Klowdy : Îles et Elle
4 février 2020 // Musique // 9110 vues // Nc : 121

Auteure, interprète et compositrice, Klowdy est une artiste accomplie. Née d’une mère malgache et d’un père réunionnais, elle a fait de son métissage une force qui lui a permis de créer un style musical qui lui est propre où l’afro soul se mêle à la pop, au reggae et aux sonorités des îles.

En novembre dernier Klowdy, de son vrai nom Folio Marie Claudie, a lancé une campagne de financement participatif (crowdfunding) pour la production de son premier EP qui s’intitulera Teraka (Naissance). « Il sera composé de cinq titres aux couleurs de mon métissage. Il s’agira d’un mélange d’afro soul et de reggae saupoudré d’une touche malgacho-réunionnaise.» Klowdy compte sur cet EP pour mettre en avant sa richesse culturelle. « J’y chante en français, en anglais, en créole réunionnais et en malgache. Mon but est de sublimer cette musique mais aussi le créole et le malgache avec ma patte et de représenter au mieux mes origines. »

Pour cette artiste indépendante évoluant à la Réunion, la contribution de son public est importante. Grâce à son aide, elle pourra concrétiser un projet qui lui tient à cœur. « Je compte parrainer 10 enfants de mon village natale avec 20 % des recettes de l’EP. »

La musique, selon Klowdy, est sans frontière et en plongeant dans son univers solaire et métissée, on ne peut qu’être d’accord avec elle. « La musique de l’océan Indien est tellement variée et remplie de sonorités différentes. Je trouverais cela ennuyant de me cantonner à un seul genre musical. »

Née à Antsalaka, à Madagascar, Klowdy a été bercée par les rythmes du salegy et du trôtrôbe, une musique traditionnelle du nord de l’île. Ce n’est qu’aprèsKlowdyÎles et Elles’être installée à La Réunion, à l’âge de 8 ans, qu’elle découvre le maloya et le sega. « J’ai été bercée par le métissage musical. Ne pas le revendiquer, c’est nier la richesse que cela m’a apportée. »Son identité musicale, Klowdy l’a trouvée en mêlant ces sonorités traditionnelles à l’afro soul, au reggae et à la pop. « Je m’inspire de ma culture et j’apporte la musicalité moderne qu’il faut. »

Si vous voulez en apprendre plus sur Klowdy, prêtez une oreille attentive à ses paroles car elle s’y livre sans concession. « Je parle de mon vécu et partage mes valeurs. Je revendique aussi beaucoup mes origines car j’en suis fière. » À travers ses textes, elle véhicule également un message d’amour, d’acceptation de soi et de respects des valeurs humaines.

Par exemple, dans le titre Fanm (Femme), qu’elle a sortie en juin 2019 pour marquer son 25ème anniversaire, Klowdy célèbre la femme et dénonce les violences dont elle peut être victime.« L’actualité de cette période reflétait beaucoup de violences à l’égard des femmes et j’ai voulu dire stop avec quelque chose de positif et d’inspirant. Dans ce morceau, je partage tout simplement mon état d’esprit : celle d’être une femme forte et indépendante. »

Actuellement, Klowdy jongle entre ses études en journalisme, ses débuts en tant que comédienne dans la compagnie de théâtre Fenomen et sa carrière musicale. L’année 2020 s’annonce chargée pour l’artiste qui assurera une tournée à La Réunion dans le spectacle Boudoum Banm et qui sortira son premier EP.

Propos recueillis par Miora Randriamboavonjy

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Décembre arrive et, comme chaque année, Madagascar se réveille culturellement.
Soudainement, les salles de spectacle se remplissent, les artistes sortent du bois, les concerts s’enchaînent. C’est la saison des festivités de Noël mêlant sacré et profane, et des expositions de dernière minute. Bref, tout le monde s’active comme si l’année culturelle se jouait en un seul mois. Et franchement, il y a de quoi se poser des questions. On ne va pas se mentir : les artistes malgaches ne sont pas là uniquement pour nous divertir entre deux repas de fête. Ils bossent, ils créent, et à leur niveau, ils font tourner l’économie. Le secteur culturel et créatif représentait environ dix pour cent du PIB national et ferait vivre plus de deux millions de personnes. Pas mal pour un domaine qu’on considère encore trop souvent comme un simple passe-temps sympathique, non ?
Alors oui, ce bouillonnement de décembre fait plaisir. On apprécie ces moments où la création explose, où les talents se révèlent, où la culture devient enfin visible. Mais justement, pourquoi faut-il attendre décembre pour que cela se produise ? Pourquoi cette concentration frénétique sur quelques semaines, alors que les artistes travaillent toute l’année ? Des mouvements sont actuellement en gestation pour revendiquer leur statut d’acteurs économiques essentiels et pour que l’on accorde à nos créateurs une place réelle dans la machine économique du pays. La culture malgache vaut bien mieux qu’un feu d’artifice annuel. Elle mérite qu’on lui accorde l’attention qu’elle réclame douze mois sur douze.

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