Ikala STEM « Pas assez de scientifiques femmes à Mada »
6 mars 2022 // Assos // 4090 vues // Nc : 146

Selon l’UNESCO, moins d’un tiers des étudiantes malgaches s’engagent dans des domaines liés au science, technologie, ingénierie et mathématiques (STIM ou STEM en anglais). Ikala STEM entend justement prouver que les femmes ont leur place dans le domaine scientifique, comme l’explique Koloina Rasolofoniaina, responsable communication du réseau.

Ikala STEM en quelques mots ?
C’est une initiative lancée en mai 2016 par l’astrophysicienne Zara Randriamanakoto.
C'était en réponse à son aspiration de contribuer à la promotion de l'éducation et des sciences à Madagascar tout en poursuivant sa carrière universitaire en Afrique du Sud.
Elle est intimement convaincue que vivre en dehors de son pays d'origine ne doit pas être considéré comme un obstacle pour s’engager pour sa communauté.
Quelques mois plus tard, Zara partageait le projet avec son amie d'enfance Hanitra Rakotonirina qui vit en Allemagne.
De là sont lancées des discussions sur les stratégies à adopter pour connecter et engager les femmes malgaches scientifiques du monde entier à travailler ensemble pour sensibiliser à l'éducation scientifique des jeunes femmes du pays. ​

Un réseau qui s’étend au-delà de Madagascar…
Ikala STEM est réparti en cinq équipes, qu’on appelle des « chapters » (chapitres) : Madagascar, Afrique subsaharienne, Amérique, Europe et Asie. Ces chapitres travaillent main dans la main afin d’implanter des projets à Madagascar ou en ligne, toujours liés à la promotion de l’éducation et des sciences. À ce jour, l’association compte environ 400 membres dont 100 permanents, 260 membres simples, 40 amis regroupés en cinq équipes. Ces membres œuvrent dans des domaines comme la biologie, l’informatique, l’astronomie…

Les chiffres parlent d’eux-mêmes…
Selon l’UNESCO, en 2013 les femmes formaient dans le monde 53% des effectifs des diplômés du niveau licence, 43 % des titulaires d’un doctorat et 28 % seulement des chercheurs. C’est pourquoi nous organisons des sensibilisations au niveau des collèges et des lycées, des séances de partage, des programmes de mentorat. Il y a aussi des ateliers annuels permettant de partager les compétences utiles dans le monde du travail et de la recherche, afin d’aider des étudiantes en fin de cursus à bien élaborer leur projet de mémoire. Nous avons également mis en place Kintana Magazine pour partager les recherches de scientifiques malgaches et parler de l’actualité de la science. Nous avons aussi le journal Diary pour partager des conseils, des parcours, des témoignages…

Des projets sur le long terme ?
Pour cette année, nous sommes concentrés sur le recrutement de nouveaux membres pour la saison 2022-2024 et le lancement de la deuxième édition du Ikala STEM Fellowship Program, un programme de six mois durant lequel celles qui souhaitent devenir membres permanentes d’Ikala STEM sont guidées dans divers projets et évaluées à la fin.


Propos recueillis par Aina Zo Raberanto

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Mada fait son cinéma

Il fut un temps — pas si lointain — où le cinéma malgache était timide, réduit à quelques projections confidentielles et à des moyens de fortune. Depuis un certain temps – ironie du sort ou simple justice poétique – ce sont nos films qui s’invitent sur les écrans du monde et des festivals sur les cinq continents. Felana Rajaonarivelo, Kuro Mi qui ont été récemment primés dans des festivals internationaux. Avec cette nouvelle génération de cinéaste, Madagascar rafle les prix et, surtout, les regards.
Il fut une époque où parler de « cinéma malgache » provoquait un sourire poli, celui qu’on réserve aux rêves un peu fous. D’autres se moquaient ouvertement de ces productions de niveau abécédaire. Désormais, ces points de vue moqueurs s’effacent pour laisser place à l’admiration. Les images sont plus nettes, les scénarios plus affûtés, les voix plus assurées. On sent cette montée en gamme, cette fierté tranquille d’un art qui prend enfin confiance en lui. Et c’est beau à voir — comme une pellicule qu’on aurait enfin sortie du grenier pour la projeter au grand jour.
Certes, des défis restent à relever, notamment en matière d’infrastructures, de financements, de formation… mais le vent tourne. Et ce vent-là sent la créativité, la sueur, et un peu de ce grain de folie propre à nos conteurs. La Grande-île ne veut plus être simple figurant dans l’histoire du septième art. Madagascar s’installe, doucement mais sûrement, dans le rôle principal. Au fond, ce renouveau n’est pas qu’un phénomène culturel. C’est une déclaration : ici aussi, on sait raconter. Et mieux encore, le faire rêver.

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