Blaogy Voyage - Tiary : Le Globe-trotter malgache
20 mars 2024 // Influenceur du mois // 2667 vues // Nc : 170

Tout le monde connaît l’Allée des baobabs à Morondava et le Mont Passot à Nosy Be, mais qui a déjà entendu parler d’Andranotoraha ou de la réserve d’Ankafobe ? Sur Facebook, Instagram et Tik Tok, Tiary s’est donné comme mission de nous faire découvrir ces trésors cachés. Il nous raconte ses voyages avant de reprendre la route.

La page de Tiary est une mine de surprises. À chaque clic, on découvre un site dont on ne connaissait même pas l’existence, avec une fiche de voyageur à l’appui: comment s’y rendre, ce qu’il y a d’intéressant à voir, et parfois même son histoire. En bonus, on a droit à une visite guidée à travers des vlogs où on le suit, à la façon d’un guide touristique. « Je travaille dans le tourisme. Je me suis rendu compte qu’il y a beaucoup d’endroits inconnus des Malgaches, alors j’ai créé cette page pour faire connaître cet endroit. Je fais des recherches pour trouver des sites, ensuite, je contacte les agences qui organisent des circuits. C’est comme ça que j’ai découvert le parc national de la Baie de Baly au Tsingy de Namoroka, un endroit qui regorge de faunes et de flores endémiques. » D’après son expérience, ses endroits sont peu connus à cause d’un manque d’information, mais aussi parce que les Malgaches n’ont pas encore l’habitude des voyages d’aventure.

Pour changer cette situation grâce à ses contenus, Tiary se fait aider par différents professionnels dans le secteur du tourisme. L’année dernière où il s’est rendu chez les Zafimaniry par exemple, il a contacté des guides, des agences de voyage. Ce sont des partenaires qui financent ses voyages en échange de placements de produits, comme la brasserie STAR et Taptap Send. Des partenaires, il s’en crée aussi de nouveaux en route, comme cette fois à Isalo où un réceptionniste l’a reconnu et a trouvé un moyen de l’héberger alors que l’hôtel affichait complet. En parallèle, il a déjà travaillé avec Kala Nap’s et Christophe Rabearimanana, d’autres créateurs de contenus, tout en gardant ce à quoi on reconnaît son blog de voyage. « J’essaie toujours de montrer mon visage, de rapporter ma vie pendant les voyages. Dans les vidéos, je ne montre pas seulement ce qui va plaire aux gens, je raconte réellement l’histoire du lieu. Pareil pour les photos, je m’y montre toujours pour montrer que j’y étais réellement. »

Pour ses followers, (près de 20 000 sur ses trois comptes) Tiary influence leur rapport avec le tourisme. « Je leur apprends le tourisme sans trace : on ne jette pas des déchets, on n’arrache pas les plantes sous prétexte qu’elles sont belles, à long terme, ça peut dégrader l’environnement. » D’ailleurs, l’un d’eux a décidé d’acheter une voiture pour aller explorer Madagascar. Hors-ligne, il influence aussi ses rencontres sur des sujets variés. « Quand je passais du temps au village de Bekopaka, je leur demandais pourquoi ils brûlaient la forêt de baobab, je leur expliquais ensuite que c’est dans leur intérêt de la protéger, avec les touristes qui viennent. À Ranohira, j’ai appris que les dahalo y volaient surtout des zébus, mais ceux qui volaient de l’argent venaient d’ailleurs. Je partageais aussi les photos des sépultures Bara, des cercueils entre les roches, j’ai remarqué que les sujets culturels sont très sensibles. » Avec une proposition si variée, Tiary projette de monter une équipe pour améliorer son contenu. « J’ai voulu visiter Makay depuis 2020. C’est aussi la raison pour laquelle je dois chercher une équipe. Il faut une équipe de production pour pouvoir montrer toute la beauté de Makay. Les vidéos seront plus dynamiques. »

Propos recueillis par  Mpihary Razafindrabezandrina

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Mais ça tape à côté. Les langues sont vivantes, elles mutent, s’adaptent, empruntent. Vouloir figer la langue malgache dans le marbre, c’est oublier qu’elle-même s’est forgée dans les métissages. Au lieu de condamner l’évolution, peut-être faudrait-il l’accompagner avec lucidité. Éduquer sans mépriser. Valoriser sans enfermer. Et surtout, cesser de pleurer une langue qu’on refuse d’habiter pleinement.

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