Bédéiste, graffeur, illustrateur, peintre, Taka est un libre créateur. Depuis une quinzaine d’années, il n’a jamais voulu s’enfermer dans un style ou une technique particulière. Sa créativité est débordante et ses inspirations multiples.
Bemiray (Patchwork), c’est sa première exposition de l’année, présentée à l’Is’art Galerie à Ampasanimalo pendant un mois. Une exposition qui est un condensé d’histoires, d’influences, de disciplines, de techniques, de styles mais surtout retrace la vie de l’artiste. Très jeune, il a été influencé par son grand-frère, un des dessinateurs des bandes dessinées comme Danz ou Commando. « A la maison, il y avait une imprimante. J’étais plus attirer par la manipulation des plaques et des couleurs. Je savais que je ne voulais pas vraiment faire de la bande dessinée. » Amateur de rap, il découvre le graffiti, d’abord sur les murs et se rend compte que c’était possible de le transcrire sur les toiles. « Cette exposition, c’est la rencontre des différences. Je mélange à la fois la peinture, le graffiti et l’art plastique puisque j’utilise également d’autres matières que la peinture. »
L’artiste qui ne veut être régi par aucune règle ou norme jouent avec différentes techniques comme le pochoir, le pinceau, le spray… « J’ai mélangé différentes couleurs de base qui m’ont amené à avoir différentes nouvelles couleurs. Et c’est là où je me suis dit que je pouvais combiner le street art avec la culture malgache à ma façon et dans une vision plus moderne. » De ses couleurs vibrantes, on retrouve un style emprunté au pop art auquel il mélange le recyclage, les formes, les symboles et les volumes.
Il faut savoir que cette exposition est le fruit d’un mois de recherches, d’expérimentation, de discussions. En effet, Taka fait partie des dix artistes visuels représentés par l’Is’art Galerie pendant deux ans. La galerie est le lieu innovant qui cherche à promouvoir l’art contemporain malgache.
Propos recueillis par Aina Zo Raberanto