Horreur et damnation : Gardez vos peluches à côté
19 octobre 2024 // Media & Add-0n // 7375 vues // Nc : 177

Octobre est le mois de la peur. Syndrôme post-rentrée, inktober, et, surtout, Halloween. Et si la vie d’adulte est le plus grand cauchemar de l’humanité, les jeux vidéo ne manquent pas d’expérience horrifiante pour ceux qui préfèrent passer la soirée la plus terrifiante de l’année devant leur écran plutôt qu’en collant dehors.

Silent Hill 2 (2001)
Si Silent Hill 2 est souvent cité comme l'un des jeux les plus terrifiants de tous les temps, c’est avant tout pour son atmosphère psychologique dérangeante. Le jeu exploite à merveille les limitations techniques de l’époque. Tout ce qui pouvait ressembler à un manque de moyen côté développeur sert ici à l’immersion dans l’horreur. Le brouillard qui servait de cache-misère dans d’autres créations crée l’ambiance oppressante, avec des créatures symbolisant l’âme torturée du héros, James Sunderland.

La bande-son, minimaliste et angoissante, ainsi que l'utilisation intelligente de la caméra, renforcent l'isolement et l'angoisse. L'horreur de Silent Hill 2 ne repose pas sur des monstres visibles à chaque tournant, mais sur la peur de l'inconnu et de ce que l’on ne peut comprendre. Le jeu aborde des thèmes profonds comme la culpabilité et la dépression (il faut y jouer pour comprendre). Les joueurs se retrouvent dans une expérience psychologique perturbante qui reste gravée dans les mémoires. Et le remake est prévu pour ce mois-ci. Alors aucune excuse pour ne pas s’y mettre.

Outlast (2013)
Déjà, je n’avouerai jamais combien de secondes j’ai crié en continu en voyant le monsieur avec la scie. Les vrais comprendront. Outlast a repoussé les limites de l'horreur en proposant un gameplay où le joueur ne peut pas combattre, mais uniquement fuir ou se cacher. Votre meilleure alliée est votre caméra, qui sert à voir dans le noir. Parce que ça serait trop simple d’y aller en pleine journée, évidemment.

Et avec les piles qui s’épuisent à mesure qu’on l’utilise, votre niveau de stress n’en sera que plus élevé. N’espérez même pas un tire-bouchon pour vous aider à combattre les horreurs que vous rencontrerez. Contrairement aux jeux où vous avez au moins une arme pour vous défendre, ici, le joueur est complètement vulnérable. Cette dynamique transforme chaque rencontre en une course désespérée pour la survie, plaçant Outlast au sommet du genre de l'horreur immersive.

Amnesia: The Dark Descent (2010)
On remarquera un thème récurrent dans les jeux les plus effrayants. Celui-ci mise tout sur la peur psychologique. Le joueur incarne un personnage amnésique dans un château lugubre. Comme dans Outlast, vous vous retrouvez sans aucune arme pour se défendre. La mécanique novatrice ici est la gestion de la santé mentale. Plus vous restez dans l'obscurité, plus votre personnage perd la raison, ce qui déforme la réalité et rend les choses encore plus terrifiantes.

Amnesia a révolutionné l'horreur psychologique avec son approche unique du stress mental et son ambiance sonore glaçante. Le joueur est contraint d’affronter la peur de manière directe, contrairement à Outlast où il cherche à la fuir. Et pourtant, vous n’avez jamais vraiment le contrôle de la situation. L'absence d’armes, combinée à une exploration de l’esprit humain, en fait l'une des expériences les plus angoissantes du genre.

Eymeric Radilofe

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Décembre arrive et, comme chaque année, Madagascar se réveille culturellement.
Soudainement, les salles de spectacle se remplissent, les artistes sortent du bois, les concerts s’enchaînent. C’est la saison des festivités de Noël mêlant sacré et profane, et des expositions de dernière minute. Bref, tout le monde s’active comme si l’année culturelle se jouait en un seul mois. Et franchement, il y a de quoi se poser des questions. On ne va pas se mentir : les artistes malgaches ne sont pas là uniquement pour nous divertir entre deux repas de fête. Ils bossent, ils créent, et à leur niveau, ils font tourner l’économie. Le secteur culturel et créatif représentait environ dix pour cent du PIB national et ferait vivre plus de deux millions de personnes. Pas mal pour un domaine qu’on considère encore trop souvent comme un simple passe-temps sympathique, non ?
Alors oui, ce bouillonnement de décembre fait plaisir. On apprécie ces moments où la création explose, où les talents se révèlent, où la culture devient enfin visible. Mais justement, pourquoi faut-il attendre décembre pour que cela se produise ? Pourquoi cette concentration frénétique sur quelques semaines, alors que les artistes travaillent toute l’année ? Des mouvements sont actuellement en gestation pour revendiquer leur statut d’acteurs économiques essentiels et pour que l’on accorde à nos créateurs une place réelle dans la machine économique du pays. La culture malgache vaut bien mieux qu’un feu d’artifice annuel. Elle mérite qu’on lui accorde l’attention qu’elle réclame douze mois sur douze.

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