Fanambin’i Rijakely : Chronique d’un rêve rural
3 juin 2025 // Littérature // 4744 vues // Nc : 185

Bien connu sous le pseudo Riri par les lecteurs de tabloïdes, Rindra Razafindrabe publie aujourd’hui sa bande dessinée. Intitulée Fanambin’i Rijakely (les défis de Rijakely), cet opus, sorti aux éditions Hay Tsingory, est le fruit d’une collaboration avec Landry Bonvallet. Ça raconte les périples d’un garçon qui veut suivre le « tananarivian way of life ».

« Fanambin’i Rijakely. » C’est l’histoire d’un rêve ?
Riri : On va en venir (rire). Ce premier épisode ne parle pas encore de rêves, mais de garçons de la campagne qui veulent venir dans la capitale. Je qualifie ce premier opus – puisqu’il s’agit du premier d’une longue série – de « préliminaire. » Je raconte dedans la vie dure et le combat auxquels ces jeunes font face. D’où le titre de cet épisode, Antanimiady. Nous avons observé et enquêté sur les raisons qui les emmènent à vouloir migrer à Antananarivo.
Landry Bonvallet : Mais il s’agit surtout de réalité, un genre de guide culturel et social. Le livre raconte ce rêve d’un monde fabuleux, d’Eldorado. Les trois personnages, Rijakely, Menja ainsi que Patrick, l’antithèse du personnage principal, viennent sur Tana. Riri relate dans ses dessins comment ces jeunes campagnards découvrent et affrontent la capitale malgache et la vie quotidienne dans cette mégalopole cosmopolite et multiculturelle. Au cours de leur périple, ils vont faire des rencontres : avec des gens sympathiques et accompagnateurs, mais également des personnes malintentionnées qui rendront leur vie plus difficile.

Une bande dessinée avec un objectif précis ?
L.B. : Ce premier épisode est pour tester comment le public réagit à un tel livre. De format de poche, qui peut être lu où que l’on soit, ce bouquin est né du constat qu’il manque une littérature malgache à Madagascar. Le prix du livre, à seulement 3 000 ariary – accessible à toutes les bourses – entre dans cette optique. Nous voulons soutenir la jeunesse et contribuer à la transmission du savoir. Nous croyons que c’est le premier pas vers le développement du pays.

Certes, nous sommes au tout début de cette quête, mais nous sommes confiants. Riri, Hay Tsingory et moi-même sommes…

Comment se porte la B.D. malgache ?
Riri : Les éditeurs ne se bousculent pas. Il faut le dire. J’ai publié des livres en autoédition. Et je continuerai à en sortir. J’ai encore plusieurs projets dans mon tiroir. Le second volet de Fanambin’i Rijakely, bientôt dans les bacs, figure dans cette liste. La bande dessinée, c’est toute ma vie. Je suis dessinateur de presse depuis 2009, fais des dessins satiriques à vocation politique, sociale ou purement humoristique. Dessiner est plus qu’une simple passion. C’est pour ça que j’ai cofondé en 2009 Tantsary, l’association de bédéistes et de dessinateurs de presse. On voulait créer une bibliothèque de B.D. gasy. Malheureusement, ça reste encore au stade de projet.

Propos recueillis par Rova Andriantsileferintsoa

Contact : +261 38 84 816 74/ +261 32 54 075 66
haytsingory@zohomail.com

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Décembre arrive et, comme chaque année, Madagascar se réveille culturellement.
Soudainement, les salles de spectacle se remplissent, les artistes sortent du bois, les concerts s’enchaînent. C’est la saison des festivités de Noël mêlant sacré et profane, et des expositions de dernière minute. Bref, tout le monde s’active comme si l’année culturelle se jouait en un seul mois. Et franchement, il y a de quoi se poser des questions. On ne va pas se mentir : les artistes malgaches ne sont pas là uniquement pour nous divertir entre deux repas de fête. Ils bossent, ils créent, et à leur niveau, ils font tourner l’économie. Le secteur culturel et créatif représentait environ dix pour cent du PIB national et ferait vivre plus de deux millions de personnes. Pas mal pour un domaine qu’on considère encore trop souvent comme un simple passe-temps sympathique, non ?
Alors oui, ce bouillonnement de décembre fait plaisir. On apprécie ces moments où la création explose, où les talents se révèlent, où la culture devient enfin visible. Mais justement, pourquoi faut-il attendre décembre pour que cela se produise ? Pourquoi cette concentration frénétique sur quelques semaines, alors que les artistes travaillent toute l’année ? Des mouvements sont actuellement en gestation pour revendiquer leur statut d’acteurs économiques essentiels et pour que l’on accorde à nos créateurs une place réelle dans la machine économique du pays. La culture malgache vaut bien mieux qu’un feu d’artifice annuel. Elle mérite qu’on lui accorde l’attention qu’elle réclame douze mois sur douze.

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