Ithuriel : La corde sensible
14 juin 2025 // Musique // 5454 vues // Nc : 185

Pour Ithuriel, la Gen Z n’en peut plus du mainstream qui matraque. Elle cherche du vrai, du personnel, du fait maison. Et c’est exactement ce qu’il offre à sa niche. Avec ses chansons qui sonnent comme des lectures publiques de journal intime ou une conversation, il incarne cette nouvelle génération d’artistes indés qui trouvent leur communauté grâce aux réseaux sociaux.

Lors de ses prestations avec Miaraka Vibes ou au Bamboo Lodge, Ithuriel se confie avec une petite histoire introductive avant chaque chanson. Chaque texte puise dans ses émotions brutes, ses lectures ou les confidences de ses amis proches. « Je chante les aléas de la vie… amours, amitiés, ruptures, confusions quand on a la vingtaine. Avec seulement un carnet et ma guitare, j’écris ce que je ressens », explique le jeune artiste, présentant son instrument plein d’autocollants, dont un petit poster de Taylor Swift et de Gracie Abrams juste entre la rosace et le chevalet, celui d’Olivia Rodrigo sur la table d’harmonie. Des artistes de ballades qui forment, avec Ithuriel, une génération qui porte la vulnérabilité en étendard.

Et tant pis si ce folk/bedroom pop sans filtre désarme certains. Ithuriel ne cherche pas à devenir une star. Il veut toucher juste, même si c’est chez peu de gens. Il vit pour les messages d’inconnus sur TikTok, les voix qui reprennent ses refrains en concert, les lueurs de lampes dans la foule, comme lors de sa performance au Hype Studio. « Pour moi, ce sont des amis. On vit les mêmes trucs. Par exemple, “Don’t Be a Stranger”, je l’ai écrite pour ce moment où tu te rends compte que tu deviens un étranger pour ceux que tu aimais. Beaucoup s’y sont reconnus », raconte le jeune homme. Même son video-lyrics (clip paroles) All the Bright Places, posté le 2 mai dernier sur YouTube, reste dans cette veine organique. Filmé pendant une simple promenade, il capte l’ambiance d’un quartier en marche, pour faire écho à une rupture amicale.

Comment explique-t-il ce renouveau des scènes indés qu’il fréquente ? Le confinement de 2020 a sans doute joué un rôle. Dans le calme forcé, les musiciens ont troqué les productions léchées contre des chansons dépouillées, honnêtes, qui parlent vrai. L’album Folklore de Taylor Swift, écrit en pleine pandémie, a d’ailleurs été un jalon clé. Il y a une revalorisation de la lenteur, de l’émotion brute et des sonorités acoustiques ; Ithuriel le sait. Cette nouvelle vague est portée par une envie d’indépendance, quand les réseaux sociaux offrent une plateforme à tout le monde. « Aujourd’hui, tu peux décider de tout : ce que tu racontes, comment tu le chantes, quand tu le sors. Tu n’es pas obligé d’attendre que quelqu’un valide », rappelle-t-il. « niche is the new mainstream », comme le disait Charli XCX ?

Mpihary Razafindrabezandrina

Réseaux sociaux : https://beacons.ai/ithuriel
https://soundcloud.com/ithuriel-37825811/stay?utm_source=clipboard&utm_medium=text&utm_campaign=social_sharing

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Décembre arrive et, comme chaque année, Madagascar se réveille culturellement.
Soudainement, les salles de spectacle se remplissent, les artistes sortent du bois, les concerts s’enchaînent. C’est la saison des festivités de Noël mêlant sacré et profane, et des expositions de dernière minute. Bref, tout le monde s’active comme si l’année culturelle se jouait en un seul mois. Et franchement, il y a de quoi se poser des questions. On ne va pas se mentir : les artistes malgaches ne sont pas là uniquement pour nous divertir entre deux repas de fête. Ils bossent, ils créent, et à leur niveau, ils font tourner l’économie. Le secteur culturel et créatif représentait environ dix pour cent du PIB national et ferait vivre plus de deux millions de personnes. Pas mal pour un domaine qu’on considère encore trop souvent comme un simple passe-temps sympathique, non ?
Alors oui, ce bouillonnement de décembre fait plaisir. On apprécie ces moments où la création explose, où les talents se révèlent, où la culture devient enfin visible. Mais justement, pourquoi faut-il attendre décembre pour que cela se produise ? Pourquoi cette concentration frénétique sur quelques semaines, alors que les artistes travaillent toute l’année ? Des mouvements sont actuellement en gestation pour revendiquer leur statut d’acteurs économiques essentiels et pour que l’on accorde à nos créateurs une place réelle dans la machine économique du pays. La culture malgache vaut bien mieux qu’un feu d’artifice annuel. Elle mérite qu’on lui accorde l’attention qu’elle réclame douze mois sur douze.

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Photos : Andriamparany Ranaivozanany

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