Le Romazava : Gargote haut de gamme!
26 janvier 2024 // Sortir // 5572 vues // Nc : 168

L’art de la cuisine locale s’est élevé au rang d’œuvre d’art grâce au gargote Le Romazava. Situé à Isoraka, c'est un lieu qui respire la chaleur et la simplicité, créant une expérience culinaire mémorable. Ouvert tous les midis du lundi au samedi vers 10 h, Le Romazava dévoile son charme depuis cinq mois déjà, sous la direction de Maxence BIGEY.

Dès qu’on pénètre dans ce sanctuaire culinaire, notre regard est immédiatement captivé par des tableaux qui illustrent avec finesse et créativité la riche culture malgache. Les photographies prises par Max lui-même lors de ses périples à travers l’Île racontent des histoires uniques. On distingue des scènes de la mer de Vatomandry avec ses pêcheurs, les plantes malgaches, la vanille et bien d’autres. Mais ce n’est pas tout, des marmites malgaches s’accrochent fièrement aux murs et certaines se transforment en abat-jour pour diffuser la lumière chaleureuse et tamisée, créant une atmosphère intimiste. Les tables, quant à elles, abordent des touches personnalisées, et les chaises en banquette, à l’image des fast-foods américains, offrent une invitation accueillante, prêtes à recevoir une foule d’amateurs de saveurs exquises.

En effet, le romazava zébu est servi comme le plat phare. Maxence a créé un plat unique : la fondue Romazava. Ce plat personnalisé, concocté par lui-même réuni zébu, poulet, poisson, crevettes, riz parfumé, rougaille et piment maison. « Placée au centre de la table, une machine permet à chacun de cuire sa viande dans le bouillon, à son goût ». Toutefois, la fondue Romazava est un plat exclusif qui nécessite une réservation préalable.  Cependant, la gargote distinguée propose des plats typiquement malgaches comme le voanjobory et le henakisoa, les tripes en sauce, ou le poulet au coco curry. Maxence est convaincu que la véritable essence de la cuisine malgache réside dans les gargotes. Toutefois, il est conscient des préoccupations des touristes quant à l’hygiène, au service et au cadre souvent négligés dans ces lieux plus modestes. « C’est ainsi qu’est née mon idée de créer une gargote haut de gamme, où l’on peut déguster des plats typiquement malgaches dans un environnement convivial et agréable ». Ainsi, l’objectif est clair : rendre accessible tous les délices de la cuisine malgache traditionnelle, sans compromis sur la qualité, tout en offrant un cadre attrayant.

Le Romazava ne cesse de surprendre et de susciter l’étonnement de ses clients. Certains sont étonnés de découvrir que le génie derrière cette gargote n’est pas malgache. Max partage avec joie une anecdote où un client, surpris de la qualité des plats s’est exclamé : « C’est incroyable qu’un Français ait créé cela, car les plats sont délicieux ! » Pour tout dire, il est ravi de constater que de nombreux Malgaches viennent goûter à son romazava. En outre, il cible deux publics distincts : les Malgaches qui délaissent la cuisine traditionnelle chez eux ou qui hésitent de fréquenter les gargotes traditionnelles, et les étrangers de passage ou les résidents désireux de s’initier aux délices malgaches. À un prix abordable de 15.000 Ariary par plat, l’accessibilité est au cœur de la proposition.

Dans sa vision pour le Romazava, Maxence préfère maintenir une certaine régularité et une norme de référence. En adoptant une approche conservatrice, il ne souhaite pas apporter de grands changements pour le moment. « On m’a suggéré d’inclure des animations pour divertir les clients, mais j’ai rejeté l’idée. Depuis quand les gargotes font des animations ? ». Il souligne également que si les tables sont occupées et que d’autres personnes arrivent, il peut demander à ceux déjà installés de se pousser, car c’est ainsi que fonctionnent les gargotes à Madagascar, suivant un principe de partage.

Alors, un petit tour pour goûter l’authenticité et la convivialité ?  Car au Romazava, chaque repas est une invitation à s’immerger dans la culture malgache !

Propos recueillis par  Cédric Ramandiamamanana
Contact Le Romazava : +261 32 05 070 00

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Décembre arrive et, comme chaque année, Madagascar se réveille culturellement.
Soudainement, les salles de spectacle se remplissent, les artistes sortent du bois, les concerts s’enchaînent. C’est la saison des festivités de Noël mêlant sacré et profane, et des expositions de dernière minute. Bref, tout le monde s’active comme si l’année culturelle se jouait en un seul mois. Et franchement, il y a de quoi se poser des questions. On ne va pas se mentir : les artistes malgaches ne sont pas là uniquement pour nous divertir entre deux repas de fête. Ils bossent, ils créent, et à leur niveau, ils font tourner l’économie. Le secteur culturel et créatif représentait environ dix pour cent du PIB national et ferait vivre plus de deux millions de personnes. Pas mal pour un domaine qu’on considère encore trop souvent comme un simple passe-temps sympathique, non ?
Alors oui, ce bouillonnement de décembre fait plaisir. On apprécie ces moments où la création explose, où les talents se révèlent, où la culture devient enfin visible. Mais justement, pourquoi faut-il attendre décembre pour que cela se produise ? Pourquoi cette concentration frénétique sur quelques semaines, alors que les artistes travaillent toute l’année ? Des mouvements sont actuellement en gestation pour revendiquer leur statut d’acteurs économiques essentiels et pour que l’on accorde à nos créateurs une place réelle dans la machine économique du pays. La culture malgache vaut bien mieux qu’un feu d’artifice annuel. Elle mérite qu’on lui accorde l’attention qu’elle réclame douze mois sur douze.

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