Le premier épisode d’« Onja mahery », une production d’Alpha Prod, a été diffusé sur la chaîne « Novegasy » de Canal+ Madagascar le 13 janvier dernier. Du télénovelas à la malgache, hautement addictif malgré les failles.
Un jeune homme dans une ferme de poules pondeuses. Survol d’un bourg en périphérie de la capitale. Une impression de déjà-vu.
Le feuilleton est-il dans la perpétuation d’un héritage, celui d’un certain feu Razafindrakoto qui affectionnait ces sujets qui touchent le monde rural ? Pas vraiment.
Le feuilleton s’intéresse plutôt au destin d’un homme, Ratsarazaka, qui à l’issue d’un pacte, est contraint de donner sa fille en sacrifice.
Réalisé par Berthie Ramiandrisoa et Camille Ratovondrazaka sur le scénario d’Arikaomisa Randria et Hortense Randriamanantena, le film vient enrichir une pléiade de feuilletons qui constituent aujourd’hui le genre novelas à la malgache, ce format addictif importé d’Amérique latine. Dès le premier épisode, les ingrédients bien connus se profilent : une histoire d’amour naissante avec vengeance et trahison en perspective.
Onja mahery est le premier feuilleton produit par Alpha Prod diffusé sur la chaîne Novegasy, tous les jours, à partir de 17 h 40.
La maison s’est spécialisée dans les longs métrages dont les derniers-nés sont Mafana tratra 2 ou encore Totoim-bitana 2. Un savoir-faire et des expériences que le producteur veut mettre au service de ce genre en plein succès à Madagascar.
Le feuilleton illustre toutefois les nombreux défis de l’audiovisuel et du cinéma à Madagascar. Le manque de compétences transparaît à l’écran à toutes les étapes de la production. Une faille que la chaîne compte combler à travers la mise en place d’un dispositif d’accompagnement pour ses producteurs partenaires. Une initiative qui va ravir le cœur de millions de téléspectateurs.
Domoina Ratsara
Association des critiques cinématographiques de Madagascar (ACCM)