Lorsqu’on tombe malade, la première question qui vient à l’esprit est celle-ci : quel germe m’a infectée ? Et c’est normal, puisqu’on nous a toujours dit que la maladie est le résultat d’une infection. Et si aujourd’hui on vous dit que les émotions contribuent à sa survenue, y croiriez-vous ?
Cela peut sembler farfelue comme idée, mais Platon le disait déjà : « Les maux du corps sont les mots de l’âme, ainsi on ne doit pas chercher à guérir le corps sans chercher à guérir l’âme ». Il suffit d’être à l’écoute de son corps pour prendre conscience de ses réactions. Il réagit différemment selon qu’on soit heureux.se, triste, angoissé.e, en colère… sans parler du stress, à l’origine de bien de symptômes différents en fonction de chacun.e. En d’autres termes, les émotions, agréables ou désagréables selon des critères psychologiques propres à chaque individu, représentent des stimulis à l’origine de réactions.
Une fois l’émotion analysée par le mental - analyse consciente et inconsciente -, il envoie un message vers le corps sous forme de réaction en réponse à cette émotion. Elle peut être verbale, sous forme d’actes ou parfois l’absence de réaction. Une émotion négative qui n’a pas été gérée de façon à la libérer provoque un affaiblissement plus ou moins important du système immunitaire.
Le corps devient alors sensible aux germes et développe une maladie correspondante à la blessure émotionnelle vécue. La maladie est aiguë quand elle est en réponse à une émotion récente, et chronique si l’émotion est ancienne etdont l’individu n’a pas forcément conscience. L’intensité de la maladie qui se déclare est aussi habituellement proportionnelle à l’intensité de l’émotion ressentie.
Le siège de la maladie est riche de renseignements pour qui sait/veut écouter son corps. En effet, chaque partie du corps reçoit le message qui correspondà une réponse émotionnelle. Ainsi, chaque constituant de notre corps a sa propre symbolique. D’ailleurs, dans certaines disciplines orientales, une émotion est reliée à un organe : colère/foie ; tristesse/poumons ; angoisse et soucis/ estomac ; peur/reins, et joie/cœur. Certainesexpressions courantes parlent d’elles-mêmes sur cette association émotion/maladie: je l’ai pris en grippe, ça me prend la tête, je suis encombré.e, ça m’est resté au travers de la gorge, j’en ai plein le dos… Tout comme certains noms : migraine (migre haine), diarrhée (dis arrêt), eczéma (ex aimé.e),insomnie (un son nié), dépression (des pressions)…
Ainsi, la maladie - mal a dit - est un message que votre corps vous envoie en réponse à une émotion mal gérée. Elle est à décrypter pour comprendre l’émotion racine à son origine. Certaines émotions sont reconnues, d’autres inconscientes car elles remontent à l’enfance et oubliées, ou niées. Les unes comme les autres nécessitent qu’on les entende pour les libérer. C’est ainsi, avec la mé- dication quand cela est nécessaire, que l’on peut espérer guérir et notre âme etnotre corps. Oui, votre corps vous parle, écoutez-le !