover up, remplaçant un ancien tatouage par un Oni, une figure démoniaque japonaise symbolisant la force et la bestialité. En mai 2015, Mickael a fait son premier tatouage : une étoile de Shamash sur son épaule gauche, inspiré par la série Supernaturel qu’il affectionnait à l’époque. En effet, il souligne que le tatouage est une forme d’art et non un signe de délinquance. « Nombreuses personnes intégrées socialement travaillent en entreprise ou fréquentent des écoles, et ils arborent fièrement leurs tatouages ». Malgré la stigmatisation parfois associée aux tatouages, Mickaël ne regrette en rien les motifs qu’il arbore aujourd’hui et prévoit d’en ajouter d’autres à l’avenir. Il est insensible aux préjugés et affirme n’avoir jamais rencontré de problèmes à cause de son apparence tatouée. Il conclut : « On dit que le corps humain est le temple de Dieu. Pour les personnes tatouées, c’est la chapelle Sixtine ! ».

Contact : +261 32 48 255 60
Facebook : Mickaël Bardeur

Bruce Raharijaona : Zéro tatoo, c’est pour toujours

Bruce a 27 ans, et chargé de projet comptable. Nombre de tatouages à son compte : zéro, et il en est plus que fier. Depuis son enfance, Bruce est entretenu par des raisons qu’il en fait, aujourd’hui, ses valeurs : « J’ai été éduqué par une mère chrétienne, et chaque fois qu’il y avait un petit gribouillage sur mon corps, on me réprimandait, en citant quelques versets marquants. » Bruce a grandi, et a appris de lui-même. « En grandissant, j’ai pris connaissance des effets du tatouage, en regardant mes amis, d’autant que j’ai du mal à faire confiance à la stérilisation des matériels. » Il n’y a pas qu’à l’aiguille, parce que Bruce vise un peu plus loin. « Je voudrais être un modèle pour mes enfants : si je leur dis de ne pas se faire tatouer, je ne voudrais pas agir dans le sens contraire ». Pas de « faites ce que je dis, pas ce que je fais », Bruce tient à garder ses valeurs, sans pour autant mettre de côté ceux qui s’y sont mis.

Et si, à sept ans, Bruce s’est déjà essayé à dessiner au compas, la lettre A au poignet, la cicatrice y est, mais il n’y a pas trouvé du beau. Pour lui, c’est un non ; pour ses amis, il n’y a pas de soucis, et aucune discrimination. « Il peut y avoir de la discrimination venant de la société, ou de certaines institutions, envers les personnes tatouées, chose que je voudrais éviter pour mes enfants. » Bruce se tient au naturel, et se ravit de l’idée : « Au moins, là, je n’ai pas à avoir peur d’une éventuelle infection venant d’aiguilles, je suis calme, et il n’y a rien du mal à garder son corps au naturel. »

Pages réalisées par Cédric Ramandiamanana et Rova Andriantsileferintsoa

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Décembre arrive et, comme chaque année, Madagascar se réveille culturellement.
Soudainement, les salles de spectacle se remplissent, les artistes sortent du bois, les concerts s’enchaînent. C’est la saison des festivités de Noël mêlant sacré et profane, et des expositions de dernière minute. Bref, tout le monde s’active comme si l’année culturelle se jouait en un seul mois. Et franchement, il y a de quoi se poser des questions. On ne va pas se mentir : les artistes malgaches ne sont pas là uniquement pour nous divertir entre deux repas de fête. Ils bossent, ils créent, et à leur niveau, ils font tourner l’économie. Le secteur culturel et créatif représentait environ dix pour cent du PIB national et ferait vivre plus de deux millions de personnes. Pas mal pour un domaine qu’on considère encore trop souvent comme un simple passe-temps sympathique, non ?
Alors oui, ce bouillonnement de décembre fait plaisir. On apprécie ces moments où la création explose, où les talents se révèlent, où la culture devient enfin visible. Mais justement, pourquoi faut-il attendre décembre pour que cela se produise ? Pourquoi cette concentration frénétique sur quelques semaines, alors que les artistes travaillent toute l’année ? Des mouvements sont actuellement en gestation pour revendiquer leur statut d’acteurs économiques essentiels et pour que l’on accorde à nos créateurs une place réelle dans la machine économique du pays. La culture malgache vaut bien mieux qu’un feu d’artifice annuel. Elle mérite qu’on lui accorde l’attention qu’elle réclame douze mois sur douze.

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Prise de vue : no comment® studio 
Collaborations : Tanossi – Via Milano mg – HAYA Madagascar - Akomba Garment MG 
Make up : Réalisé par Samchia 
Modèles : Lana, Judicaël, Catuchia, Faravavy, Tojo, Mitia, Santien, Mampionona 
Photos : Andriamparany Ranaivozanany

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