Holy Antsa Rabejaona : Mademoiselle Butterfly
25 juin 2023 // Loisirs & J’ai essayé // 1065 vues // Nc : 161

À tout juste 21 ans, Holy Antsa Rabejaona multiplie les victoires. La jeune nageuse papillon a l’habitude de se hisser en haut des podiums. Pas plus tard qu’au mois d’avril dernier, elle rafle 10 médailles d’or pendant le Championnat de Madagascar. Pour dire qu’elle nage dans le bonheur !

« J’ai assuré toutes mes courses », lance-t-elle avec fierté. Il y a de quoi ! La jeune nageuse appartenant au club Managing signe un nouveau record national sur 50 m papillon avec un temps de 29’’25 si son ancien temps était de 29’’34. Elle ne cesse de persévérer, c’est le secret de ses victoires malgré les conditions de ce sport à Madagascar. « Malheureusement, les préparations pour les championnats sont toujours difficiles par manque d’infrastructures à Madagascar. Il n’existe que deux bassins de 50 m dont le premier se trouve à l’ANS à Ampefiloha où je m’entraîne et l’autre à Toamasina. »
Pour ce dernier championnat de Madagascar, Holy a pu s’entraîner deux fois par jour, le matin et le soir pendant trois semaines, mais sous certaines conditions. « Il fallait y aller à 5 heures du matin et surtout bien s’organiser. Il faut savoir que ce bassin ne possède que 6 couloirs pour quatre clubs, soit un bassin pour environ 200 nageurs ! Contrairement à l’étranger, où chaque ville est au moins équipée d’une piscine. » Malgré tout, Holy reste une grande battante avec comme maître-mot : la persévérance. Et ses résultats en sont les preuves.

Depuis sa première compétition à l’âge de 5 ans et sa première médaille internationale dans la catégorie 12 ans durant le meeting de l’océan Indien à la Réunion, elle enchaîne les victoires.

À 15 ans, elle intègre l’équipe nationale. Par la suite, elle s’envole pour le Championnat d’Afrique zone 4 au Malawi en 2018 où elle remporte cinq médailles. L’année suivante, pour les Jeux des Iles de l’océan Indien à  l'Ile Maurice, elle réussit son premier record de 50 m papillon sur 50 m avec un temps de 29’’59. « En 2020, je participe encore une fois au Championnat d’Afrique zone 4 au Botswana et je rentre avec cinq médailles. Sinon, en 2021, j’ai obtenu une bourse de perfectionnement au Centre international de natation en Russie, mais je n’ai pas pu y rester à cause de la guerre. J’ai donc été transférée en Thaïlande où je suis restée deux mois. Je participe au Championnat du monde à Abu Dhabi en décembre 2021 et l’année dernière, au Championnat du monde à Budapest. » Mais quand elle n’arrive pas à atteindre ses objectifs, la déception est immense. « Quand je sors de l’eau, il ne faut surtout pas me parler ! »

Holy a choisi de se spécialiser en nage papillon après avoir battu la championne en titre de l’époque. « J’ai juste testé cette nage et finalement, j’y ai pris goût. On dit que c’est la nage la plus difficile. Il faut surtout se baser sur la cadence pour ne pas avoir les bras trop lourds. Même si 80 % de nos entraînements se basent sur les nages libres, tu évolues au fur et à mesure. Quand je suis dans l’eau, pour les courses de 50 m, on n’a pas trop le temps de réfléchir. Sur les courses de 200 m, il ne faut pas se mettre la pression par rapport au temps. Perso, je mets des coups de bras pour être focus dans la course. » Pour rajouter encore des médailles à son palmarès, elle prépare sa participation aux concours internationaux, notamment les Jeux olympiques en 2024.

Propos recueillis par Aina Zo Raberanto

Laisser un commentaire
no comment
no comment - RANDRIANOTAHIANA Volaharisoa a reçu le prix national du concours international BIC ART MASTER

Lire

6 novembre 2024

RANDRIANOTAHIANA Volaharisoa a reçu le prix national du concours international BIC ART MASTER

La marque BIC© représentée par la SOMADIS son distributeur à Madagascar a organisé à la Cité des Cultures à Antaninarenina, le jeudi 31 octobre, la cé...

Edito
no comment - Le géant de Madagascar

Lire le magazine

Le géant de Madagascar

Il peut mesurer plus de 25 mètres de haut, il est surtout présent sur la côte ouest de l’île, du nord au sud de Diego à Fort-Dauphin, et la revue Nature a publié une récente étude précisant que le baobab – africain et australien - est originaire de Madagascar. L’équipe de scientifiques du Jardin botanique de Wuhan (Chine) et de la Queen Mary University de Londres ont réalisé des analyses des gènes des différentes espèces d’Adansonia. La lignée de ces baobabs est apparue à Madagascar, il y a 41 millions d’années avant de se diversifier 20 millions d’années plus tard. Pour Onja Razanamaro, enseignante chercheuse à l’Université d’Antananarivo et spécialiste des baobabs au Centre de recherche du parc botanique de Tsimbazaza, ces résultats ne sont pas une surprise, mais plutôt une confirmation : parmi les huit espèces de baobabs, six sont endémiques de Madagascar. Par contre, chacun devrait être soucieux de sa protection, car certaines espèces sont vulnérables au changement climatique.

no comment - mag no media 07 - Novembre 2024

Lire le magazine no media

No comment Tv

Making of Shooting mode – Tanossi, Haya Madagascar, Via Milano – Août 2024 – NC 175

Retrouvez le making of shooting mode du no comment® magazine édition Août 2024 – NC 175

Modèles: Mitia, Santien, Mampionona, Hasina, Larsa
Photographe: Parany
Equipe de tournage: Vonjy
Prises de vue : Grand Café de la Gare, Soarano
Réalisation: no comment® studio
Collaborations: Tanossi – Via Milano – Haya Madagascar

Focus

Groupement des Concessionnaires Automobiles de Madagascar

La 14è édition du Salon de l’Auto organisée par Groupement des Concessionnaires Automobiles de Madagascar (GCAM), s’est déroulée au CCI Ivato du 10 au 13 octobre.

no comment - Groupement des Concessionnaires Automobiles de Madagascar

Voir