Richard Rakotondramanana : Il surveille vos deux roues
19 avril 2025 // Métiers & Petits Métiers // 4292 vues // Nc : 183

Sur la route d’Ampandrana, aux environs de Bel’Air, il y a cet homme très accueillant et toujours dynamique. Il attend, arrange et surveille les motos. Il est là depuis trois ans et demi, du lundi au samedi, du matin jusqu’à tard le soir. Son nom est Richard Rakotondramanana et c’est comme cela qu’il gagne sa vie.

« Je surveille le parking, les motos et j’assure leur sécurité. En échange, on me paye 500 Ariary, parfois 1000 Ariary si l’attente est assez longue. » Du lundi au samedi, c’est Richard Rakotondramana qui s’occupe de la place des motos à Bel’Air. Réputé sur les lieux, l’homme est accompagné de cinq autres gardiens de parking. Ils s’entraident et se coordonnent. « Avant, je faisais de la maçonnerie. Quand j’ai vu que ça ne marchait pas vraiment, j’ai cherché un travail pour nourrir ma famille. Je me suis dit que j’allais venir ici pour aider des amis de longue date. Ils attendent les voitures et moi, je m’occupe des motos. » Pour son travail, Richard Rakondramanana s’arme d’une convivialité envers ses clients, bien qu’il ne gagne pas souvent beaucoup. « Les gens donnent ce qu’ils peuvent donner, parfois 300 Ariary, parfois pas du tout. Après une journée, je rentre généralement avec 15.000 Ariary, ou quand j’ai de la chance, 20.000 Ariary. » Un salaire qui permet à l’homme et à sa famille de vivre un jour à la fois.

C’est la motivation de Richard Rakotondramanana : « Tant qu’il y a assez, cela me va. Il faut se concentrer sur le présent, et demain, on verra comment faire. » De temps en temps, il se permet de laisser le gardiennage – avec l’aide de ses amis – pour répondre à ceux qui l’appellent pour faire de la maçonnerie. Dans sa routine, Richard Rakotondramanana arrive sur les lieux vers six heures et demie, pour partir vers vingt-deux heures, quand il n’y a plus de motos à surveiller. Le grand homme rappelle que chaque métier a son défi. « Il faut y mettre de la volonté. Les clients ont des personnalités différentes. Malgré cela, je dois faire attention à ce que rien ne se perde, parce que dans le cas où ça arriverait, ça retomberait sur moi. » Rester vigilant est une habitude qu’il a acquise en ses quelques années sur les lieux. « Je me dis toujours qu’il vaut mieux faire ce travail parce qu’en trouver un est vraiment difficile en ce moment. » Inratable, avec sa bonne volonté et son enthousiasme, Richard Rakotondramanana est l’allié de confiance pour les deux roues du Bel’Air.

Rova Andriantsileferintsoa

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Décembre arrive et, comme chaque année, Madagascar se réveille culturellement.
Soudainement, les salles de spectacle se remplissent, les artistes sortent du bois, les concerts s’enchaînent. C’est la saison des festivités de Noël mêlant sacré et profane, et des expositions de dernière minute. Bref, tout le monde s’active comme si l’année culturelle se jouait en un seul mois. Et franchement, il y a de quoi se poser des questions. On ne va pas se mentir : les artistes malgaches ne sont pas là uniquement pour nous divertir entre deux repas de fête. Ils bossent, ils créent, et à leur niveau, ils font tourner l’économie. Le secteur culturel et créatif représentait environ dix pour cent du PIB national et ferait vivre plus de deux millions de personnes. Pas mal pour un domaine qu’on considère encore trop souvent comme un simple passe-temps sympathique, non ?
Alors oui, ce bouillonnement de décembre fait plaisir. On apprécie ces moments où la création explose, où les talents se révèlent, où la culture devient enfin visible. Mais justement, pourquoi faut-il attendre décembre pour que cela se produise ? Pourquoi cette concentration frénétique sur quelques semaines, alors que les artistes travaillent toute l’année ? Des mouvements sont actuellement en gestation pour revendiquer leur statut d’acteurs économiques essentiels et pour que l’on accorde à nos créateurs une place réelle dans la machine économique du pays. La culture malgache vaut bien mieux qu’un feu d’artifice annuel. Elle mérite qu’on lui accorde l’attention qu’elle réclame douze mois sur douze.

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Prise de vue : no comment® studio 
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Photos : Andriamparany Ranaivozanany

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