La face ensoleillée des DLC : quand les éditeurs sont trop généreux
9 février 2022 // Métiers & Petits Métiers // 4448 vues // Nc : 145

Il y a quelques mois, nous avons abordé la face sombre des DLC (contenus téléchargeables) en pointant l’avidité des éditeurs. Parce que l’histoire n’a pas qu’une face, on s’attaque cette fois à ceux qui nous ont gâtés.

On ne fera pas l’affront aux fidèles d’Add-on de rappeler ce que sont les DLC (downloadable contents), ces extensions avec un ou plusieurs ajouts au jeu original. Si la dernière fois nous nous concentrions sur ceux qui ne cherchent qu’à vider notre portefeuille à coup de fausses bonnes idées ou de pièges à carte bleue, il est temps de redonner à ces contenus additionnels leurs lettres de noblesse en rappelant leur objectif premier : enrichir notre expérience de jeu et honorer le matériau de base.

« The Last of Us » - « Left Behind » : en plein dans le cœur
C’est le seul de la liste à nous plonger dans le passé, au lieu de nous raconter les événements suivant la fin du jeu original. Et ce n’est pas plus mal, puisque Left Behind nous entraîne à la découverte de l’histoire d’Ellie, une des protagonistes de la saga, pour comprendre la tragédie qu’elle a connue avant de rencontrer son père de substitution, Joël. Il n’est pas extrêmement riche en contenu ou en possibilité de gameplay, mais sa force réside dans l’émotion qu’il apporte à l’histoire, et par extension au joueur. La preuve que les jeux vidéo sont plus qu’une succession de mécaniques, ils peuvent émouvoir leur public avec une histoire bien écrite et racontée, tout comme un film ou un livre.

« The Elder Scrolls 5 » - « Skyrim » - Les 3 DLC : une faim sans fin
Voilà près de 10 ans que nous avons mis les pieds sur les terres de Bordeciel. Et si on aime y retourner, ce n’est pas que pour les joies du modding (modifications au jeu original) vous permettant de mettre tout et n’importe quoi sur notre route, même si ça y contribue beaucoup. Skyrim, c’est plusieurs heures de jeu, d’exploration, d’histoire, de mystères que nombre de joueurs continuent de découvrir. Le jeu de base est déjà riche en contenu, mais les trois DLC, respectivement Dawnguard, Dragonborn et Hearthfire, nous ont convaincus que nous n’en aurons jamais assez. Des heures de quêtes et d’histoire en plus, une guerre épique, un combat de boss mythique… Ce n’est pas pour rien que de toute la licence The Elder Scrolls, le cinquième opus est celui qui a connu le plus d’itérations sur console et PC.

« The Witcher 3 » - « Blood & Wine » : le millésime ultime
Le DLC ultime, en toute objectivité (ou presque). La première extension, Hearts of Stone, était déjà intéressante, et se concentrait sur les conséquences des choix du joueur sur les relations qu’il avait avec les PNJ, les « personnages non-joueurs » qu’il ne contrôle pas. Mais le second et dernier DLC, Blood & Wine, està un tout autre niveau. Une toute nouvelle intrigue associée au talent d’écriture du studio, ce passage au duché de Toussaint n’est pas qu’une simple extension, mais un jeu à part entière. Plus qu’un ajout, ce DLC peut être considéré comme une version améliorée des mécaniques du Witcher 3 original, et est une lettre d’amour à Geralt de Riv en lui offrant une fin plus que méritée.


Eymeric Radilofe

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Décembre arrive et, comme chaque année, Madagascar se réveille culturellement.
Soudainement, les salles de spectacle se remplissent, les artistes sortent du bois, les concerts s’enchaînent. C’est la saison des festivités de Noël mêlant sacré et profane, et des expositions de dernière minute. Bref, tout le monde s’active comme si l’année culturelle se jouait en un seul mois. Et franchement, il y a de quoi se poser des questions. On ne va pas se mentir : les artistes malgaches ne sont pas là uniquement pour nous divertir entre deux repas de fête. Ils bossent, ils créent, et à leur niveau, ils font tourner l’économie. Le secteur culturel et créatif représentait environ dix pour cent du PIB national et ferait vivre plus de deux millions de personnes. Pas mal pour un domaine qu’on considère encore trop souvent comme un simple passe-temps sympathique, non ?
Alors oui, ce bouillonnement de décembre fait plaisir. On apprécie ces moments où la création explose, où les talents se révèlent, où la culture devient enfin visible. Mais justement, pourquoi faut-il attendre décembre pour que cela se produise ? Pourquoi cette concentration frénétique sur quelques semaines, alors que les artistes travaillent toute l’année ? Des mouvements sont actuellement en gestation pour revendiquer leur statut d’acteurs économiques essentiels et pour que l’on accorde à nos créateurs une place réelle dans la machine économique du pays. La culture malgache vaut bien mieux qu’un feu d’artifice annuel. Elle mérite qu’on lui accorde l’attention qu’elle réclame douze mois sur douze.

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Photos : Andriamparany Ranaivozanany

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