Horreur et damnation : Gardez vos peluches à côté
19 octobre 2024 // Media & Add-0n // 6952 vues // Nc : 177

Octobre est le mois de la peur. Syndrôme post-rentrée, inktober, et, surtout, Halloween. Et si la vie d’adulte est le plus grand cauchemar de l’humanité, les jeux vidéo ne manquent pas d’expérience horrifiante pour ceux qui préfèrent passer la soirée la plus terrifiante de l’année devant leur écran plutôt qu’en collant dehors.

Silent Hill 2 (2001)
Si Silent Hill 2 est souvent cité comme l'un des jeux les plus terrifiants de tous les temps, c’est avant tout pour son atmosphère psychologique dérangeante. Le jeu exploite à merveille les limitations techniques de l’époque. Tout ce qui pouvait ressembler à un manque de moyen côté développeur sert ici à l’immersion dans l’horreur. Le brouillard qui servait de cache-misère dans d’autres créations crée l’ambiance oppressante, avec des créatures symbolisant l’âme torturée du héros, James Sunderland.

La bande-son, minimaliste et angoissante, ainsi que l'utilisation intelligente de la caméra, renforcent l'isolement et l'angoisse. L'horreur de Silent Hill 2 ne repose pas sur des monstres visibles à chaque tournant, mais sur la peur de l'inconnu et de ce que l’on ne peut comprendre. Le jeu aborde des thèmes profonds comme la culpabilité et la dépression (il faut y jouer pour comprendre). Les joueurs se retrouvent dans une expérience psychologique perturbante qui reste gravée dans les mémoires. Et le remake est prévu pour ce mois-ci. Alors aucune excuse pour ne pas s’y mettre.

Outlast (2013)
Déjà, je n’avouerai jamais combien de secondes j’ai crié en continu en voyant le monsieur avec la scie. Les vrais comprendront. Outlast a repoussé les limites de l'horreur en proposant un gameplay où le joueur ne peut pas combattre, mais uniquement fuir ou se cacher. Votre meilleure alliée est votre caméra, qui sert à voir dans le noir. Parce que ça serait trop simple d’y aller en pleine journée, évidemment.

Et avec les piles qui s’épuisent à mesure qu’on l’utilise, votre niveau de stress n’en sera que plus élevé. N’espérez même pas un tire-bouchon pour vous aider à combattre les horreurs que vous rencontrerez. Contrairement aux jeux où vous avez au moins une arme pour vous défendre, ici, le joueur est complètement vulnérable. Cette dynamique transforme chaque rencontre en une course désespérée pour la survie, plaçant Outlast au sommet du genre de l'horreur immersive.

Amnesia: The Dark Descent (2010)
On remarquera un thème récurrent dans les jeux les plus effrayants. Celui-ci mise tout sur la peur psychologique. Le joueur incarne un personnage amnésique dans un château lugubre. Comme dans Outlast, vous vous retrouvez sans aucune arme pour se défendre. La mécanique novatrice ici est la gestion de la santé mentale. Plus vous restez dans l'obscurité, plus votre personnage perd la raison, ce qui déforme la réalité et rend les choses encore plus terrifiantes.

Amnesia a révolutionné l'horreur psychologique avec son approche unique du stress mental et son ambiance sonore glaçante. Le joueur est contraint d’affronter la peur de manière directe, contrairement à Outlast où il cherche à la fuir. Et pourtant, vous n’avez jamais vraiment le contrôle de la situation. L'absence d’armes, combinée à une exploration de l’esprit humain, en fait l'une des expériences les plus angoissantes du genre.

Eymeric Radilofe

Laisser un commentaire
no comment
no comment - Exposition : L’économie a bonne mémoire

Lire

10 octobre 2025

Exposition : L’économie a bonne mémoire

De l’époque des royaumes à l’ère républicaine, Madagascar raconte son parcours économique à travers une exposition inédite. Organisée par FTHM Consult...

Edito
no comment - Mada fait son cinéma

Lire le magazine

Mada fait son cinéma

Il fut un temps — pas si lointain — où le cinéma malgache était timide, réduit à quelques projections confidentielles et à des moyens de fortune. Depuis un certain temps – ironie du sort ou simple justice poétique – ce sont nos films qui s’invitent sur les écrans du monde et des festivals sur les cinq continents. Felana Rajaonarivelo, Kuro Mi qui ont été récemment primés dans des festivals internationaux. Avec cette nouvelle génération de cinéaste, Madagascar rafle les prix et, surtout, les regards.
Il fut une époque où parler de « cinéma malgache » provoquait un sourire poli, celui qu’on réserve aux rêves un peu fous. D’autres se moquaient ouvertement de ces productions de niveau abécédaire. Désormais, ces points de vue moqueurs s’effacent pour laisser place à l’admiration. Les images sont plus nettes, les scénarios plus affûtés, les voix plus assurées. On sent cette montée en gamme, cette fierté tranquille d’un art qui prend enfin confiance en lui. Et c’est beau à voir — comme une pellicule qu’on aurait enfin sortie du grenier pour la projeter au grand jour.
Certes, des défis restent à relever, notamment en matière d’infrastructures, de financements, de formation… mais le vent tourne. Et ce vent-là sent la créativité, la sueur, et un peu de ce grain de folie propre à nos conteurs. La Grande-île ne veut plus être simple figurant dans l’histoire du septième art. Madagascar s’installe, doucement mais sûrement, dans le rôle principal. Au fond, ce renouveau n’est pas qu’un phénomène culturel. C’est une déclaration : ici aussi, on sait raconter. Et mieux encore, le faire rêver.

No comment Tv

Interview - Mascha et Vincent Paquot Rasquinet - Octobre 2025 - NC 189

Découvrez 𝐌𝐚𝐬𝐜𝐡𝐚 et 𝐕𝐢𝐧𝐜𝐞𝐧𝐭 𝐏𝐚𝐪𝐮𝐨𝐭 𝐑𝐚𝐬𝐪𝐮𝐢𝐧𝐞𝐭, comédiens, dans le 𝐧𝐨 𝐜𝐨𝐦𝐦𝐞𝐧𝐭® NC 189 - octobre 2025. 
Au mois de septembre, les compagnies belges 𝐓𝐢𝐠𝐮𝐢𝐝𝐚𝐩 et 𝐅𝐓𝐋 𝐉𝐮𝐠𝐠𝐥𝐢𝐧𝐠 étaient de passage à Madagascar. Initialement venus dans la Grande île pour assister au mariage de leurs amis, les deux comédiens ont eu un agenda très chargé. Ils ont présenté – presque chaque jour – la pièce muette « 𝑰𝒅𝒚𝒍𝒍𝒆𝒔 𝒂𝒃𝒓𝒂𝒄𝒂𝒅𝒂𝒃𝒓𝒂𝒏𝒕𝒆𝒔 ».

Focus

Randonnée du CASM

Randonnée du Club des Amateurs de Scooters de Madagascar - CASM - à Behenjy, le 17 octobre.

no comment - Randonnée du CASM

Voir