Ascenseur pour la censure
14 septembre 2022 // Media & Add-0n // 6592 vues // Nc : 152

Le jeu vidéo est souvent considéré comme le divertissement « child-friendly ». Mais il n’y a pas d’âge pour jouer et certains studios sont passés maîtres dans l’art du jeu destiné au public averti. Mais à trop jouer avec le feu, il arrive qu’on se brûle et finisse par subir la censure.

Bully : zéro de conduite
Impossible de parler censure sans évoquer un jeu de Rockstar Games, connu pour la saga des Grand Theft Auto. Quelle polémique n’a pas subi le studio avec ses multiples productions borderlines ? On n’aurait pas assez de tout un numéro pour lister tous les écarts dont il a été accusé, avec ses jeux nous mettant dans la peau d’une multitude de truands. Et si on ne devait évoquer qu’un cas, ce serait celui de Bully. Cette simulation de vie collégienne n’a connu qu’un épisode, mais il est rapidement devenu culte, et les fans attendent toujours qu’il revienne. Mais lorsqu’il est sorti, en 2006, il n’a pas fait que des heureux. Dans la province du Rio Grande do Sul, au Brésil, toute personne vendant ou possédant le jeu peut recevoir une amende. Une décision du gouvernement, qui estimait que Bully promeut la délinquance en tout genre auprès des jeunes. Commettre autant de méfaits dans la peau d’un écolier n’aurait pas le même impact sur le public qu’incarner des malfrats adultes.

EA Sports MMA : trop fort de café(ine)
Celui-ci, c’est notre petit coup de cœur, en raison de la cause de la censure. Pour rappel, le MMA est un sport de combat, aussi appelé « arts martiaux mixtes ». Très populaire aux États-Unis, il possède même sa propre fédération internationale. EA Sports MMA est l’adaptation vidéoludique de l’éditeur Electronic Arts. Il ne possède pas la licence officielle de l’UFC, qui est la ligue américaine de ce sport. Mais ce n’est pas la raison de sa censure. Pas plus que la violence qu’il affiche, ce serait comme bannir un jeu de formule 1 parce que les voitures ne respectent pas la limite de vitesse en ville. Non. En 2010, ce jeu de combat a été banni du Danemark pour les pubs de boissons énergisantes qu’on peut voir entre les matchs. C’est contre la loi du pays, et ça suffit pour y empêcher sa distribution. Tout simplement.

The Guy Game : déshabillez-moi (mais pas trop vite)
Si ce titre ne vous dit rien, c’est normal. Ce jeu est loin d’être une référence en termes de qualité. Sorti en 2004 sur PC, PlayStation 2 et Xbox, il s’agit d’un jeu vidéo pour adultes qui ne cachent pas ses intentions. Un jeu de quizz à choix multiples, qui récompense chaque bonne réponse par un ministrip-tease de femmes plantureuses tourné en prise de vue réelle, donc avec de véritables personnes. Jusque-là, rien d’anormal, puisqu’il propose ce qu’il annonce. Il a pourtant réussi l’exploit à se faire bannir des États-Unis, le pays de la liberté ! Pourquoi ça ? Raison simple, pour un verdict indiscutable. L’une des fameuses filles n’avait que 17 ans quand elle a tourné ses scènes… Résultat, le studio a été accusé de pédopornographie, et la distribution du jeu a été interdite.


Eymeric Radilofe

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Décembre arrive et, comme chaque année, Madagascar se réveille culturellement.
Soudainement, les salles de spectacle se remplissent, les artistes sortent du bois, les concerts s’enchaînent. C’est la saison des festivités de Noël mêlant sacré et profane, et des expositions de dernière minute. Bref, tout le monde s’active comme si l’année culturelle se jouait en un seul mois. Et franchement, il y a de quoi se poser des questions. On ne va pas se mentir : les artistes malgaches ne sont pas là uniquement pour nous divertir entre deux repas de fête. Ils bossent, ils créent, et à leur niveau, ils font tourner l’économie. Le secteur culturel et créatif représentait environ dix pour cent du PIB national et ferait vivre plus de deux millions de personnes. Pas mal pour un domaine qu’on considère encore trop souvent comme un simple passe-temps sympathique, non ?
Alors oui, ce bouillonnement de décembre fait plaisir. On apprécie ces moments où la création explose, où les talents se révèlent, où la culture devient enfin visible. Mais justement, pourquoi faut-il attendre décembre pour que cela se produise ? Pourquoi cette concentration frénétique sur quelques semaines, alors que les artistes travaillent toute l’année ? Des mouvements sont actuellement en gestation pour revendiquer leur statut d’acteurs économiques essentiels et pour que l’on accorde à nos créateurs une place réelle dans la machine économique du pays. La culture malgache vaut bien mieux qu’un feu d’artifice annuel. Elle mérite qu’on lui accorde l’attention qu’elle réclame douze mois sur douze.

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Collaborations : Tanossi – Via Milano mg – HAYA Madagascar - Akomba Garment MG 
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Photos : Andriamparany Ranaivozanany

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