Giant Studio : L’union fait la force
7 août 2023 // Musique // 3083 vues // Nc : 163

Mettre la barre toujours plus haute, viser l’excellence, devenir la référence incontournable en matière d’enregistrement : telles sont les aspirations de Giant Studio, basé à Isoraka. Composé d’une équipe de fins connaisseurs et expérimenté en matière de sons, cette entreprise veut marquer de son empreinte l’histoire de la musique à Madagascar. Nous avons rencontré Rasolo Tsilavina, le directeur exécutif ainsi que Rasolo Ony, le directeur général.

Comment est né Giant Studio ?
Giant Studio résulte d’une fusion entre deux studios : The Giant et Maximum. Nous avons décidé de combiner nos forces en juillet 2021 afin d’accomplir de grandes choses ensemble. La collaboration s’est faite assez naturellement, car les deux studios entretenaient des relations amicales depuis longtemps et sont complémentaires dans différents secteurs. Il est important de souligner que Maximum studio a débuté dans le milieu en 2002. Quant à The Giant, il a été créé en 2009.

Un studio pour tous ?
Le studio est ouvert à tous ainsi qu’à tous les styles musicaux. Peu importe si vous faites du salegy, tsapiky, rap, rock ou encore des chansons évangéliques ; vous êtes toujours les bienvenus ! Le nombre d’artistes et de groupes qui ont déjà collaboré avec nous en atteste, car ils sont plus de 150 à avoir effectué des prises et des enregistrements chez nous. Parmi tant d’autres, on retrouve des groupes mythiques tels que Kiaka, Green, Samoela, Raboussa ou encore le groupe Dahopp.

Le rock et Giant studio, une longue histoire d’amour…
Le rock est le style musical qui est fortement présent au sein du studio, car c’est une passion que nous affectionnons particulièrement. C’est pourquoi les évènements qu’on organise sont essentiellement orientés dans ce milieu. Chaque année, nous mettons en place un calendrier d’activité afin de nous organiser et de savoir quelles initiatives sont réalisables. Par exemple, en 2022, nous avons organisé le festival « Rage of Rock » qui regroupe les anciens dans le milieu ainsi que les groupes encore actifs. Cette initiative a été plébiscitée par la communauté, car le dernier festival de rock à Madagascar remonte à 20 ans ! Nous envisageons d’en faire plusieurs autres éditions, mais pas chaque année. La spécificité de « Rage of Rock », c’est que ce n’est pas uniquement un évènement de musique. Nous sensibilisons aussi les gens vers des thématiques sociales et environnementales. Par exemple, l’édition de 2022 était centrée sur le thème « Ho an’ny tontolon’ny rock, ho an’ny tontolo iainana » En d’autres mots, pour l’univers du rock et aussi pour l’environnement. D’ailleurs, un reboisement a été effectué après le festival au cours duquel tous les participants ont été sollicités. Notre objectif à long terme est que ce festival devienne un évènement international incontournable.

Votre avis sur le rock aujourd’hui à Madagascar ?
Nous sommes ravis de constater que ce genre musical est en pleine effervescence depuis le Festival Rage of Rock. Il n’y a pas un mois où l’on ne retrouve pas des groupes ou artistes de rock donnant des concerts et spectacles. Aujourd’hui, les artistes essayent d’innover et d’apporter leurs touches d’originalité dans leurs chansons pour le plus grand plaisir des amoureux de rock. La seule chose qui manque, c’est de voir émerger un nouveau sous-genre du rock.

Vos spécificités ?
Notre force réside dans notre politique de l’excellence et c’est ce qui fait notre succès auprès de nos clients. Nous privilégions la qualité de notre travail par rapport à la quantité en fournissant des matériaux haut de gamme ainsi que divers conseils techniques à chaque fois que c’est nécessaire même si le client ne le demande pas toujours. L’avantage d’aller dans un studio d’enregistrement réside dans le fait d’être accompagné par des professionnels qui vous aideront à perfectionner votre production. In fine, faire appel à des pros c’est donc faire du sérieux.

De la production à l’événementiel ?
À part le fait d’être un studio d’enregistrement, nous sommes également dans l’événementiel avec Giant Event. Nous louons aussi des matériels de sonorisation et nous réalisons des montages vidéo. Aujourd’hui, nous voulons bâtir notre propre maison de disques et produire des artistes. D’ailleurs, c’est un projet en cours.

Propos recueillis par Girard Ravelomanantsoa
Contact Giant Studio : +261 34 74 519 24

Laisser un commentaire
no comment
no comment - Plongée dans l’univers de Tohy : une exposition entre émotion et réflexion

Lire

4 février 2025

Plongée dans l’univers de Tohy : une exposition entre émotion et réflexion

Du 1er au 28 février, la galerie IKM Antsahavola présente Tohy, la deuxième exposition individuelle de l’artiste Haga Nisainana. Porté par l’univers m...

Edito
no comment - Les Gardiens de la Forêt de Tsitongambarika : un combat pour la préservation

Lire le magazine

Les Gardiens de la Forêt de Tsitongambarika : un combat pour la préservation

Au sud-est de Madagascar, au cœur d’une biodiversité unique et menacée, s’étend la forêt de Tsitongambarika.
Cette forêt tropicale, l'une des dernières de l'île, couvre environ 60 000 hectares et est classée comme Zone Clé pour la Biodiversité (ZCB). Elle abrite une richesse écologique inestimable avec des espèces endémiques que l'on ne trouve nulle part ailleurs : des lémuriens rares, comme le propithèque à front blanc ( Propithecus diadema ), et des oiseaux emblématiques tels que le foudi de Madagascar (Foui madagascariensis). Chaque année, des hectares de forêt disparaissent pour faire place à des cultures de subsistance ou à l'exploitation illégale du bois, en particulier les essences précieuses comme le palissandre et l’ébène. Les feux de brousse utilisés pour l'agriculture sur brûlis aggravent encore la destruction de cet écosystème. Mais ces menaces ne sont pas irréversibles. La préservation de la forêt repose en grande partie sur l’implication des communautés locales qui vivent à proximité. Face à la déforestation, à l’exploitation forestière illégale et à l’extension agricole, une lueur d’espoir émerge grâce à ces "gardiens de la forêt" : des communautés locales mobilisées pour protéger cet écosystème exceptionnel. Leur travail, souvent méconnu mais essentiel, est une preuve vivante que des solutions locales peuvent avoir un impact global. La forêt de Tsitongambarika est un symbole de résilience et de coopération. Un reportage photographique réalisé par Safidy Andrianantenaina dans la rubrique Grand Angle (p.44) du magazine.

no comment - mag no media 09 - Janvier 2025

Lire le magazine no media

No comment Tv

Making of Shooting mode – Tanossi, Haya Madagascar, Via Milano – Août 2024 – NC 175

Retrouvez le making of shooting mode du no comment® magazine édition Août 2024 – NC 175

Modèles: Mitia, Santien, Mampionona, Hasina, Larsa
Photographe: Parany
Equipe de tournage: Vonjy
Prises de vue : Grand Café de la Gare, Soarano
Réalisation: no comment® studio
Collaborations: Tanossi – Via Milano – Haya Madagascar

Focus

Taom-baovao

Taom-baovao, présentation de la programmation culturelle 2025 de l'IFM à Analakely, le samedi 18 janvier.

no comment - Taom-baovao

Voir