Ando Rakotomanarivo : De la passion à la création, un parcours sans fausse note
1 mai 2025 // Influenceur du mois // 4376 vues // Nc : 184

Derrière l’objectif et les paillettes, il y a souvent une histoire plus profonde, une motivation qui va au-delà de la simple envie de se maquiller. C’est le cas d'Ando Rakotomanarivo, alias @a.n.d.r.e.a.m.s sur Instagram, une créatrice de contenu beauté qui, en seulement quelques années, a su s'imposer sur la toile malgache. Portrait d’une jeune femme qui réinvente les codes de la beauté digitale.

Avec plus de 36 000 abonnés sur Instagram et 24 000 sur Facebook, Ando inspire et captive par son univers élaboré et sa créativité sans limite. Tout commence en 2020, une année où Ando se découvre une opportunité en or : devenir ambassadrice de Maybelline Madagascar. Une expérience décisive qui lui permet de s'initier à la création de contenu. « Allier mes deux passions était une évidence donc tout s’est fait naturellement », confie-t-elle. Avec un regard affûté et une esthétique peaufinée, elle affine progressivement son style et impose sa patte : des transformations spectaculaires, une approche pédagogique et une authenticité qui transparaît dans chacun de ses contenus. Mais au-delà des pinceaux et des palettes, c’est le plaisir de partager et d’émerveiller qui la pousse à persévérer.

©photo : Ando Rakotomanarivo

Derrière chaque artiste se cachent des inspirations. Pour Ando, elles portent les noms d'Anastasia (@anastasile) et de Nyane (@nyane), toutes deux connues pour leurs incroyables transformations en maquillage et leurs mises en scène démesurées. Mais son admiration ne s’arrête pas là. Elle cite également Chloé Shih (@chloeshih), une créatrice qui fusionne storytelling, motion design et esthétique minimaliste pour transmettre des messages profonds.
Ce mélange d’influences se retrouve dans son travail : Ando ne se contente pas de maquiller, elle raconte une histoire à travers chaque contenu. Son objectif est d’offrir à son public une expérience immersive, lui permettant de voyager dans un univers où la beauté se conjugue avec créativité et narration visuelle.

Construire une communauté et travailler avec des marques ne se fait pas du jour au lendemain. Pour Ando, la clé du succès repose sur la régularité et l’autodiscipline. En publiant constamment des vidéos qui mettent en valeur son talent et son univers, elle a su attirer l’attention de marques locales, qui l’ont progressivement contactée pour des collaborations.

« Ces expériences m’ont appris à rester fidèle à moi-même tout en étant capable de m’adapter aux besoins des marques », souligne-t-elle. Une règle d’or dans le monde du digital, où l’équilibre entre authenticité et exigences commerciales est un exercice constant. Son engagement et sa rigueur lui permettent d’avoir une identité forte qui la distingue des autres créateurs de contenu. Avec une communauté majoritairement féminine (55%) âgée de 16 à 40 ans, Ando s’adresse à un public passionné par l’univers de la beauté. « Je suis profondément reconnaissante envers chacune d’elles », confie-t-elle. Loin d’une simple relation créateur-spectateur, elle entretient un lien fort avec ses abonnés, qui interagissent activement avec elle. Les retours qu'elle reçoit nourrissent son inspiration et la motivent à continuer à créer du contenu original et inspirant.

Si Ando brille sur les réseaux, elle ne se repose pas sur ses acquis. Actuellement en Italie pour ses études en communication, technologie et culture digitale, elle se prépare à repousser encore plus loin les limites de son art. « L’évolution est au cœur de mon travail et j’ai hâte de voir où ce chemin me mènera », affirme-t-elle. Dans les prochains mois, elle compte diversifier ses formats, proposer des vidéos plus immersives et continuer à faire de son univers un espace d’inspiration et de créativité. Elle aspire également à collaborer avec des marques internationales et à explorer des techniques innovantes pour enrichir son contenu. Avec une vision bien définie et un sens du détail qui la caractérise, Ando Rakotomanarivo ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. Son ascension ne fait que commencer, et à travers son parcours, elle prouve qu’avec du talent, du travail et une pointe de rêve, il est possible de transformer une passion en véritable aventure digitale.

Propos recueillis par Emerick ANDRIAMAMONJY

Contact : @a.n.d.r.e.a.m.s sur Instagram
Ando Rakotomanarivo sur Facebook
Photos : Andreams

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Décembre arrive et, comme chaque année, Madagascar se réveille culturellement.
Soudainement, les salles de spectacle se remplissent, les artistes sortent du bois, les concerts s’enchaînent. C’est la saison des festivités de Noël mêlant sacré et profane, et des expositions de dernière minute. Bref, tout le monde s’active comme si l’année culturelle se jouait en un seul mois. Et franchement, il y a de quoi se poser des questions. On ne va pas se mentir : les artistes malgaches ne sont pas là uniquement pour nous divertir entre deux repas de fête. Ils bossent, ils créent, et à leur niveau, ils font tourner l’économie. Le secteur culturel et créatif représentait environ dix pour cent du PIB national et ferait vivre plus de deux millions de personnes. Pas mal pour un domaine qu’on considère encore trop souvent comme un simple passe-temps sympathique, non ?
Alors oui, ce bouillonnement de décembre fait plaisir. On apprécie ces moments où la création explose, où les talents se révèlent, où la culture devient enfin visible. Mais justement, pourquoi faut-il attendre décembre pour que cela se produise ? Pourquoi cette concentration frénétique sur quelques semaines, alors que les artistes travaillent toute l’année ? Des mouvements sont actuellement en gestation pour revendiquer leur statut d’acteurs économiques essentiels et pour que l’on accorde à nos créateurs une place réelle dans la machine économique du pays. La culture malgache vaut bien mieux qu’un feu d’artifice annuel. Elle mérite qu’on lui accorde l’attention qu’elle réclame douze mois sur douze.

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