Traceur Gasy : Ça va sauter !
9 février 2021 // Loisirs & J’ai essayé // 856 vues // Nc : 133

Tout le monde connaît le film français « Yamakasi » où l’on voit de jeunes urbains sauter, escalader des murs et des immeubles. Aujourd’hui, c’est à Tana que ça se passe et nos traceurs locaux, adeptes du parkour, n’ont vraiment peur de rien. De vrais casse-cou !

Escalades, sauts, roulades… autant de figures que maîtrise le traceur, celui ou celle qui pratique le parkour, une discipline créée par le français David Belle en 1990. Également appelé « art du déplacement », le parkour est une discipline sportive acrobatique qui consiste à franchir des obstacles urbains (murs, escaliers, toitures) par des mouvements rapides et sans l'aide de matériel. C’est dans les années 2000 que la discipline a commencé à faire parler d’elle, notamment grâce au film « Yamakasi » d’Ariel Zeitoun. On parle aussi de free-running (ou course libre) quand les mouvements sont davantage basés sur la grâce, l’esthétique et la fluidité.

À Madagascar, le parkour comme le freerunning ont trouvé leurs adeptes à travers les Traceur Gasy, une association créée en 2017 composée de 32 garçons et filles, âgés de 8 à 24 ans, pratiquant au cœur même de la capitale. « Nous sommes des passionnés, avec pour certains une expérience du parkour de plus de 9 ans.Il y a parmi nous des athlètes professionnels qui participent à des spectacles, des cascades, des films et des spots publicitaires », explique Faliniaina Antonio, un des membres fondateurs, qui dirige l’association.

Les Traceur Gasy se retrouvent dans les jardins, les parcs ou même dans les rues pour s’entraîner et réaliser les figures de base du parkour : le saut de fond, le saut du paresseux qui consiste à franchir un obstacle en prenant appui sur une seule main, l’« under bar » qui consiste à passer sous une barre en s’y agrippant… D’autres figures sont beaucoup plus difficiles comme le « backflip » où le traceur saute dans les airs et tourne une ou plusieurs fois ; le « kong vault » (ou saut de chat) consistant à plonger en avant et à se réceptionner sur les deux  mains avec passage des jambes entre les bras. Des figurent qui permettent d’intégrer le parkour dans les sports extrêmes. « C’est surtout le public qui a peur en nous regardant ; nous on n’est pas des kamikazes, on respecte un certain nombre de règles de sécurité. »

En plus des entraînements, les Traceur Gasy animent des ateliers dans les écoles et participent à toutes sortes d’événements culturels, voire des tournages de films… « Comme tous les sports, le parkour permet de créer des liens d’amitié et de fraternité.  Un sport qui ne repose pas sur l’idée de compétition. L’idée est plutôt de se réapproprier son corps, de développer un esprit de dépassement et de maîtrise de soi, en stimulant sa créativité. » Une activité qui n’est pas réservée aux garçons, qu’on se le dise, les copines ! Pour initier davantage de jeunes, les Traceur Gasy veulent mettre en place une salle de parkour et de free-running à Antananarivo, et faire le tour de l’île pour offrir des stages en collaboration avec les Alliances françaises. Et pourquoi pas s’imposer un jour à l’international ? Chaud devant !


Propos recueillis par Aina Zo raberanto

Laisser un commentaire
no comment
no comment - RANDRIANOTAHIANA Volaharisoa a reçu le prix national du concours international BIC ART MASTER

Lire

6 novembre 2024

RANDRIANOTAHIANA Volaharisoa a reçu le prix national du concours international BIC ART MASTER

La marque BIC© représentée par la SOMADIS son distributeur à Madagascar a organisé à la Cité des Cultures à Antaninarenina, le jeudi 31 octobre, la cé...

Edito
no comment - Le géant de Madagascar

Lire le magazine

Le géant de Madagascar

Il peut mesurer plus de 25 mètres de haut, il est surtout présent sur la côte ouest de l’île, du nord au sud de Diego à Fort-Dauphin, et la revue Nature a publié une récente étude précisant que le baobab – africain et australien - est originaire de Madagascar. L’équipe de scientifiques du Jardin botanique de Wuhan (Chine) et de la Queen Mary University de Londres ont réalisé des analyses des gènes des différentes espèces d’Adansonia. La lignée de ces baobabs est apparue à Madagascar, il y a 41 millions d’années avant de se diversifier 20 millions d’années plus tard. Pour Onja Razanamaro, enseignante chercheuse à l’Université d’Antananarivo et spécialiste des baobabs au Centre de recherche du parc botanique de Tsimbazaza, ces résultats ne sont pas une surprise, mais plutôt une confirmation : parmi les huit espèces de baobabs, six sont endémiques de Madagascar. Par contre, chacun devrait être soucieux de sa protection, car certaines espèces sont vulnérables au changement climatique.

no comment - mag no media 07 - Novembre 2024

Lire le magazine no media

No comment Tv

Making of Shooting mode – Tanossi, Haya Madagascar, Via Milano – Août 2024 – NC 175

Retrouvez le making of shooting mode du no comment® magazine édition Août 2024 – NC 175

Modèles: Mitia, Santien, Mampionona, Hasina, Larsa
Photographe: Parany
Equipe de tournage: Vonjy
Prises de vue : Grand Café de la Gare, Soarano
Réalisation: no comment® studio
Collaborations: Tanossi – Via Milano – Haya Madagascar

Focus

Groupement des Concessionnaires Automobiles de Madagascar

La 14è édition du Salon de l’Auto organisée par Groupement des Concessionnaires Automobiles de Madagascar (GCAM), s’est déroulée au CCI Ivato du 10 au 13 octobre.

no comment - Groupement des Concessionnaires Automobiles de Madagascar

Voir