C’est du Joely « Je préfère toujours jouer quelqu’un d’autre »
22 avril 2024 // Influenceur du mois // 3509 vues // Nc : 171

Seheno sy Rondro, Charline mpanera, Joely Kely, pour ne citer qu’eux, quel facebookeur ne les connaît pas ? Ils plaisent à beaucoup de monde, « na ny mahantra na ny mpanankarena » (les pauvres comme les roches) comme dirait Andrianina Rajoelisoa ou Joely, le comédien derrière ces personnages.

Comment naissent ces personnages ?
Je les crée à partir de mes souvenirs, des personnes rencontrées ou aperçues de près ou de loin dans ma vie. J’ai toujours été très peu bavard mais très bon observateur. J’aime un peu moins écouter aujourd’hui mais quand j’étais petit, j’adorais observer les adultes et les écouter. Ce n’est pas du voyeurisme je vous rassure. Et donc tous les profils sont comme déjà stockés dans mon subconscient, ce qui fait que ça devient assez facile de les reproduire.
Et bien sûr comme pour tout comédien, les accessoires, les maquillages, les filtres aident beaucoup à rentrer dans les personnages. Je suis fasciné par le transformisme dans les films et le monde du spectacle. On peut devenir qui on veut grâce à un tas d’artifices fantastiques. Je trouve ça magique, j’ai beaucoup de mal à jouer mon propre rôle, je préfère toujours jouer quelqu’un d’autre.

Le rire pour faire réflechir ?
Ça va être très prétentieux mais je trouve que mon humour est assez authentique. Il est absurde mais vrai, totalement décalé mais sans fausse note, recherché mais simpliste. Il est parfois cru mais toujours tendre. Et par-dessus tout, il est toujours bienveillant. Bon, il est parfois noir mais toujours bon enfant. Et surtout, il y a de moi dans tous mes personnages. Je pense que mes abonnées le ressentent, ils ressentent ce moi (mes valeurs, mes principes, mes intentions, mes engagements, mes convictions) dans chacun de mes personnages, aussi bien incarné soit-il et aussi décalé soit-il, et ça c’est l’identité. J’essaie de véhiculer le plus de messages positifs. J’introduis toujours subtilement mes valeurs et mes engagements, comme le féminisme par exemple. Au-delà du rire et du divertissement, il faut toujours un message, aussi subtil soit-il.

Ils sont aussi très…Malgaches ?
Je n’ai jamais pu couper le cordon avec la Grande Ile malgré le fait que j’en suis parti. Et vu que pour l’instant mon public est exclusivement malgache, je dois rester à l’affut de la vie des Malgaches, je dois entretenir le lien avec Madagascar. Parfois, j’ai l’impression d’être à Antananarivo, tellement je me sens proche de mes abonnées et de ce qu’ils vivent et ressentent. D’ailleurs, quand j’ai commencé à faire des vidéos en 2020, c’était pour moi une vraie thérapie, pour me reconnecter avec tout ce que j’avais quitté du jour au lendemain. Je suis profondément tananarivien, et malgré tous mes dénis, mon départ a été violent et douloureux. Et les vidéos, le fait de m’être rapprocher des miens a été une véritable chance de me retrouver et de me redécouvrir par la suite.

Les projets sur écran et sur scène ?
Pour la suite, un petit million de followers ça ne me ferait pas chier (rires), et puis j’aimerais aussi conquérir d’autres publics, les Français, les Anglais, et j’ai une grosse très grosse envie de faire du cinéma. Mon deuxième spectacle, ce sera le 4 mai au Théâtre Traversière à Paris. Je l’ai appelé « MBOLA MIJORO » (Encore Debout) en référence au stand up et au fait que je suis encore debout malgré toutes les merdes. Je reviens sur scène après deux ans uniquement derrière les écrans, et je pense que ça va me faire beaucoup de bien, et aussi au public qui y sera. Pour un spectacle à Mada ? Mayyyybee !

Propos recueillis par Mpihary Razafindrabezandrina
Facebook : C’est du Joely
Instagram: Joely

Laisser un commentaire
no comment
no comment - Télévision : Canal+ Madagascar élargit son offre

Lire

18 juillet 2025

Télévision : Canal+ Madagascar élargit son offre

Canal+ Madagascar continue de renforcer son bouquet pour séduire un public toujours plus varié. La plateforme a annoncé l’intégration de douze nouvell...

Edito
no comment - Déconnexion

Lire le magazine

Déconnexion

Chaque mois de juillet, un phénomène saisonnier bien malgache s’observe : la migration estivale des familles tananariviennes vers leurs villages d’origine. Loin du bitume, des bouchons et de la Jirama capricieuse, c’est le grand plongeon anthropologique. À l’arrivée, les enfants ouvrent des yeux ronds : « Quoi, on peut faire bouillir de l’eau sans micro-ondes ? » Feu de bois, bassine en plastique et douche à ciel ouvert deviennent soudain les nouvelles technologies de pointe. On redécouvre que l’on peut cuisiner sans vitro-céramique, que les zébus ont toujours la priorité, et que l’eau du puits, ça muscle les bras et l’esprit. Quant au réseau mobile, il s’obtient en grimpant dans le manguier le plus proche. Mais attention, pas question de se moquer. Ce retour aux sources est aussi retour à l’essentiel : repas partagés, récits de grand-mère, jeux sans écran. Et en bonus, un stage intensif en autonomie énergétique, bien utile pour affronter les coupures à Tana. Finalement, c’est peut-être le village qui est le plus en avance. Bonnes vacances… et bon bain (à la bassine) !

No comment Tv

Interview - Mama Rasta - JUILLET 2025 - NC 186

Découvrez Mama Rasta, étoile montante de la musique urbaine, dans le 𝗻𝗼 𝗰𝗼𝗺𝗺𝗲𝗻𝘁® NC186-juillet 2025. Ancienne danseuse, elle a entamé une carrière solo en tant que chanteuse depuis 2022. En plein tournage de son prochain tube, elle accorde une interview rapide à 𝗻𝗼 𝗰𝗼𝗺𝗺𝗲𝗻𝘁®.

Focus

Star tour à Antsonjombe

Star tour à Antsonjombe dans le cadre de la fête de la musique.

no comment - Star tour à Antsonjombe

Voir