Si le groupe Hell’s Rush ne semble pas encore très connu du grand public, ses membres sont des figures bien établies dans l’univers du rock malgache. Avec la sortie de leur deuxième album « In the name of Love », (Au nom de l’amour) le 19 mai, Hell’s Rush est déterminé à se faire un nom et à élargir son public. Les membres permanents, Karim (guitare), Andry (guitare), Chloé (chanteuse principale) et Lallah (batterie), sont prêts à conquérir de nouveaux horizons. Nous avons eu l’opportunité de nous rendre dans leur studio à Behoririka…
Hell’s Rush, un projet de fusion ?
Un mélange de différentes influences. D’abord, Lallah a joué avec le groupe Kazar. Moi, Karim, j’ai été le guitariste principal et compositeur pour Tselatra et APOST. Hell’s Rush est un projet de fusion, où nous n’avons pas de limites en termes de genre musical, mais restons fidèles à l’esprit rock. En effet, nous explorons des sonorités blues, rock, jazz, et même variété, avec l’objectif de toucher un large public : toute génération confondue, et pas seulement à Madagascar, mais aussi à l’international. Mes origines sudistes et orientales, ainsi que le métissage de Chloé contribuent à cette diversité. Hell’s Rush incarne donc un style multiculturel, sans frontières. Pour tout vous dire, ça faisait vraiment longtemps qu’on est là. Le groupe est le résultat d’une longue présence dans le milieu musical, mais concrétisé récemment.
Du rock et de l’amour ?
Oui, l’amour sous toutes ses formes. L’amour de soi, l’acceptation de qui nous sommes, l’amour de la nature et la quête de paix. C’est pourquoi notre deuxième album s’intitule « In the name of Love ». Notre aspiration est à l’amitié et à partager cet amour avec un grand « A ».
En vérité, chaque membre est compositeur, et tous ont leur mot à dire lors de la création de nos chansons.
Chloé, notre leader vocal, est également auteure. En studio, chaque chanson devient une collaboration collective, un véritable travail d’équipe.
D’ailleurs, nos paroles sont écrites en français, en anglais et en malgache, reflétant ainsi notre diversité linguistique et culturelle. De l’enregistrement des voix à la production de l’album, tout se déroule dans notre propre studio. Nous collaborons parfois avec d’autres musiciens, si leur style correspond à notre vision artistique.
Vos actualités ?
Comme nous l’avons mentionné, notre ambition dépasse les frontières de Madagascar. Nous avons le projet de participer au festival de Jazz de Montréal, bien que cela nécessite du travail. Si nous ne sommes pas en mesure de participer cette année, nous visons l’édition de l’année prochaine. En parallèle, nous sommes déjà plongés dans la création de notre troisième album. Pour information, nous avons signé un contrat d’enregistrement avec Universal Audio au Canada et en Espagne. Nos chansons sont disponibles sur toutes les plateformes de streaming. Toutefois, notre priorité pour cette année est de nous produire sur scène afin de faire découvrir notre musique au public malgache. Le lancement de notre deuxième album en mai dernier a été marqué par un showcase à la Teinturerie Ampasanimalo, constituant ainsi notre grande sortie médiatique. De plus, nous avons l’intention d’entreprendre une tournée à travers tout Madagascar.
Propos recueillis par Cédric Ramandiamanana
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