Art oratoire : La voix du plus fort
16 juin 2023 // In & Out // 3591 vues // Nc : 161

Six jeunes voix malgaches se font entendre à l’international pour le concours interuniversitaire de débats à La Haye : les deux équipes malgaches parviennent au quart de finale. Alors que le concours accueillait 32 clubs dont deux équipes malgaches en décembre dernier, il ne reste plus que huit équipes pour disputer le lauréat de la meilleure éloquence, dont les équipes de l’Université d’Antananarivo et de l’Université Catholique de Madagascar. Un parcours du combattant qui tient en haleine et fait la fierté des clubs d’art oratoire locaux. Soutenu par l’Agence Universitaire Francophone (AUF), le concours rassemble les milieux universitaires francophones du monde entier, une identité commune qui dicte les thèmes des plaidoiries. En effet, c’est en débattant sur le sujet « Il y a une appréhension du monde francophone à s’approprier la question de la gestion des ressources naturelles » que Christina Rasoanirainy, Victoria Ravelojoelitafika et Andrianiaina Ramanantoanina dit Rany (Université d’Antananarivo) ont terrassé l’Université Catholique de Lille au huitième de finale. Même prouesse de la part de Tandrify Randriamaromanana, Joseph Rambinintsoa et Corélia Botoube (UCM) face à  l’Université Paris-Saclay. Nos six participants, tout juste âgés de 20 à 23 ans, comprennent la nécessité de conjuguer les pôles compétitif et communautaire du débat pour convaincre le jury. Comme l’explique Rany : « Il y a plein de clivages dans la jeunesse estudiantine du fait des différentes universités, des différentes facultés, des différents clubs. Ce qui est merveilleux dans la prise de parole en public c’est qu’elle est extrêmement fédératrice et très conflictuel.» Quant à l’épreuve finale qui devrait se tenir en juillet 2023, les deux équipes spéculent déjà la possibilité d’une finale 100% malgache. « Comme on ne se retrouve pas dans la même catégorie, chaque équipe va avoir ses adversaires et il y a de fortes chances qu’on se retrouve ensemble en finale si on fait bien les choses. »

Propos recueillis par  Mpihary Razafindrabezandrina

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Shows devant !

Décembre arrive et, comme chaque année, Madagascar se réveille culturellement.
Soudainement, les salles de spectacle se remplissent, les artistes sortent du bois, les concerts s’enchaînent. C’est la saison des festivités de Noël mêlant sacré et profane, et des expositions de dernière minute. Bref, tout le monde s’active comme si l’année culturelle se jouait en un seul mois. Et franchement, il y a de quoi se poser des questions. On ne va pas se mentir : les artistes malgaches ne sont pas là uniquement pour nous divertir entre deux repas de fête. Ils bossent, ils créent, et à leur niveau, ils font tourner l’économie. Le secteur culturel et créatif représentait environ dix pour cent du PIB national et ferait vivre plus de deux millions de personnes. Pas mal pour un domaine qu’on considère encore trop souvent comme un simple passe-temps sympathique, non ?
Alors oui, ce bouillonnement de décembre fait plaisir. On apprécie ces moments où la création explose, où les talents se révèlent, où la culture devient enfin visible. Mais justement, pourquoi faut-il attendre décembre pour que cela se produise ? Pourquoi cette concentration frénétique sur quelques semaines, alors que les artistes travaillent toute l’année ? Des mouvements sont actuellement en gestation pour revendiquer leur statut d’acteurs économiques essentiels et pour que l’on accorde à nos créateurs une place réelle dans la machine économique du pays. La culture malgache vaut bien mieux qu’un feu d’artifice annuel. Elle mérite qu’on lui accorde l’attention qu’elle réclame douze mois sur douze.

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