Hay Ahy Yay : Un cri pour la création
16 juillet 2024 // Media & Add-0n // 17677 vues // Nc : 174

Hay Ahy Yay l’équipe de passionnés qui se cache derrière vos écrans. Ils vous parlent du métier de photographe, d’illustrateur, ou de graphic designer, et pas que… ils vous parlent de tous les métiers créatifs, sans limites et sans tabou. Derrière l’idée : Tiantsoa Rabemananjara, Jamy Rasanda, Riantsoa Rabemananjara ou Ritzy, Ntsoa NH, Antonio Andrianaritiana, et Mahenina Andriantsoa. L’équipe s’est créé un concept fait de podcasts et de vidéos sur Facebook, Instagram ou encore Youtube. Depuis février, les partages de professionnel s’enchaînent, de quoi donner un vrai boost à la Yay.

Des métiers créatifs : check. Du matériel : check. De la bonne humeur et une ambiance cosy : check. Ils sont six, ils connaissent les défis de la création à Madagascar, et ils ont décidé d’inviter des professionnels pour en parler le temps d’une émission ou deux. D’illustratrices comme Idealisoa, Loilufy, à photographes comme Navalona Tony, des créatifs sont venus devant leurs caméras pour expliquer, présenter, ou se confier sur leurs métiers. Un mot : valoriser. Et Ntsoa NH l’appuie : « En tant que créatif, nous voyons et vivons ce problème de valorisation, et les remarques selon lesquelles ce n’est pas de vrais pas métiers. D’un autre côté, c’est aussi pour orienter les jeunes qui, après leur bacc, ou après avoir eu leur diplôme, n’ont aucune idée de ce qu’ils vont faire. C’est une des principales raisons de notre existence, faire savoir que ces métiers existent. » Hay Ahy Yay est né d’une initiative de ces quelques jeunes, dont la plupart sont des Graphic designers.

Booster de métiers créatifs : c’est ce que représente l’initiative. Un nom, une onomatopée, mais aussi une idée : le nom décrit déjà son côté friendly, surtout pour Ritzy, celui qui l’a trouvé. « Je suis déjà assez fan de jeux de mots. Je me suis orienté vers le savoir-faire qui signifie en malgache « Hay ». Mais je me disais que c’était trop générique, il fallait ajouter quelque chose… ayayay…. Alors je me disais « Ahy », c’est « moi » aussi, c’est « mien », car il faut aussi prendre en compte la personnalité de la personne qui partage. Puis enfin « Yay », c’est un truc bien, beau, génial. Hay Ahy Yay ! » Du tournage aux écrans, les discussions restent cosy, et en malgache, effort auquel l’équipe s’accroche par estime de la langue. Et pour sa cible, l’équipe répond présente sur Youtube, Facebook, Instagram, et Tiktok avec quatre concepts de vidéo aux cibles et objectifs variés. Des interviews aux design principles et du Créative date au Project breakdown, Mahenina Andriantsoa explique : « Chaque concept a une cible différente : le Project breakdown ne parlerait peut-être pas à des profanes, mais le Design principles ou les interviews un peu plus. Les interviews mettent en valeur une personne qui a réussi dans le métier, le Design principles est pour ceux qui commencent dedans et qui veulent connaître les choses auxquelles il faut tenir compte. Et les Project breakdowns pour montrer qu’il y a des choses qui se font, qui sont très bien, et voilà comment on l’a fait, pour mettre en valeur l’artiste. » Concepts nouveaux qui commencent à faire parler.

Puis, l’engouement se crée. L’équipe a réussi à ouvrir les esprits et à susciter l’intérêt de son public. Par leurs propres moyens et matériels, l’équipe s’anime d’une passion qu’elle relie à celles d’autres créatifs : « Nous avons du matériel, mais pour la partie lumière, nous louons, et parfois nous travaillons avec Luc Raharijaona, qui est toujours d’attaque pour aider » explique Tiantsoa Rabemananjara. Rien ne les retient, et après leur première vidéo « Volumen » en mars dernier, l’équipe continue d’explorer les thèmes. L’idée est la même ! Jamy Rasanda confie : « Au départ, l’idée était aussi de rallier tout le monde à la cause, qu’il n’y ait pas de concurrence, pas de batailles entre podcasteurs, mais de l’entraide dans le but de développer le milieu. » L’équipe de Hay Ahy Yay a lancé de premiers ateliers sur le design business et le portfolio design en mai 2024. Des échanges, aux espoirs de grandir et de s’élargir avec le temps, d’autant que le partage est devenu le repère de ces métiers peu reconnus. Antonio Andrianaritiana le reconnaît : « J’aurais aimé qu’il y ait ce genre d’initiative un peu plus auparavant, et c’est ce qui me motive aujourd’hui, pour les générations futures, et pour faire évoluer les métiers créatifs. » Ils connaissent les limites aux moyens, le syndrome de l’imposteur, ou l’introversion, mais aussi le partage et la bonne humeur. L’équipe continue et croit : des défis, oui, mais ay… rien ne les arrête !

Propos recueillis par Rova Andriantsileferintsoa
Facebook : Hay Ahy Yay
Contact : +261 34 56 848 35 / +261 34 54 717 60

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Décembre arrive et, comme chaque année, Madagascar se réveille culturellement.
Soudainement, les salles de spectacle se remplissent, les artistes sortent du bois, les concerts s’enchaînent. C’est la saison des festivités de Noël mêlant sacré et profane, et des expositions de dernière minute. Bref, tout le monde s’active comme si l’année culturelle se jouait en un seul mois. Et franchement, il y a de quoi se poser des questions. On ne va pas se mentir : les artistes malgaches ne sont pas là uniquement pour nous divertir entre deux repas de fête. Ils bossent, ils créent, et à leur niveau, ils font tourner l’économie. Le secteur culturel et créatif représentait environ dix pour cent du PIB national et ferait vivre plus de deux millions de personnes. Pas mal pour un domaine qu’on considère encore trop souvent comme un simple passe-temps sympathique, non ?
Alors oui, ce bouillonnement de décembre fait plaisir. On apprécie ces moments où la création explose, où les talents se révèlent, où la culture devient enfin visible. Mais justement, pourquoi faut-il attendre décembre pour que cela se produise ? Pourquoi cette concentration frénétique sur quelques semaines, alors que les artistes travaillent toute l’année ? Des mouvements sont actuellement en gestation pour revendiquer leur statut d’acteurs économiques essentiels et pour que l’on accorde à nos créateurs une place réelle dans la machine économique du pays. La culture malgache vaut bien mieux qu’un feu d’artifice annuel. Elle mérite qu’on lui accorde l’attention qu’elle réclame douze mois sur douze.

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Prise de vue : no comment® studio 
Collaborations : Tanossi – Via Milano mg – HAYA Madagascar - Akomba Garment MG 
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