Cocobe : L’âme des sixties
30 mars 2024 // Mode & Design // 5249 vues // Nc : 170

Avec ses sacs 100% made in Madagascar, la marque Cocobe veut préserver l’âme des sixties. En même temps, ces pièces sont conçues pour mettre en valeur le savoir-faire et les matières malgaches. Pour Randriamahazomanana Rakotozafy Ianja, la fondatrice de la marque Cocobe, ce qui rend ce style indémodable est avant tout la qualité du travail.

L’identité de Cocobe ?
Josiane, ma mère, avait étudié la coupe et couture haut de gamme durant ses années universitaires, ensuite elle créa sa propre société pour produire des marques européennes de renom en sous-traitance, qui est aujourd’hui devenue une entreprise franche textile avec plus de 80 collaborateurs. Pour diversifier ses activités, elle a eu l’idée de fabriquer des vêtements pour ses enfants, des linges de maison, des accessoires pour toute la famille et ses amis, sur lesquels elle a mis sa propre étiquette : Cocobe. Cocobe vient du surnom de notre père qui veut dire « une tête bien faite ». C’est moi qui ai commencé les designs des sacs, l’identité de la marque repose sur le style des années 1960, une période qui marque la lutte du mouvement des droits civiques. L’identité se voit dans le design. Pour le sac Seau par exemple, il est en damier, et le damier c’est un style des années 60 qu’on peut mettre avec des jupes cloches un peu court et une chemise.

Pour moi, la mode des années 60 reste indémodable, en y ajoutant une touche de modernité, la nouvelle génération adoptera ce style qui symbolise une certaine liberté d’expression et une affirmation de sa personne.

Le processus de fabrication ?
À l’atelier Cocobe, qui est devenu une entité à part entière et par ricochet une marque, nous nous efforçons de conserver cet héritage de produire à la main. Certains produits Cocobe, notamment le Sac Jeanne est fabriqué 100% à la main, donc fil par fil, avec un métier à tisser qui nécessite un savoir-faire de tisserand transmis de mère en fille depuis plusieurs générations, pour produire la soie sauvage. Nous faisons de notre mieux pour conserver cette machine totalement manuelle pour tisser notre matière première principale. Nos modèles sont dessinés à la main et le patronage se réalise encore manuellement jusqu’à la fabrication des produits. Récemment, je suis fière d’annoncer qu’on est en collaboration avec une tannerie à bonne qualité de cuir, on utilise du cuir 100% local ; et à part le fait que nous tissons nos tissus nous-mêmes, nous achetons nos tissus au marché pour éventuellement participer à l’économie de Madagascar, pour marquer que nous sommes aussi écoresponsables. Le tissu est la principale matière première, pour être haut de gamme, on est obligé d’utiliser une matière noble qui est le cuir.

À quoi s’attendre pour la suite ?
Nous ne cherchons pas à produire en grande quantité pour garder la qualité de chaque produit fini. L’expérience client est vraiment important pour Cocobe, elle doit être unique à chaque fois que nos clients investissent dans un sac ou un autre produit Cocobe. Nous avons activé notre site internet depuis le mois de février afin de pouvoir réaliser notre promesse : Cocobe sera une marque durable et éthique qui transcende les frontières malgaches, c’est un site qui peut présenter un produit à 360°. Pour les projets, restez connectés sur notre site internet et sur nos réseaux sociaux.

Propos recueillis par Mpihary Razafindrabezandrina
Contact : +261 34 09 440 42
Instagram : Cocobe
Facebook : Cocobe

Laisser un commentaire
no comment
no comment - Cinéma : Madagascar entre dans l'histoire

Lire

9 décembre 2025

Cinéma : Madagascar entre dans l'histoire

Disco Afrika, réalisé par Luck Razanajaona, devient le premier film malgache soumis aux 98ᵉ Oscars dans la catégorie Meilleur film international, aprè...

Edito
no comment - Shows devant !

Lire le magazine

Shows devant !

Décembre arrive et, comme chaque année, Madagascar se réveille culturellement.
Soudainement, les salles de spectacle se remplissent, les artistes sortent du bois, les concerts s’enchaînent. C’est la saison des festivités de Noël mêlant sacré et profane, et des expositions de dernière minute. Bref, tout le monde s’active comme si l’année culturelle se jouait en un seul mois. Et franchement, il y a de quoi se poser des questions. On ne va pas se mentir : les artistes malgaches ne sont pas là uniquement pour nous divertir entre deux repas de fête. Ils bossent, ils créent, et à leur niveau, ils font tourner l’économie. Le secteur culturel et créatif représentait environ dix pour cent du PIB national et ferait vivre plus de deux millions de personnes. Pas mal pour un domaine qu’on considère encore trop souvent comme un simple passe-temps sympathique, non ?
Alors oui, ce bouillonnement de décembre fait plaisir. On apprécie ces moments où la création explose, où les talents se révèlent, où la culture devient enfin visible. Mais justement, pourquoi faut-il attendre décembre pour que cela se produise ? Pourquoi cette concentration frénétique sur quelques semaines, alors que les artistes travaillent toute l’année ? Des mouvements sont actuellement en gestation pour revendiquer leur statut d’acteurs économiques essentiels et pour que l’on accorde à nos créateurs une place réelle dans la machine économique du pays. La culture malgache vaut bien mieux qu’un feu d’artifice annuel. Elle mérite qu’on lui accorde l’attention qu’elle réclame douze mois sur douze.

No comment Tv

Making of shooting mode – Novembre 2025 – NC 190

Retrouvez le making of shooting mode du 𝗻𝗼 𝗰𝗼𝗺𝗺𝗲𝗻𝘁® magazine, édition novembre 2025 - NC 190
Prise de vue : no comment® studio 
Collaborations : Tanossi – Via Milano mg – HAYA Madagascar - Akomba Garment MG 
Make up : Réalisé par Samchia 
Modèles : Lana, Judicaël, Catuchia, Faravavy, Tojo, Mitia, Santien, Mampionona 
Photos : Andriamparany Ranaivozanany

Focus

November Numérique

November Numérique à l'IFM

no comment - November Numérique

Voir