En ville avec Ryan Izika
25 juillet 2024 // Downtown // 5184 vues // Nc : 174

Diego Suarez a toujours nourri l’écriture de l’auteur Ryan Izika. Une ville qu’il nous fait découvrir avec son propre regard.

L'endroit ou le quartier préféré de votre ville ?
La partie haute. Je n'aime pas moins la partie basse, mais celle-ci donne sur la baie et il n'y a que les montagnes qui ouvrent sur l'océan en perspective. J'ai découvert les quartiers périphériques de la ville il y a un an ou deux, en marchant avec ma mère. Il y a des écoles religieuses, des forteresses de nouveaux riches et des épiceries ; comme des maisons en tôle, une forêt de manguiers, quelques ruminants dispersés dans les pâturages et des casseuses de pierre aussi.

Où commencer et terminer la soirée ?
Alors, à l'époque où je sortais avec mes amies, on commençait la soirée au Raphia, un karaoké qui n’est pas loin du port. Après, entre minuit et trois heures, on faisait le tour des endroits ouverts. Donc, c'était le New Bar, ensuite on prenait une porte cochère pour aller au Nouvel Hôtel. Maintenant que j'y pense, j'aimerais voir la vie nocturne de la partie haute de la ville. Il paraît qu'elle est plus sauvage.

Un restaurant coup de cœur à nous recommander ?
Je dois avouer avoir goûté à beaucoup de petits plats de cuisine de rue. Il y en a beaucoup ici. Les beignets, les boissons chaudes et énergisantes. Quoiqu'on ait dû me forcer parfois, je n'ai pas tout le temps grand appétit.

Votre plat préféré ?
Les haricots avec des bouts de viande dedans. Le parfum typique de la viande marinant dans son bouillon, les lamelles de graisse fine, la texture du haricot. Après, les deux ensemble, ça sonne un peu comme un pléonasme, c'est un peu trop.

Un endroit pour s'évader le week-end ?
La mer. Elle est à dix-huit kilomètres, voire plus, mais c'est un lieu qui se mérite, tels que la baie des dunes et la baie des pigeons. Imaginez : une forêt mystérieuse d'arbres secs, des bâtiments coloniaux abandonnés et le bruit des vagues au-delà.

L'événement culturel qui vous a marqué ?
Regards Croisés en 2021 en tant que participant. Et puis après en 2022, en tant qu'accompagnateur. J'y ai rencontré des artistes qui m'ont fait l'effet d'un coup de poing dans le cœur. Ils feront d'ailleurs toujours partie de ma psyché. Je me rappelle cette petite série d'images que Denis Rion avait faite et dans laquelle j'apparaissais. J'ai eu l'étrange sensation d'être vu, tel quel et avec bienveillance. Ça m'a confirmé ce que je voulais faire : trouver un espace d'expression et partager cela avec des personnes qui en éprouvent un réel intérêt.

Votre actualité ?
L'année dernière, il y a eu la confection de la revue Fragments à Antsirabe. Il s'agit d'un ouvrage essentiellement photographique à travers lequel quatre auteurs sillonnent une région de l'océan Indien à la rencontre des personnes qui animent la cité. L'objectif étant de tisser un récit visuel humain et esthétique. Le cinquième auteur était moi. J'ai dû mettre des mots sur une telle densité.

Propos recueillis par Mpihary Razafindrabezandrina
Contact : +261 32 83 184 15

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Décembre arrive et, comme chaque année, Madagascar se réveille culturellement.
Soudainement, les salles de spectacle se remplissent, les artistes sortent du bois, les concerts s’enchaînent. C’est la saison des festivités de Noël mêlant sacré et profane, et des expositions de dernière minute. Bref, tout le monde s’active comme si l’année culturelle se jouait en un seul mois. Et franchement, il y a de quoi se poser des questions. On ne va pas se mentir : les artistes malgaches ne sont pas là uniquement pour nous divertir entre deux repas de fête. Ils bossent, ils créent, et à leur niveau, ils font tourner l’économie. Le secteur culturel et créatif représentait environ dix pour cent du PIB national et ferait vivre plus de deux millions de personnes. Pas mal pour un domaine qu’on considère encore trop souvent comme un simple passe-temps sympathique, non ?
Alors oui, ce bouillonnement de décembre fait plaisir. On apprécie ces moments où la création explose, où les talents se révèlent, où la culture devient enfin visible. Mais justement, pourquoi faut-il attendre décembre pour que cela se produise ? Pourquoi cette concentration frénétique sur quelques semaines, alors que les artistes travaillent toute l’année ? Des mouvements sont actuellement en gestation pour revendiquer leur statut d’acteurs économiques essentiels et pour que l’on accorde à nos créateurs une place réelle dans la machine économique du pays. La culture malgache vaut bien mieux qu’un feu d’artifice annuel. Elle mérite qu’on lui accorde l’attention qu’elle réclame douze mois sur douze.

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Prise de vue : no comment® studio 
Collaborations : Tanossi – Via Milano mg – HAYA Madagascar - Akomba Garment MG 
Make up : Réalisé par Samchia 
Modèles : Lana, Judicaël, Catuchia, Faravavy, Tojo, Mitia, Santien, Mampionona 
Photos : Andriamparany Ranaivozanany

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