Taka Andrianavalona : Libre créateur
5 avril 2023 // Arts Plastiques // 4570 vues // Nc : 159

Bédéiste, graffeur, illustrateur, peintre, Taka est un libre créateur. Depuis une quinzaine d’années, il n’a jamais voulu s’enfermer dans un style ou une technique particulière. Sa créativité est débordante et ses inspirations multiples.  

Bemiray (Patchwork), c’est sa première exposition de l’année, présentée à l’Is’art Galerie à Ampasanimalo pendant un mois. Une exposition qui est un condensé d’histoires, d’influences, de disciplines, de techniques, de styles mais surtout retrace la vie de l’artiste. Très jeune, il a été influencé par son grand-frère, un des dessinateurs des bandes dessinées comme Danz ou Commando. « A la maison, il y avait une imprimante. J’étais plus attirer par la manipulation des plaques et des couleurs. Je savais que je ne voulais pas vraiment faire de la bande dessinée. » Amateur de rap, il découvre le graffiti, d’abord sur les murs et se rend compte que c’était possible de le transcrire sur les toiles. « Cette exposition, c’est la rencontre des différences. Je mélange à la fois la peinture, le graffiti et l’art plastique puisque j’utilise également d’autres matières que la peinture. »

L’artiste qui ne veut être régi par aucune règle ou norme jouent avec différentes techniques comme le pochoir, le pinceau, le spray… « J’ai mélangé différentes couleurs de base qui m’ont amené à avoir différentes nouvelles couleurs. Et c’est là où je me suis dit que je pouvais combiner le street art avec la culture malgache à ma façon et dans une vision plus moderne. » De ses couleurs vibrantes, on retrouve un style emprunté au pop art auquel il mélange le recyclage, les formes, les symboles et les volumes.

Ariary
(100 x 100 cm) 2023 Techniques mixtes
Mama
(100 x 100 cm) 2023 Techniques mixtes

Il faut savoir que cette exposition est le fruit d’un mois de recherches, d’expérimentation, de discussions. En effet, Taka fait partie des dix artistes visuels représentés par l’Is’art Galerie pendant deux ans. La galerie est le lieu innovant qui cherche à promouvoir l’art contemporain malgache.

Songe
(120 x 90 cm) 2023 Pochoirs et acrylique
Friends
(120 x 100 cm) 2023 Acrylique

Propos recueillis par Aina Zo Raberanto

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Décembre arrive et, comme chaque année, Madagascar se réveille culturellement.
Soudainement, les salles de spectacle se remplissent, les artistes sortent du bois, les concerts s’enchaînent. C’est la saison des festivités de Noël mêlant sacré et profane, et des expositions de dernière minute. Bref, tout le monde s’active comme si l’année culturelle se jouait en un seul mois. Et franchement, il y a de quoi se poser des questions. On ne va pas se mentir : les artistes malgaches ne sont pas là uniquement pour nous divertir entre deux repas de fête. Ils bossent, ils créent, et à leur niveau, ils font tourner l’économie. Le secteur culturel et créatif représentait environ dix pour cent du PIB national et ferait vivre plus de deux millions de personnes. Pas mal pour un domaine qu’on considère encore trop souvent comme un simple passe-temps sympathique, non ?
Alors oui, ce bouillonnement de décembre fait plaisir. On apprécie ces moments où la création explose, où les talents se révèlent, où la culture devient enfin visible. Mais justement, pourquoi faut-il attendre décembre pour que cela se produise ? Pourquoi cette concentration frénétique sur quelques semaines, alors que les artistes travaillent toute l’année ? Des mouvements sont actuellement en gestation pour revendiquer leur statut d’acteurs économiques essentiels et pour que l’on accorde à nos créateurs une place réelle dans la machine économique du pays. La culture malgache vaut bien mieux qu’un feu d’artifice annuel. Elle mérite qu’on lui accorde l’attention qu’elle réclame douze mois sur douze.

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Collaborations : Tanossi – Via Milano mg – HAYA Madagascar - Akomba Garment MG 
Make up : Réalisé par Samchia 
Modèles : Lana, Judicaël, Catuchia, Faravavy, Tojo, Mitia, Santien, Mampionona 
Photos : Andriamparany Ranaivozanany

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