La noix de coco est une ressource disponible sur l’île Sainte-Marie (Nosy Boraha), et ses vertus et usages sont illimités. Fin 2018, Jade et François ont créé leur société Co’Cool pour développer une gamme de produits utilisant tous les composants de la coco, du lait à la pulpe, en passant par la coque et la fibre, pas de gaspillage. « J’ai grandi dans l’île Sainte-Marie. Durant mon enfance, une grappe entière de cocos sèches m’est tombée dessus et m’a enseveli. Rien de grave finalement mais j’ai quand même fini aux urgences à Tana. Adulte, j’ai pris ma revanche en faisant de l’huile avec les cocos », explique Jade. L’extraction à froid offre de nombreuses vertus à cette huile.
« J’en faisais pour mon usage personnel (cheveux, peau et cuisine), pour mes amis et ma famille. Puis l’engouement s’est accru, il y a eu une vraie demande. » Ils ont élaboré une trentaine de produits alimentaires, cosmétiques, de bien-être et artisanaux, tous conçus sur place : huile de coco
extraite à froid, shampooings solides, savons saponifiés à froid, beurre de cacahuète à l’huile de coco, bols en coque de coco… « Nous travaillons dans un esprit artisanal à taille humaine pour valoriser les savoir-faire et les ressources locales, promouvoir un mode de vie. Cette année, nous allons construire un atelier pour professionnaliser la production d’huile de coco extraite à froid. Sur le long terme, nous aimerions concevoir une petite cocoteraie ici à Sainte-Marie pour voir grandir nos propres cocotiers ! »
Page réalisée par Aina Zo raberanto
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Chaque mois de juillet, un phénomène saisonnier bien malgache s’observe : la migration estivale des familles tananariviennes vers leurs villages d’origine. Loin du bitume, des bouchons et de la Jirama capricieuse, c’est le grand plongeon anthropologique. À l’arrivée, les enfants ouvrent des yeux ronds : « Quoi, on peut faire bouillir de l’eau sans micro-ondes ? » Feu de bois, bassine en plastique et douche à ciel ouvert deviennent soudain les nouvelles technologies de pointe. On redécouvre que l’on peut cuisiner sans vitro-céramique, que les zébus ont toujours la priorité, et que l’eau du puits, ça muscle les bras et l’esprit. Quant au réseau mobile, il s’obtient en grimpant dans le manguier le plus proche. Mais attention, pas question de se moquer. Ce retour aux sources est aussi retour à l’essentiel : repas partagés, récits de grand-mère, jeux sans écran. Et en bonus, un stage intensif en autonomie énergétique, bien utile pour affronter les coupures à Tana. Finalement, c’est peut-être le village qui est le plus en avance. Bonnes vacances… et bon bain (à la bassine) !
Star tour à Antsonjombe
Star tour à Antsonjombe dans le cadre de la fête de la musique.
